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Par Aloysia* le 10 Mai 2009 à 12:00
Petite pluie de printemps
Délicieuse petite pluie
Douce et fraîche
Qu'un magicien céleste laisse tomber sur nous
Faisant briller les gouttes
Comme des perles transparentes
Aux feuillages tout neufs
Astre qui nous observes à travers un hublot
Falot dans le ciel gris
Et les petits oiseaux qui fusent tout à coup
D'un arbuste à un autre
En pépiant de concert
Averse de printemps
Tu nous chantes la vie
Je t'écoute ravie
Partir à petit bruit
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Par Aloysia* le 22 Mai 2009 à 12:00
Mai
Fleurs et forêts
Jasmins, coquelicots,
Champs de colza rieurs
Qui ondulent au vent
Mai
Pelouses à pâquerettes
Petits oiseaux chanteurs
Promenades au muguet,
Beaux nuages fugueurs
Mai
Sourire du soleil
Clin d’œil des jours heureux
Mois d'amour et d'eau fraîche
Et des lilas en fleurs
Tu sèmes tes pétales
Tu dis non au ciel noir
Non aux pleurs aux averses
Et tu conjugues AIMER
Le béret à l'envers
Pour illustrer ce poème, voici un extrait d'une oeuvre de
Marcel Delannoy (1898-1962), le "Concerto de Mai" pour piano et orchestre,
interprété par l'orchestre Radiosymphonique de Strasbourg
sous la direction de Georges Tzipine, et Françoise Gobert au piano
(disque microsillon Erato, coll. "Inédits ORTF")
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Par Aloysia* le 4 Juin 2009 à 12:00(Affiche pour la version chorégraphique du "Prélude à l'Après-midi d'un Faune"
de Debussy, avec Nijinski. Voir ici)
Joli faune,
Tu mets des clochettes dans tes cheveux,
Tu accroches des cerises à tes oreilles,
Et tu danses,
Joli faune rieur.
(Mon cerisier)
Un banc de pierre t'appelle,
Et tu roules en-dessous,
Oublieux des manières,
Et tu cueilles les grappes
Au ciel.
On te dit toujours ivre,
Mais tu es un enfant,
Et les cascades de ton rire
Ricochent sur l'étang
Où passent sagement
Les enfants-cygnes.(Cygnes sur l’Étang au Carpes, Château de Fontainebleau)
Tu joues avec la vie,
Ivre de ta jeunesse,
Ivre de chaud soleil...
Ta tête se renverse
Pour goûter les fruits rouges
Qui coulent vers ta gorge.
Et tu t'appelles Juin !
Juvénile danseur aux pieds de chèvre,
Éclatant souvenir des beaux jours du passé...
(Pavillon de l'Amour au centre de l’Étang aux Carpes, Château de Fontainebleau.)
En illustration sonore, voici le début du "Prélude à l'Après-midi d'un Faune"
de Claude Debussy, d'après un poème de Mallarmé ; avec Lucien Lavaillote, flûte
et l'Orchestre du Théâtre National de l'Opéra de Paris sous la direction de Manuel Rosenthal.
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Par Aloysia* le 7 Août 2009 à 12:00
Je connais un pays
Où les dragons sont assoupis
Le nez collé aux vagues vertes
Et où les eaux vives jaillissent
De chaque étoile de corail
Un pays où les fées
Charment encore les nuits de lune
Semées d’étoiles pensives
Aux cris des paons lascifs
Sur la pelouse luciolée
Je connais un pays
Où le ressac trace en cadence
Les lignes d’ambre du varech
Sur des grèves rocheuses
Peuplées de goélands
Le vent m’emporte dans son souffle
Les embruns brumisent ma peau
Sous les galets ronds de la plage
Le sable fond comme du sucre
L’eau glacée est un don
Vivifiant et tonique
Apporté de très loin
Des banquises d’Islande
Et les phoques y jouent
À cache-cache au soleil
Martine Maillard
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Par Aloysia* le 1 Septembre 2009 à 12:00
Bénédiction
Pluie bienfaisante
Sur la terre craquelée
Gercée
Presque morte de tant de soleil
Assoiffée de tant de chaleur
Pluie chaude aux larges gouttes
Tu épands ta vigueur
Sur les fleurs séchées
Sur les tiges figées
Et les feuilles s’étirent
Oubliant leurs compagnes
Déjà tombées
Et tordues sur le sol
Comme papier brûlé
C’est la première averse
Depuis quarante jours
La souffrance est montée
Montée jusqu’aux nuages
Et les a fait pleurer
Martine Maillard
01-09-09
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