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Par Aloysia* le 5 Mai 2005 à 12:00Mon amour océan
Mon amour fée
Mon amour cabriole
Mon amour reflets du paradis
Mon amour journée folle à la mer
Mon amour de marbre de glace de fumées et d'absinthe
Mon amour d'orage
Mon amour de neige
Mon amour de vent
Mon amour de vertige et de mort
Mon amour cierge à la nuit
Mon amour vivante image de la vierge
Mon amour étoile de clarté
Mon amour astre flambant
Mon amour rêve-immensité
Mon amour bateau vers le large
Mon amour oiseau couronné
Mon amour ailes battantes
Mon amour monde naissant
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Par Aloysia* le 7 Mai 2005 à 12:00
Tu viendras, et je t'aimerai...
Tu auras la même robe de paille,
Les mêmes cheveux volant dans le soleil ;
Tu viendras semblable à cent mille autres fois,
Et cependant tout sera changé.
Et j'aimerai ta démarche de fée,
Ton corps d'oiseau fragile,
Ton regard éperdu,
Ta bouche avide et touchante,
Ton silence même,
Tout ce qui est en toi et te fait différente.
Car veux-tu que je te dise
Pourquoi je veille à ma porte,
Le cœur palpitant dans l'attente ?
Je te sais revenue, ma petite enfant d'autrefois !
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Par Aloysia* le 7 Mai 2005 à 12:00
Le jour de ton départ
J'aurai presque oublié
Avec quelques étoiles
Avec quelques sanglots
Le soleil déchiré sera le rideau rouge
De mon théâtre ouvert
Je serai le Pierrot
Désarticulé sur la scène
Et par les bois lointains dont tu hantes les ombres
Passera comme la mort
Un grand oiseau d'automne
O chante avec la nuit
Toi dont le souffle est semblable au reflux
Des immenses marées
*
Lorsque tu t'en iras
Avec tes traînées d'astres
Le cœur s'arrêtera de battre au firmament
Les ondes répandues sècheront au soleil
Les bois se figeront à la glace d'hiver
Et je serai ce cri
Inarticulé sur la scène
Et par les soirs lointains où tu m'étais promise
Le désert sans limite
S'étendra comme un voile
O chante pour ma nef
Toi dont le souffle est le seul qui m'anime
Au théâtre bouffon
De la mer insensible
*
La plus brillante étoile
Aussitôt née s'éteint
Le bateau fait naufrage
Le pantin agonise
Le théâtre s'écroule
Et il ne reste plus qu'une fumée bleuâtre
Toi qui t'enfuis bien loin
Vers le ciel des vivants
Et moi je suis Pierrot
Qui ne respire plus
Sur la scène inventée
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Par Aloysia* le 5 Septembre 2005 à 12:00
L'amour
Court au long des sentiers
Cueille des fleurs folâtre en sautillant
Escalade les monts
Éclate de rire
Lance des gerbes de fleurs
Escalade encore
Monte à l'assaut des roches
Resplendit sur le paysage
Éclate de bonheur à la vue des vallées
Respire l'air pur des cimes
Vole comme un tourbillon à travers l'azur
Puis redescend les pentes à petits pas prudents
S'écorche les pieds aux cailloux
Et rechigne
Pleure de s'être fait mal
Traverse les rivières et dérape
S'écorche le genou et souffre
Redescend en boitillant
Se tord le pied et s'appuie sur un bâton
S'épuise et cherche le village
S'épuise et se cherche un refuge
Et enfin il arrive
Au soir
A la porte d'une auberge
Il soupire
Et il meurt sur le pas de la porte
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Par Aloysia* le 21 Septembre 2005 à 12:00
Dessin de Léon Bakst pour le costume de scène de Nijinski dans
Le prélude à l'après-midi d'un Faune de Claude DebussyJe viendrai jusqu’à toi mon beau sylvain sauvage
Je retiendrai ta course au profond du fourré
Et j’apprivoiserai ta force si charmante
Et ta bouche qui joue au milieu des feuillages
Et tu sommeilleras longtemps entre mes bras
Je vivrai de l’averse à la saison des pluies
Tu seras mon oubli mon exil mon ivresse
Le temps s’écoulera sans ternir nos regards
Je vivrai si longtemps que nous n’aurons plus d’âge
Tu cueilleras pour moi des fleurs imaginaires
Nous pleurerons auprès de la fontaine ardente
Où nous serons vainqueurs et noyés tour à tour
Et la Nuit fermera nos yeux comme l’Amour
Nous nous endormirons tout frissonnants de joie
Blottis l’un contre l’autre ainsi que des enfants
Et bien paisiblement nous attendrons l’Aurore
Écouter ici le Prélude à l'après-midi d'un Faune de Debussy
("preludio a la siesta de un fauno")
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