-
Par Aloysia* le 11 Juillet 2015 à 23:28
IL A GAGNÉ
S’effacent les ombres
LUI SEUL RAYONNE
Cascades étincelles de rire
L’Amour jaillit
en Gloire9 commentaires
-
Par Aloysia* le 4 Juin 2012 à 12:00
Un peu de sable me suffit,
D’un geste déplié,
Pour inonder le ciel
De blancs soleils mobiles.
Mais des tribus païennes
De femmes aux yeux bouclés
Dansent sur mes navires
Leurs rondes déifuges.
Oh ! Tes regards m’épinglent
À ce marbre solide,
Aux pourpres orangées
De ton apocalypse !
… Et soudain,
Tous mes enfants divaguent,
Figés dans leur sommeil de fleurs…
(Mes oiseaux d’aube et d’églantier,
Mes délicieux fraisiers sauvages,
Dissimulés
Dans les forêts de mes cheveux)...
Poème tiré du Rossignol d'Argent,
publié en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés1 commentaire
-
Par Aloysia* le 29 Mai 2012 à 12:00
Photo extraite du site agadez-niger
Je marche dans un tourbillon
Le sol s’étoile sous mes pas
Et très haut la nuit se déploie
Majestueuse et chatoyante
Qu’importe le nuage ardent
Qui m’étouffe et qui m’éblouit
Qu’importe si je n’y vois plus
Dans un vertige de poussière
Mes gestes inutiles
Dessinent des falaises dans le ciel
Et je marche
Reine des vents qui me couronnent
Le désert qui m’entoure est ma robe d’espace
La sable qui me couvre est ma robe du temps
Mon royaume est étourdissant
Je possède la clef des champsLe Rossignol d'Argent
© Editions Saint-Germain-des-Prés1 commentaire
-
Par Aloysia* le 16 Juin 2011 à 12:00
Les espoirs volent en vibrant vers le ciel
Et nos bras sèment à l'envi dans les blés
Le jour s'achève irradiant sa lumière
Et nos sourires éclaboussent la terre
Viens que nos mains de nouveau soient unies
De la clarté renaîtra de nos yeux
Tu sais aussi combien la joie est nue
Et combien neuve est la vie accomplie
Jouons ensemble à courir la montagne
Parmi les chèvres et les fleurs qui embaument
Ici pour nous est le début de tout
Espièglerie de l'Amour qui jaillit
1 commentaire
-
Par Aloysia* le 29 Avril 2011 à 12:00
Le poème qui suit a été écrit il y a longtemps, alors que j'étais jeunette et n'avais pas vingt-cinq ans. Cependant je ne le renie pas car il exprime réellement ma "profession de foi" - de façon un peu précipitée et instinctive certes - et ce n'est pas par hasard si c'est de lui que j'avais tiré le titre du recueil qui a suivi immédiatement Le Rossignol d'Argent, publié en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés (devenues depuis Le Cherche-Midi éditeur) : Mourir une seconde fois.Les familiers de ce blog se souviendront de cet intitulé que j'ai appliqué longtemps à l'un des thèmes de mes propos, ainsi qu'à l'oeuvre elle-même publiée sur le site In Libro Veritas ; cependant aujourd'hui, à l'heure où ces poèmes vont être publiés aux éditions Stellamaris j'ai décidé de modifier ce titre, évocateur de souffrance, pour le remplacer par celui-ci : Le Passage.
C'est donc sous ce nouvel intitulé que vous retrouvez la section correspondante sur ce blog, ainsi que la plaquette présente sur in Libro Veritas . Le Passage contient 32 poèmes répartis à l'intérieur de quatre chapitres : L'Espace des Amants, Chute, Histoire, Légendes.
La notion de "mourir une seconde fois" exprimée ici est située au début de la section Chute, qui intervient pour souligner une rupture après la "lune de miel" de L'Espace des Amants : elle suppose une "vie avant la vie", qui fait que ce que l'on appelle communément "naissance" est en réalité une mort, et ce que l'on appelle communément "mort" (mais qui est une "seconde mort" !) peut être considéré comme une nouvelle naissance... Naissance à la vraie vie "cosmique", dans laquelle ce qui est apparemment fragmenté n'est en fait qu'une unique Lumière.
Le nouveau titre du recueil est inspiré du dernier poème, Château, déjà publié sur ce blog ici.
Courir les rues avec la certitude
De mourir au premier pas
Demander aux étoiles de marcher avec moi
Renoncer au désert pour connaître l’amour
Un soleil de demain perdu dans un fossé
L’emporter comme trophée à bout de bras
Le jeter à la mer pour qu’il éclabousse le ciel
De mille étoiles nouvelles
Plonger avec lui pour mourir une seconde fois
Et me partager aussi en étoiles
La vie cosmique
Cet éparpillement de l’âme déchirée en mille étincelles
Que l’on ne parvient pas à rassembler
Cette course éperdue de l’une à l’autre
Ce flottement dans l’inconscience entre l’être et le néant
Cet éblouissement quotidien
Cet étourdissement des sens
Qui se perdent et se retrouvent sans cesse
Le soleil éclate en étoiles et en planètes
Mais les étoiles les milliers d’étoiles
Ne sont au loin qu’un seul et brillant soleil
1 commentaire