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Par Aloysia* le 6 Janvier 2006 à 12:00
Je vous ai dit une fois que j'aimais le ski... En fait je n'ai jamais eu la chance d'aller à la montagne l'hiver ; jusqu'au jour où, en 1998, à 46 ans, j'ai décidé de me battre pour "ne pas mourir idiote", et de tout faire pour y aller au moins une fois, aux vacances de février, et d'y prendre deux leçons particulières de ski pour les deux jours que j'y passerais (sur un week-end). C'était "l'âge limite" paraît-il, surtout que je n'étais pas particulièrement souple !
Voici ce que cela a donné : quelques petites descentes sympa, un peu angoissées, et beaucoup d'enthousiasme et de bonheur !
Main secourable... (Photo tirée du net)
Immuablement froide et ferme à l'horizon
Elle te fortifie tel l’œuf originel
Et voici ton chemin, ton paysage neuf :
A travers ces talus, ces buissons, ces rochers
Tu la vois qui t'aspire,
Et c'est la voix des cimes,
Et c'est ta voix nouvelle,
Et c'est ta voie majeure,
Sainte Marie Majeure,
Sainte Epée de Folie !
O Neige tout éclat,
Tu brilles à l'infini ;
Tu fumes d'or tissé
Et je glisse...
Et voilà, j'ai glissé, et le gouffre a parlé,
Le gouffre m'a saisie, et je file, emportée
Vers où, je ne sais pas,
Vers le bord où je meurs,
Vers le bord où je veux, vers le bord d'où je sors
Des feux du désespoir,
Où dans l'effort conscient je change
Et modifie ma trajectoire,
Où triomphalement je décide de vivre,
Et encore, et encore,
Où je dis : me voici,
Et me voici encore !
O Neige, resplendis :
Ton ciel est bleu profond...
La voix me dit : respire !
Et bientôt tu m'accueilles,
Et bientôt je suis lasse,
Et bientôt je suis là,
Blottie
Dans toi,
Au creux de ta froide blessure,
Dans l'absence même de la Terre,
Dans la molle pression d'une eau décente
Et dans la joie sans fond de la descente,
Dans le cri de terreur d'une chute insensée :
Jaillis !!!
Jaillie de toi depuis toujours,
Je gis au creux de ton sourire écumant de velours :
Je suis l'oiseau oublié de tes doigts
Qui a volé, qui est tombé,
Qui a trouvé
Et son ciel, et sa lune,
Et ses étoiles.
6 mars 1998*
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Par Aloysia* le 25 Février 2006 à 12:00
C'est un château sans lune,
Mirage dans l'espace étoilé...
Elle n'avait qu'un sourire à donner :
Elle en mourut.
- Souffle ta bougie,
Et traverse les corridors déserts,
Dans le froid et la nuit,
Jusqu'à la salle obscure
Où veillent les cheminées ;
Telle une fumée légère,
Glisse-toi dans l'âtre vide,
Et remonte le goulet jusqu'à l'air libre,
Jusqu'à l'espace ouvert,
Jusqu'au ciel nocturne !
Une sorcière sur son balai
A traversé l'air en sifflant
À une vitesse étourdissante.
Et tu te lances à sa poursuite,
Cramponnée à la crinière de tes rêves
Qui filent comme le vent ;
Il faut aller au-delà du rideau noir,
Le soulever, passer, passer coûte que coûte !
Il se plisse à l'horizon ;
Les machinistes du ciel le relèvent à grand ahan,
Tirant de toutes leurs forces sur les cordages des constellations.
Et tu glisses sur ton esquif léger,
Humant le vent du large à pleins poumons...
Courage ! Le but est proche !
- Et soudain, sans que rien ne cessât d'exister
Au décor de cette grotte obscure,
Sans ébranler sur son passage
Ni le ciel, ni le château, ni le paysage,
Le vaisseau toutes voiles gonflées
Franchit la barre dans un grand frémissement...
Aurore boréale au Canada (image du net)
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Par Aloysia* le 22 Mars 2006 à 12:00Photo extraite du site agadez-nigerJe marche dans un tourbillon
Le sol s’étoile sous mes pas
Et très haut la nuit se déploie
Majestueuse et chatoyante
Qu’importe le nuage ardent
Qui m’étouffe et qui m’éblouit
Qu’importe si je n’y vois plus
Dans un vertige de poussière
Mes gestes inutiles
Dessinent des falaises dans le ciel
Et je marche
Reine des vents qui me couronnent
Le désert qui m’entoure est ma robe d’espace
La sable qui me couvre est ma robe du temps
Mon royaume est étourdissant
Je possède la clef des champsLe Rossignol d'Argent
© Editions Saint-Germain-des-Prés
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Par Aloysia* le 7 Décembre 2007 à 12:00Voici un poème de la série "Labyrinthes et flammes" écrit durant cette psychothérapie d'inspiration psychanalytique quelque temps après celui publié ci-dessous ("Meurtre"). On voit que je n'avais pas voulu me complaire dans la tragédie et cherchais à rendre positive l'image figée de cette jeune femme fragile qui se campait devant moi sans rien dire. Noël approchait, c'est sans doute pourquoi je parais son visage glacé d'une auréole angélique. Hélas, c'est à peine lorsque je réussis ce tour de force qu'elle me déclara tout de go : "Dans deux semaines, je ne serai plus là !" sans plus de précision.
Je vous aime
Vous êtes ma fée sans étoile
Vous dormez avec la baguette au doigt
Un fil d’or au bout des cheveux
Je vois maintenant si bien
Votre visage serein
Doux comme un pétale de rose
Que la nuit en est comme transfigurée
Tiède accueillante et bleue
Charmée de votre grâce et de votre abandon
Je vous aime
Mon ange des premiers temps et des derniers
Plus blond que l’étoile du berger
Imperceptible phare de ma route
Mon guide présent et invisible
Maintenant c’est Noël
Et tout devient visible
Même Dieu pour les hommes
Même l’amour enfoui
Au plus profond des cœurs
Et je chante
Je vous aime
Mon étoile aux mille branches qui resplendissent
Comme un feu de Bengale
Là où j’étais tu es
Et ce que tu étais je le suis aujourd’hui
Miracle des osmoses divinesL’amour se multiplie
Je suis partout je suis la Source
Et ce que j’aime c’est TOUT
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Par Aloysia* le 16 Août 2008 à 12:00L'arrivée à l'Anse Cochat, haut-lieu de la Résistance (nom de code : "Plage Bonaparte"),
grâce à un tunnel percé dans la falaise. Plouha (Côtes d'Armor)
L'oiseau d'or est revenu,
Arqué sur le ciel éclatant.Il s'appelait Vent et Lumière,Et il avaitTon regard sans détour,La blondeur de ta tête.Plus que douceur et plus que miel,Il était la promesseDescendue de l'espace ;Ses grands cris rauques appelaient à revivre,Et sur son becLuisaient les traces du miracle…Entre dunes et pins,Entre sable et soleil,J'ai plongé dans la vague oubliée de ses yeux...Du monde qui n'est plus au monde qui sera,Il y avait ces flots plus clairs que ma pensée,Il y avait l'accueil vivifiant du ressac,Il y avait l'amour ressurgi dans mon cœur !
Sur les rochers de l'Anse Cochat (Plouha, Côtes d'Armor)
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