-
Par Aloysia* le 7 Mai 2005 à 12:00
Tu danses sur le sable ébloui
Tu parles aux arbres des forêts
Tu rêves les nuages effacés
Tu chantes à l'averse ailée
Et les cris des oiseaux dispersés
Les larmes des printemps blessés
Les ivresses des berceaux d'or
Les glissantes saisons
Ont jeté leur voile innombrable
Sur tes yeux noyés
La montagne sous tes pas
Rayonne comme l'abîme
Tu es l'étoile bleue
Si lointaine
1 commentaire -
Par Aloysia* le 6 Janvier 2011 à 12:00
La lune et les éléments du feu...
Un peu plus bas moi, près de la rivière.
Un arrosoir plein d'eau avec l'espace dedans...Dans Toi, des étincelles de nuit ; la boule tournoyante...
Elle, éparpillée comme Ophélia dénudée.
Trois en une : la fraîcheur et le feu,
L'onde fluide et l'air qui chauffe.
1 commentaire -
Par Aloysia* le 20 Février 2011 à 12:00
En ce qui concerne les formes poétiques, j'avoue m'être longtemps limitée aux plus simples, avant de passer à la poésie dite "libre" que je croyais plus "actuelle".
Voici cependant, pour les amoureux des formes classiques, un petit Rondel que j'ai écrit dans ma jeunesse à l'instigation d'un cours de versification, et dont le sujet était : " À l'instar de Théodore de Banville, écrivez un poème sur le thème "Nous n'aimons pas la sombre nuit".
Nous n'aimons pas la sombre Nuit
Qui dans ses abîmes nous plonge ;
Elle est pleine de noir mensonge
Et nous étouffe en son ennui.
Dans les ténèbres rien ne luit :
Aucun astre, pas même en songe !
Nous n'aimons pas la sombre Nuit
Qui dans ses abîmes nous plonge.
La Mort sournoise alors poursuit
Le pauvre être que le mal ronge ;
Et jusqu'à l'infini s'allonge
L'ombre écrasante que l'on fuit.
Nous n'aimons pas la sombre Nuit.
1 commentaire -
Par Aloysia* le 5 Mai 2011 à 12:00Voici encore un poème extrait de "Labyrinthes et flammes" et publié dans le recueil ci-contre "Renaître". À cette époque j'étudiais l'inconscient.
La musique que j’entends sort de moi
La voix que j’ai cru émettre n’est pas mienne
C’est une voix étrangère qui me surprend
Le monde se déroule comme une écharpe de soie au soleil
Parure étincelante que j’admire
Mais si je promène mes regards
Je n’échappe plus au labyrinthe interminable
Un miroir me terrifie
Car ce n’est pas moi-même qu’il réfléchit
- Où suis-je donc
Si mon image n’est pas moi-même ?
Corps égaré
Visage hagard
Mouvement dysharmonieux
Quelle étrangeté…
J’étends mes membres comme des antennes
A travers un univers aquatique
Et je nage
Attentive aux alentours
Le vrombissement de mes oreilles me renseigne
Sur le mouvement de rotation perpétuelle dans lequel je suis incluse
Moi aussi je tourne !
(écrit en 1977)
1 commentaire -
Par Aloysia* le 8 Septembre 2011 à 12:00
Péniches
Bateaux oblongs
Aux noms d’oiseaux
Aux résonances lointaines
Vous rêvez
Penchées
Posées
Maquillées de belles toilettes
Près du quai endormi
Où l’eau palpite
Près de l’île vertePeut-on partir en vos chambrées
Ou simplement glisser
Se laisser dériver
Sans attaches sans but
Vers le bleu indécis d’un ciel désembué
Pour illustrer musicalement ce poème, quoi de mieux que "Asie", tiré de Shéhérazade de Maurice Ravel, sur un poème de Tristan Klingsor ?
Vous en trouverez le texte complet ici, mais voici les vers qui font écho à mon poème :« Je voudrais m'en aller avec la goélette
Qui se berce ce soir dans le port,
Mystérieuse et solitaire ;
Et qui déploie enfin ses voiles violettes
Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d'or ! »
1 commentaire