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Par Aloysia* le 1 Janvier 2015 à 19:05
En reprenant un à un tous mes vieux articles (2005) que je reclasse, notamment en ce moment dans la nouvelle rubrique "Fontainebleau", voici que je découvre un poème rédigé à l'occasion d'une chaîne (ces jeux qui faisaient fureur à cette époque sur overblog) et qui est passé à l'as de tous les recueils que j'ai publiés... Par exemple !!
Du 17 octobre 2005, je le republie donc aujourd'hui (avec son environnement de chaîne... Il faisait suite à un premier article brusquement interrompu mais que j'insère ici).Aujourd'hui, je tire le maillon d'une chaîne mystérieuse tombée dans ma boîte aux lettres hier soir ( la pleine lune vous réserve de ces surprises !!)
Après bien des recherches, j'en ai trouvé le principe - qu'Erick, mon homologue du jour, a expliqué ici :
- Consultez la liste complète de vos articles.
Évidemment, Erick m'a devancée et a déjà choisi trois personnes parmi celles que j'aurais citées en priorité... (mais les a-t-il prévenues ?)
- Retrouvez le 23e article.
- Retrouvez la 5e phrase, et retranscrivez-la.
- Puis choisissez 5 correspondants bloggeurs qui prendront votre succession.
- Prévenez les personnes en question de la tâche qui leur incombe !Par ailleurs, je vous annonce que mon 23e article ne comporte pas de phrases, étant un poème libre sans ponctuation, et donc qu'il me sera très difficile de trouver la 5e !
Bien... Étant prise de court, je vous abandonne l'espace d'un instant, je dois m'absenter d'urgence jusqu'à.... ???
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Quelques heures plus tard (voici le poème annoncé) :
Tentons de continuer ce délicieux chapitre
Commencé dans l'urgence un triste après-midi
Tandis que mon PC jouait les étourdis
Se mettant en congé en plein coeur de l'épître
La pluie a commencé de rouler sur les vitres
Adieu les soirs d'été aux tons de paradis
Aujourd'hui à mon tour je joue et je le dis
Je cesse de gémir ou de faire le pitre
Alors, en ce qui concerne mon 23e article, il s'agit du poème "Le Nid". Et plutôt que de citer le 5e vers, qui serait fort court, je préfère vous citer la 2e strophe (il n'y en a que 4 !).Dans Toulouse-Rêveuse
Sur les balcons ornés de vigne vierge
Par les hauteurs de Jolimont
Deux hirondelles ont niché cette nuit
Bien loin bien loin des voix malsaines
Là-haut près des étoiles
L'Amour chemine et s'effiloche
Passons maintenant aux porteurs du flambeau d'over-blog !
Puisque Viviane, Syl et Flo sont déjà pressenties, je nomme :
- Jean-Pierre, le Goublin
- Eléonore, la petite fûtée
- Florence, avec ses bouquins
- Lucie, dont j'adore les textes
- Et Elisabeth, qui rêve de départs...
Finalement, je pourrais en citer bien d'autres... Mais qui sait si la chaîne ne les a pas déjà effleurés de sa plume ? Ils choisiront donc, puisqu'ils sont suffisamment nombreux, de participer ou non !
Bisous, et bon courage à mes successeurs.
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Par Aloysia* le 2 Septembre 2012 à 12:00
Deux coursiers flamboyants
Sont posés dans la rue,
L’un jaune chatoyant
Dans la lumière crue,
L’autre violet brillant.
Quel immense voyage
Les a menés chez nous,
Ces dragons d’un autre âge
Qu’on observe à genoux
De village en village ?
Leurs maîtres sont entrés
Dans l’auberge voisine,
Et bientôt restaurés
Reprendront leurs machines
Sous nos yeux effarés.
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Par Aloysia* le 10 Décembre 2011 à 12:00
(réédition)
C’est l’hiver et la pluie tombe sur les carreaux ;
Le moment de rester bien au chaud sous la lampe…
Mes peluches me fixent d’un petit air penché.
La cigogne au bec rouge a perdu son trousseau,
Assise elle rêvasse les ailes dans son dos ;
La gentille lapine à robe verte et rose
S’endort sur son épaule et son col dentelé ;
Le petit chien perdu de ne plus sentir bon
A un œil qui se ferme et le nez de travers ;
La vache du Cantal fait la fière là-haut,
Les cornes bien dressées sur sa pile de livres,
Tandis qu’à ses côtés le clown sourit aux anges…
Sous les yeux attendris des photos de famille
Une vachette blanche est toute guillerette :
Debout à la barrière où surgit une fleur,
Elle tient mes papiers, mes cartes bien classées.
Devant, une bougie appelle à méditer,
Et sa tremblante flamme et son odeur ambrée
Apaisent mon esprit enrobé par la nuit.
La lumière est ici, au-dedans endormie…
Février 2006
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Par Aloysia* le 8 Septembre 2011 à 12:00
Péniches
Bateaux oblongs
Aux noms d’oiseaux
Aux résonances lointaines
Vous rêvez
Penchées
Posées
Maquillées de belles toilettes
Près du quai endormi
Où l’eau palpite
Près de l’île vertePeut-on partir en vos chambrées
Ou simplement glisser
Se laisser dériver
Sans attaches sans but
Vers le bleu indécis d’un ciel désembué
Pour illustrer musicalement ce poème, quoi de mieux que "Asie", tiré de Shéhérazade de Maurice Ravel, sur un poème de Tristan Klingsor ?
Vous en trouverez le texte complet ici, mais voici les vers qui font écho à mon poème :« Je voudrais m'en aller avec la goélette
Qui se berce ce soir dans le port,
Mystérieuse et solitaire ;
Et qui déploie enfin ses voiles violettes
Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d'or ! »1 commentaire
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Par Aloysia* le 5 Mai 2011 à 12:00Voici encore un poème extrait de "Labyrinthes et flammes" et publié dans le recueil ci-contre "Renaître". À cette époque j'étudiais l'inconscient.
La musique que j’entends sort de moi
La voix que j’ai cru émettre n’est pas mienne
C’est une voix étrangère qui me surprend
Le monde se déroule comme une écharpe de soie au soleil
Parure étincelante que j’admire
Mais si je promène mes regards
Je n’échappe plus au labyrinthe interminable
Un miroir me terrifie
Car ce n’est pas moi-même qu’il réfléchit
- Où suis-je donc
Si mon image n’est pas moi-même ?
Corps égaré
Visage hagard
Mouvement dysharmonieux
Quelle étrangeté…
J’étends mes membres comme des antennes
A travers un univers aquatique
Et je nage
Attentive aux alentours
Le vrombissement de mes oreilles me renseigne
Sur le mouvement de rotation perpétuelle dans lequel je suis incluse
Moi aussi je tourne !
(écrit en 1977)1 commentaire