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Par Aloysia* le 23 Septembre 2014 à 19:46
Aujourd'hui
Un être charmant
Lumineux
Chaleureux
Enthousiaste
Généreux
Est parti en poussière
Et pourtant
Nous sommes là tous
Autour de son image
De sa pensée
De son souvenir
Attristés
Et la voyons
Qui nous sourit
Qui est-elle donc
Pour nous sourire encore
Même poussière
Souvenir ou gaieté
Disparition ou lumière
Un éclair en ce monde
Un éclat de rire
Une cascade
Parenthèse divine
Entre deux abîmesvotre commentaire
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Par Aloysia* le 24 Juin 2009 à 12:00
Il est un beau moulin dans un pré verdoyant
Avec des ailes rouges
Il est un fier moulin sur le pré tournoyant
Avec des bras qui bougent
Jusqu’à sa girouette il joue avec le vent
Gonflant ses grandes ailes
Il s’arrête parfois puis repart en levant
Tout un vol d’hirondelles
Ce moulin érigé dans ce lieu chatoyant
C’est Nouan qu’on le nomme
Et dans l’éclat pâli du soleil rougeoyant
Il rit d’un air bonhomme
NB : Le moulin de Nouan se situe aux confins de l'Indre et du Cher, entre Ségry et Mareuil sur Arnon, au Sud ouest de Bourges.1 commentaire
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Par Aloysia* le 6 Avril 2008 à 12:00
Puisque nos voix s'épuisent à répéter ton nom
Et puisque la forêt reste muette et close
Envoyons nos légions de folie de fureur
Envoyons la lumière d'un immense brasier
La forêt s'ouvrira
La forêt ne veut pas te garder prisonnière
Elle prendra les hommes en ses replis secrets
Et t'ouvrira sa porte
Cela doit se produire
Il est même impossible que cela ne soit pasLe soleil percera les frondaisons serrées
Il ouvrira le cœur des geôliers endurcis
Et la paix des colombes enfin fera son nid
Dans son propre pays
La blanche Colombie
Alors qu'à cet instant
Il n'est qu'une colombe
Et c'est toi seule IngridEn illustration musicale, le thème du "Monde Perdu", de Michael Stearns
(production Hearts of Space, 1995)
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Par Aloysia* le 29 Mars 2008 à 12:00Garder l'espoir envers et contre tout, ce n'est pas toujours facile. Et il est des "résurrections" qui parfois se laissent attendre... Telle celle d'Ingrid, vers laquelle en ce temps de Pâques vont toutes nos pensées.
C'est pour entretenir cette flamme que j'ai écrit ce poème : il n'y a pas que la flamme olympique, qui mérite d'être entretenue. Tout être qui souffre pour une noble cause prend une stature universelle, devient une figure exemplaire... Et c'est la force de cet amour qu'elle suscite qui peut agir encore, par-delà la distance, et la ramener vers nous, en sauvant s'il le faut tous ceux qui sont entraînés avec elle dans l'horreur de la guerre.
À chaque heure qui s'ajoute
De ce temps infini
Qui nous sépare de toi
Ingrid
Nous voudrions crier
Nous voudrions allumer des lumières
Partout dans le monde
Nous voudrions marcher vers toiMarcher sur la mer
Marcher sur ces arbres immenses qui t'emprisonnent
Marcher sur les nuages sur les montagnes
Marcher sur les fleuves sauvages
Pour te voir libérée
Pour te voir revivre
Pour te voir enfin sourire
Et embrasser tes enfantsToi si forte
Toi si grande
Toi qui domines à présent le monde
De la noblesse de ton âme
De la grandeur de ton sacrifice
De la force de ton courage
IngridFasse le Ciel
Fasse tout l'amour des hommes
Avec leurs cris et leurs lumières
Avec leur marche victorieuse
Et leur désir et leur espoir
Que tu revoies enfin ta ville
Que tu revoies ta mère
Et tes enfants et ta famille
Et tout ton peuple et ceux qui t'aimentVeuille le Monde
Que tu nous sois enfin rendue
Riche de tant d'années d'amour
De labeur de souffrances
De patience et d'endurance
Enfin vivante
Et souriante1 commentaire
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Par Aloysia* le 2 Juillet 2006 à 12:00
Guy Ropartz photographié à Padel, au bout de la plage de Bréhec.Les bois d'Avaugour se trouvent en Côtes d'Armor, au Sud de Guingamp à proximité de Bourbriac.
Ce poème est écrit en hommage à Guy Ropartz, grand musicien breton (on l'appelait parfois le "barde celtique") natif de Guingamp, qui aimait beaucoup ces bois et s’en inspira pour composer le 3e mouvement de sa 5e symphonie.
Dans les bois d’Avaugour
Aux collines herbeuses,
Aux pinèdes ombreuses,
Nous reviendrons toujours…
Nous suivrons le regard
Du vieux barde celtique
Qui rêvait sa musique
Dans les lointains épars ;
Assis près du chemin
Avec sa canne grise,
Il écoutait la brise,
Sa barbe dans la main.
Nous reviendrons humer
Le lieu de ses errances :
Son souvenir y danse
Dans l’air tout embaumé.
Début du 3e mouvement (largo) de cette 5e symphonie,
qui vient d'être enregistrée aux éditions Timpani
par l'orchestre symphonique de Nancy
(cité où Ropartz fut longtemps directeur de Conservatoire),
sous la direction de Sébastian Lang-Lessing (voir ici)
Voici une photo de la fille aînée du compositeur, Gaud Ropartz (à gauche),
qui s'occupa entièrement du maître à la fin de sa vie lorsqu'il devint aveugle.
Assise au salon du manoir paternel sous le portrait de son grand-père Sigismond,
elle nous contait ses souvenirs, en cet été 1962.1 commentaire