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    Les oiseaux font du skate
    Sur le ciel élargi

    Le soleil se remplote
    Au creux du mamelon

    Il cligne ses rayons
    En se frottant les yeux

    Et les maisons ronronnent
    Contre leur tronc chéri

     





    Des ombres araignées
    Sillonnent le gazon

    Et la biche tranquille
    Prend son repas du soir






     

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    Il pleut du tulle en voile de mariée

    Depuis le ciel plombé sur les toits argentés ;
    La lucarne pensive a fermé son volet ;
    Fantômes sous l’averse on voit se profiler
    Les squelettes crochus d’antennes de télé…

    Vive l’eau qui ruisselle et lave le bitume,
    Arrose les jardins et leurs arbres fruitiers !
    Les immeubles grisâtres ont leurs carreaux de brume,
    Et c’est l’été qui fond, brusquement épuisé…
    Pauvre soir de septembre où le décor s’enfume… 
     
     

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    L'air sent le bois et la fumée
    Les marrons roulent sous nos pieds
    L'enchantement a commencé
    L'automne approche à pas feutrés
    Le ciel scintille au grand soleil
    Et les feuillages s'apâlissent
    Dans un son mat les glands s'affaissent
    Quand une brise les caresse
     
    Peu à peu s'étend le silence
    Rompu par l'aboiement d'un chien
    Perdu par un chasseur lointain
    L'imposante paroi de bûches
    Rêve de clairs crépitements
    Dans ta cheminée qui l'attend
     
    Viens et marchons dans la forêt
    La biche fauve est là tout près
    Voici la mare où elle boit
    Chaque nuit quand nul ne la voit
     
     

     
     
     
     

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    Est-ce Brocéliande ? Est-ce le lac Saint-Jean ?
    Est-ce un nid de légende où les feuilles posées
    Nonchalamment dessinent une surface absente
    En un miroir sans fond ?


    Ô Creuse délicieuse, tu t'étales rêveuse
    Et glisses paresseuse entre les monts touffus ;
    Les versants chevelus qui te gardent cachée
    Dessinent des splendeurs en tes replis secrets.


     

     
    Quelques barques reposent entre terre et racines,
    Des branches assoiffées cherchent l'onde indistincte,
    Et de petits îlots hirsutes et barbus
    Surgissent par endroits du milieu de ton cours.


    Ô Creuse langoureuse,
    Tu dessines pour nous un chemin de dragon,
    De monstre du Loch Ness habillé en peluche ;
    Les rondeurs de ton cou moutonnant jusqu'au ciel
    Font qu'on oublie le fond et qu'on oublie le ciel...



     

    Ma maison est dessous, le soleil l'a touchée :
    Je vis dans les nuages au profond de ton coeur...

     
     
     

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            La date est un peu dépassée, mais j'ai eu envie de publier aujourd'hui ce poème que j'ai écrit il y a quelques années sur la pluie d'étoiles filantes des Léonides, qui a eu lieu fin novembre.
     
        Cette année tout est bouleversé, l'été a duré jusqu'à Toussaint, et brusquement on nous arrose de la grosse machine commerciale de Noël, avec en prime le cortège des mains tendues pour venir au secours de la Terre entière... Je n'ai jamais été tant sollicitée, on croule sous la demande !
        Alors, entre un poème simplet sur le marché, où j'ai photographié ce matin des arbres encore verts - mais oui! -, et ce déluge de rires que je gardais sous le coude d'une époque où j'étais "plus gaie", commençons par celui-ci.


     
     

    Les Léonides
     

     
    Amers,
    Léon !
    Plumiers
    D’éons !
     
    Amours,
    Limons,
    Nounours,
    Chansons !
     
    Visons !
    Glaçons !
    Boutons !
    Flocons !
     
    Nous sommes les étoiles qui glissons
    Du talon du Lion aux cheveux de la Terre ;
    Nous filons, nous roulons, nous jouons
    A chasser les pensées des pâles sédentaires,
     
    A trancher les façons qui sont en eux glacées,
    A caresser leurs fronts jusqu’à les hérisser,
    A déranger leurs jeux pour les désenlacer,
    A jaillir sous leurs pieds pour les faire glisser !
     
    Allons, frères humains
    Voici venue la fête !
    Le ciel rit aux éclats
    En cent mille paillettes.
     
    Le soleil ébouriffe
    Les crins de la comètes,
    Chandelle vénitienne,
    Ruissellement de feu !
     
    Virez,
    Volez,
    Dansez,
    Chassez !
     
    Nous sommes les signaux de la nuit du Verseau,
    Les clins d’yeux de vos anges,
    O mortels sans mémoire,
    Ecoutez la chanson de l’averse à venir !…

     
     
    26/11/99 
     

    Les Léonides 2002 : image extraite de ce site. 
     
     
     

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