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Par Aloysia* le 13 Septembre 2005 à 12:00
Les oiseaux font du skate
Sur le ciel élargi
Le soleil se remplote
Au creux du mamelon
Il cligne ses rayons
En se frottant les yeux
Et les maisons ronronnent
Contre leur tronc chéri
Des ombres araignées
Sillonnent le gazon
Et la biche tranquille
Prend son repas du soir
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Par Aloysia* le 28 Septembre 2005 à 12:00
Il pleut du tulle en voile de mariée
Depuis le ciel plombé sur les toits argentés ;
La lucarne pensive a fermé son volet ;
Fantômes sous l’averse on voit se profiler
Les squelettes crochus d’antennes de télé…
Vive l’eau qui ruisselle et lave le bitume,
Arrose les jardins et leurs arbres fruitiers !
Les immeubles grisâtres ont leurs carreaux de brume,
Et c’est l’été qui fond, brusquement épuisé…
Pauvre soir de septembre où le décor s’enfume…
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Par Aloysia* le 7 Octobre 2005 à 12:00
L'air sent le bois et la fumée
Les marrons roulent sous nos pieds
L'enchantement a commencé
L'automne approche à pas feutrés
Le ciel scintille au grand soleil
Et les feuillages s'apâlissent
Dans un son mat les glands s'affaissent
Quand une brise les caresse
Peu à peu s'étend le silence
Rompu par l'aboiement d'un chien
Perdu par un chasseur lointain
L'imposante paroi de bûches
Rêve de clairs crépitements
Dans ta cheminée qui l'attend
Viens et marchons dans la forêt
La biche fauve est là tout près
Voici la mare où elle boit
Chaque nuit quand nul ne la voit
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Par Aloysia* le 29 Octobre 2005 à 12:00
Est-ce Brocéliande ? Est-ce le lac Saint-Jean ?
Est-ce un nid de légende où les feuilles posées
Nonchalamment dessinent une surface absente
En un miroir sans fond ?
Ô Creuse délicieuse, tu t'étales rêveuse
Et glisses paresseuse entre les monts touffus ;
Les versants chevelus qui te gardent cachée
Dessinent des splendeurs en tes replis secrets.
Quelques barques reposent entre terre et racines,
Des branches assoiffées cherchent l'onde indistincte,
Et de petits îlots hirsutes et barbus
Surgissent par endroits du milieu de ton cours.
Ô Creuse langoureuse,
Tu dessines pour nous un chemin de dragon,
De monstre du Loch Ness habillé en peluche ;
Les rondeurs de ton cou moutonnant jusqu'au ciel
Font qu'on oublie le fond et qu'on oublie le ciel...
Ma maison est dessous, le soleil l'a touchée :
Je vis dans les nuages au profond de ton coeur...
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Par Aloysia* le 3 Décembre 2005 à 12:00La date est un peu dépassée, mais j'ai eu envie de publier aujourd'hui ce poème que j'ai écrit il y a quelques années sur la pluie d'étoiles filantes des Léonides, qui a eu lieu fin novembre.Cette année tout est bouleversé, l'été a duré jusqu'à Toussaint, et brusquement on nous arrose de la grosse machine commerciale de Noël, avec en prime le cortège des mains tendues pour venir au secours de la Terre entière... Je n'ai jamais été tant sollicitée, on croule sous la demande !
Alors, entre un poème simplet sur le marché, où j'ai photographié ce matin des arbres encore verts - mais oui! -, et ce déluge de rires que je gardais sous le coude d'une époque où j'étais "plus gaie", commençons par celui-ci.
Les Léonides
Amers,
Léon !
Plumiers
D’éons !
Amours,
Limons,
Nounours,
Chansons !
Visons !
Glaçons !
Boutons !
Flocons !
Nous sommes les étoiles qui glissons
Du talon du Lion aux cheveux de la Terre ;
Nous filons, nous roulons, nous jouons
A chasser les pensées des pâles sédentaires,
A trancher les façons qui sont en eux glacées,
A caresser leurs fronts jusqu’à les hérisser,
A déranger leurs jeux pour les désenlacer,
A jaillir sous leurs pieds pour les faire glisser !
Allons, frères humains
Voici venue la fête !
Le ciel rit aux éclats
En cent mille paillettes.
Le soleil ébouriffe
Les crins de la comètes,
Chandelle vénitienne,
Ruissellement de feu !
Virez,
Volez,
Dansez,
Chassez !
Nous sommes les signaux de la nuit du Verseau,
Les clins d’yeux de vos anges,
O mortels sans mémoire,
Ecoutez la chanson de l’averse à venir !…
26/11/99
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