•  
      Pour faire suite à cet article, dans lequel vous trouverez le texte de cette superbe mélodie, voici la vidéo que je viens de confectionner sur cette oeuvre d'après un enregistrement CD de bonne qualité (à la différence de celui que je vous avais fait entendre avec le dewplayer).

        J'ai voulu utiliser mes photos, mais malheureusement elles sont bien mauvaises à côté de celles que l'on trouve sur le net : il y a donc un mélange qui je l'espère ne me coûtera pas d'ennuis. De même, j'ignore si les gens qui mettent de la musique sur youtube paient des droits pour cela ? En attendant, voici mon travail... J'espère qu'il vous plaira et permettra de mieux découvrir cette oeuvre dans l'orchestration de Joseph-Guy Ropartz, musicien breton élève de Franck.

     

     

     

     

     

    1 commentaire

  •     Une conférence donnée ce soir à Issoudun par Robert Bichet et consacrée au "chant dans la musique du XXe siècle", nous a permis d'entendre entre autres des extraits d’œuvres méconnues et somptueuses comme le Choros 10 de Villa-Lobos (dont nous avons déjà parlé ici), des passages Des Diables de Loudun de Krzystof Penderecki, ou de Chantefleurs et Chantefables sur des poèmes de Robert Desnos de Witold Lutoslawski, mais aussi de découvrir des merveilles comme "les Derniers rites Païens" de Bronius Kutavicius, compositeur Lituanien né en 1932 sur lequel j'aurai je l'espère l'occasion de revenir, et ce "Mouyayoum : muo:aa:yiy:oum" de Anders Hillborg, compositeur suédois né en 1954, qui est une magnifique partition pour choeurs a capella, dans laquelle ceux-ci modulent sur des voyelles étirées et subrepticement modifiées, ou créent des rythmes répétitifs grâce à l'utilisation de consonnes, le tout formant de superbes harmonies... Je ne résiste pas au plaisir de vous la faire entendre grâce à deezer, ici :

     



       


    1 commentaire

  •   C'est Carole, une amie de blog écrivant magnifiquement, mais aussi musicienne et vivant à Nantes, qui m'a permis de découvrir ce compositeur méconnu 
    du début du 20e siècle qu'est Paul Ladmirault (1877-1944) : né à Nantes, en tant que breton il a côtoyé Guy Ropartz (1864-1955), un musicien cher à mon coeur (voir sur mon blog ici, ou ), mais aussi  Paul Le Flem (1881-1984) que j'apprécie tout autant, dans le cadre de l'Association des compositeurs bretons qu'il avait fondée avec Louis Aubert.

     

    ladmirault.jpg(photo tirée du site breizh-info)

     

         Comme eux, il a été éclipsé par des personnalités plus puissantes et novatrices comme celles de Ravel, de Stravinsky, mais surtout par les guerres qui ont marqué son existence, et sa musique paisible et contemplative a été vite oubliée dans l'assaut des nouvelles recherches acoustiques. Enfant prodige (n'a-t-il pas composé dès l'âge de 8 ans une sonate pour piano et violon, puis un opéra, Gilles de Rais, en 1893 alors qu'il était élève de seconde ?), il entra dès 1895 au Conservatoire National Supérieur de Paris et fut admis en 1897 dans la classe de Gabriel Fauré où il côtoiera notamment Maurice Ravel et Florent Schmitt.

        Si l'on en croit l'article que lui consacre wikipedia, dont je m'inspire ici, il apprit le breton et fut très engagé dans la défense de la culture et de l'identité bretonnes. Professeur au conservatoire de Nantes, il traduisit aussi d'anciens textes gallois et fonda avec son ami Edouard Guéguen (professeur de pharmacie) le Cercle Celtique de Nantes.

     broceliande.jpgUne vue de Brocéliande tirée du net

     

       Sa musique me rappelle tout à fait celle de ses contemporains français Guy Ropartz, Vincent d'Indy, Ernest Chausson, Florent Schmitt, Paul Le Flem : c'est une musique descriptive, tranquille et colorée, marquée de l'esprit français dans sa clarté et son recours éventuel aux chants populaires (dans le poème symphonique "La Brière" par exemple). Mais elle ne porte aucune trace du franckisme dont étaient imprégnés Ropartz, Chausson et d'Indy et que notre musicien nantais ne fréquenta sans doute pas. On lui doit deux opéras et un ballet, une symphonie et plusieurs Poèmes Symphoniques (genre musical à la mode, notamment dans l'esprit celtique avec "Viviane" de Chausson), ainsi qu'une vingtaine de pièces de musique de chambre.

        Voir ici le site qui lui est consacré.

       Je vous propose ci-dessous son poème symphonique Brocéliande au matin. Un disque consacré aux œuvres symphoniques de Ladmirault est également à l'écoute sur deezer, tandis que plusieurs CD peuvent être achetés sur le net.

     

     

     


    1 commentaire

  •     Pour faire écho à l'article passionnant de Viviane sur son nouveau blog "Entrevoixnues", consacré à Yma Sumac, une femme aux possibilités vocales stupéfiantes, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer cette vidéo reçue par mail d'un homme enregistré en 1987, Jean-Claude Bonno, qui à lui seul imite quantité d'instruments avec une perfection étonnante.

        À la différence de l'enregistrement proposé par Viviane, qui évoque le chamanisme ("les Créatures de la Forêt"), cette vidéo est comme vous le constaterez plutôt celle d'un one man show humoristique.

          

     
    L'Homme orchestre par Zegoat

     

    1 commentaire
  •  

    dutilleux.jpgHenri Dutilleux (Photo : The Télégraph)

     

       Bien que très occupée en ce moment, et de plus affligée d'un ordinateur sur lequel internet refuse de fonctionner (j'en utilise ici un autre...), je ne puis passer sous silence la disparition du plus grand compositeur français du 20e siècle avec Olivier Messiaen : Henri Dutilleux.

       Comme son illustre contemporain, mais très différent dans son style, Henri Dutilleux (en lien la page Wikipedia, voir aussi ici) a traversé le siècle : né à Angers le 22 janvier 1916, il vient de mourir à Paris à l'âge de 97 ans, le 22 mai.

       Un musicien d'une immense modestie et d'une immense exigence, dont la musique à la fois puissante et subtile lui a valu maintes commandes officielles. Distingué par le prix Ernst von Siemens (surnommé le "Nobel de la musique") en 2005, il a écrit deux magnifiques symphonies, parmi lesquelles la 2de, "le Double", met en scène un orchestre réduit qui répond au premier, et d'autres oeuvres instrumentales non moins superbes comme les "Métaboles", "Timbres, Espace, Mouvement", conçu d'après le tableau "La Nuit Etoilée" de Vincent Van Gogh, et "Mystère de l'Instant". On lui doit aussi le merveilleux et mélancolique ballet "Le Loup", dans lequel un basson évoque tristement le hurlement de l'animal dans la nuit, sur une ambiance de cirque (on pense à "Pétrouchka", mais la musique est beaucoup plus intérieure), et deux oeuvres concertantes écrites pour des solistes de renom : "Tout un Monde lointain", concerto pour violoncelle écrit pour Mstislav Rostropovitch (d'après des poèmes de Charles Baudelaire), et "L'Arbre des Songes", concerto pour violon écrit pour Isaac Stern. Enfin il s'est illustré par de la musique de chambre, quelques oeuvres vocales, et des oeuvres pour instruments solistes, notamment une très belle Sonate pour piano dédiée à son épouse Geneviève Joy.

     

    genevieve_joy.jpg Henri Dutilleux et son épouse (TheTelegraph)

     

       Je lui ai déjà consacré un article sur ce blog, à l'occasion de ses 90 ans, ici.

       Pour terminer, voici le premier mouvement de sa symphonie "Le Double" :

     


     Et dans la colonne de droite, vous trouverez un extrait de son ballet "le Loup", histoire d'amour malheureuse qui se termine par la mort de l'animal.

     
     
     

    1 commentaire