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Par Aloysia* le 5 Février 2014 à 12:00
Poursuivons cette belle promenade en forêt de Chœurs, autour de l'étang "des Trois Biches".
(N'oubliez pas d'agrandir mes photos, comme cette vue satellite tirée de google earth).
Nous n'avons malheureusement pas pu voir les biches, car elles ne se montrent que la nuit...
Partis de ce carrefour, nous nous engageons dans les allées sablées qui, bien loin des vastes espaces sauvages de ma chère forêt de Fontainebleau, ne sont pas sans me rappeler les "pistes" d'Afrique noire.
Qu'ils sont mignons, ces deux amoureux ! C'est bientôt la Saint Valentin, même pour les arbres.
On voit qu'il a bien plu... Les fossés débordent !
Mieux vaut rester sur la piste remblayée. Les sous-bois sont inhospitaliers.
Entre les arbres, grâce à la saison dépouillée, nous apercevons l'étang ; ou plutôt l'une de ses "cornes" (il en a deux, comme un bonnet d'âne).
S'il est un arbre que je chéris particulièrement, c'est le bouleau ; je trouve qu'il me ressemble.
Lorsque nous arrivons au bord de l'étang (je dirais plutôt "du lac", mais il n'a pas de rives accessibles à la baignade et comporte une digue avec un sas pour l'écoulement du trop-plein : cela reste donc un étang destiné principalement à la pêche), le soleil se montre et ravive les couleurs.
En voici une vue générale, où l'on devine les deux cornes vers le fond, ainsi que les îlots proches la rive de gauche. La photo est prise du milieu de la digue.
Mais voici ce que l'on voit à l'arrivée, côté forêt (rive droite).
Il y a là un espace de pique-nique et de détente, avec un accès à une petite île dont on voit le pont tout neuf. Mais comme le terrain est gorgé d'eau je finis par renoncer à m'y aventurer.
Je me rapproche donc du chemin rehaussé
et m'apprête à emprunter la digue à la suite de mes camarades.
C'est là qu'est installé le panneau du côté droit ; on voit les dangereuses dénivellations du terrain mais aussi un joli contraste de lumière.
Pendant que je musarde, les dames devant moi ont bien avancé.
Approchons-nous de la rambarde en bois, qui chevauche le sas d'écoulement de l'étang. Voici son aspect côté lac. Le système me semble complexe.
Voici maintenant le côté opposé ;
Je suis frappée par les teintes pâles prises par le bois, la terre et l'herbe en ces journées d'hiver.
Ces nuances d'ocre gris m'apparaissent pleines de douceur, rehaussées par le vert sombre des résineux.
Quelques vues de l'étang en traversant.
Finalement, des petites îles rondes il y en a plusieurs !
Et plus on avance, plus on les voit se décoller du bord et se détacher les unes des autres.
C'est un plaisir alors de découvrir la rive gauche, si vivement éclairée par le soleil de l'après-midi. Les teintes "glaise" de la végétation sont exactement reprises par l'eau, dans une conjugaison de tons qui ferait le bonheur d'un peintre.
Ce côté est particulièrement aménagé et plus en longueur, car il accueille chaque année un concours de pêche local.
En voici le terre-plein, mieux entretenu aussi parce que directement accessible de la route et du village, avec un parking forestier juste à côté.(dernier épisode à suivre ici).
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Par Aloysia* le 9 Février 2014 à 12:00
Sitôt quitté l'étang des Trois Biches qui miroite toujours derrière moi, depuis la vaste esplanade servant de parking, je me lance à la poursuite de mes compagnes déjà loin devant.
Mais en fait je vais encore être arrêtée par bien des découvertes...
Ce chemin ouvert aux VTT, comme il est boueux !! Ce n'est guère le moment de s'y aventurer...
Sur ma droite, le terrain se fait plus accidenté. J'adore ce type de sous-bois un peu mystérieux.
Ce grand arbre, comme il penche !
Je suis intriguée par cette clairière environnée de résineux, derrière le talus. Tant pis, je vais sauter le fossé rempli d'eau et le gravir.
C'est bien ce que je pensais ! Un autre lac !!
J'en inspecte le tour... Je m'y serais bien promenée, si ce n'était que je ne veux pas inquiéter ceux avec qui je suis partie.
Il semble bien qu'en effet ses abords soient praticables, davantage que ceux de l'étang des Trois Biches : en effet si ce dernier est formé artificiellement par la retenue de l'eau d'une rivière que l'on retrouve en amont et en aval, cette pièce d'eau au contraire semble être une grande mare, dont les proportions s'étendent avec l'abondance des pluies.
D'ailleurs sur ma droite, en direction du soleil, on voit ce chemin qui part et semble disposé à en faire le tour.
Mais bien vite je reviens sur mes pas pour rejoindre la piste sableuse.
Des arbres ont été abattus, dont certains étaient déjà bien malades.
Je regrette de n'avoir pas un petit bateau à faire voguer sur ce fleuve miniature, pour le faire passer sous le pont formé par ce gros tronc... Je pense à Venise, Bruges et Amsterdam...
Encore un chemin bien bouillasseux. C'est cela qui est terrible dans cette région : si l'on veut se promener, on a intérêt à rester sur de larges pistes recouvertes d'un revêtement sableux ; le moindre sous-bois cache tôt ou tard un cloaque. D'autant plus avec les engins des forestiers. Il s'agit ici d'un secteur dont la végétation doit être entièrement renouvelée, en raison sans doute de l'âge des arbres qui la composaient. Au début je ne comprenais pas pourquoi de grands espaces de forêt disparaissaient tour à tour ; maintenant je pense que c'est un problème de gestion durable, ce qui explique que l'on coupe systématiquement les secteurs vieillissants pour leur permettre de retrouver une vitalité.
Enfin, j'ai rejoint mes camarades à l'endroit où nous avions laissé nos voitures.
Elles sont en train de distribuer le goûter !
Après un verre de jus d'orange bien apprécié et un morceau de gâteau, je m'apprête à quitter les lieux. Mais je ne vais pas bien loin...
Je m'arrête pour admirer ce beau cheval dans son pré tout imbibé d'eau. C'est probablement lui dont j'ai photographié les traces sur le chemin au début de la randonnée.
Mais voici que, m'apercevant, il vient à moi !
Surprise, je l'attends. Je lui ramasse même quelques herbes sèches, car il n'a pas l'air d'avoir grand-chose à manger dans ce pré...
Il est beau comme tout. Je lui fais des bisous, et il ne dit pas non... Un nouvel ami !
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Par Aloysia* le 5 Mars 2014 à 12:00
Peu à peu, le soleil revient, et pour me changer de décor, je suis allée promener mes toutous dans l'allée de Frapesle, une des zones les plus agréables de la ville d'Issoudun, qui associe le passé campagnard aux vieilles demeures marquées par l'histoire.
En voici une vue tirée du site de la ville et prise manifestement l'été, pour situer le décor : une route étroite et limitée à 30km/h, bordée de chaque côté de chemins piétonniers parsemés de bancs, eux-mêmes côtoyant de part et d'autre des ruisselets destinés à acheminer l'eau nécessaire à l'entretien des nombreux jardins potagers...
En voici un exemple : partout l'eau est canalisée dans la direction voulue. On imagine aisément la vie au XIXe siècle, où la proximité d'une rivière restait une exigence pour la lessive ou tout autre nettoyage. (À partir d'ici les photos sont de moi et peuvent être agrandies).
Mais que d'eau ! Les rivières, qui ont connu l'aridité totale certains étés, bouillonnent en emportant les vieux ponts.
Il est certain que l'on ne sort plus de ces propriétés par ces côtés...
En me retournant, un rayon de soleil me fait voir un embranchement de deux bras d'eau, tandis qu'au loin à droite on aperçoit le toit des anciennes malteries, qui firent avec les mégisseries la gloire et la richesse d'Issoudun.
Mais nous voici arrivés au fameux "Château de Frapesle" que j'ai déjà évoqué lors d'un précédent article concernant ce secteur d'Issoudun, demeure où Honoré de Balzac séjourna à plusieurs reprises.
Invité par Zulma Carraud, son admiratrice et amie, il s'y retranchait m'a-t-on dit pour fuir la rage de ses créanciers parisiens, le temps de se refaire un peu sur le plan financier... et en profita pour bien sûr camper un de ces romans dont il avait le secret, fidèle miroir de la société qu'il y côtoya : "La Rabouilleuse"...
Cette photographie, empruntée au site du Lycée George Sand de La Châtre et assortie d'un commentaire de ma main ne peut être agrandie. Elle rappelle que Balzac avait sa chambre en fronton de la demeure, mais il ne s'agissait lorsqu'il y vint que d'une fenêtre, le balcon de style colonial ayant été ajouté au début du XXe siècle comme on peut s'en douter. En effet, la résidence appartient toujours aux descendants des Carraud, et son importance autorise qu'ils se la partagent en trois familles distinctes - l'une d'entre elles occupant une dépendance dans le parc avec une sortie séparée.
Continuant notre promenade nous arrivons tout naturellement, 500m plus loin, à la source où Balzac faisait venir son héroïne, Flore Brazier, pour pêcher l'écrevisse en rabouillant, c'est-à-dire en agitant l'eau avec un bâton pour les effrayer et les obliger à se montrer.
L'endroit a été récemment remis en valeur, avec la réhabilitation de tout le secteur et son aménagement pour la promenade.
On peut suivre la source jusqu'au milieu du champ, déjà bien éloigné de la ville mais protégé.
Dans l'autre sens on voit que les vieux arbres qui bordaient le ruisselet ont été arrachés et remplacés par de jeunes pousses qui feront meilleur effet d'ici quelques années. Au fond, les bois appartiennent à l'immense parc du château de Frapesle.
En revenant, on voit que la source de La Rabouilleuse, en passant sous la chaussée, rejoint le ruisseau qui longe le domaine de Frapesle en en défendant l'accès ainsi qu'une douve.
La voici qui débouche de l'autre côté.
Dans ce sens on retourne vers le château. Sur la droite, vous remarquez comme les arbres ont été poussés par les vent d'ouest. Vers la gauche, vous apercevez un important stade de rugby que bien sûr je n'ai pas souhaité photographier. Tout ce côté de la route a été aménagé pour parquer des voitures.
Mais quel bouillonnement, à la sortie du pont !
Mon chien Mulder m'attend gentiment dans le soleil.
Mais quand nous retournons vers notre point de départ, Scully comme à son habitude tire de toutes ses forces. C'est ainsi que vous voyez comme je jongle, avec mon téléphone portable d'une main pour tenter de prendre des photos, et deux chiens en laisse de l'autre qui tirent chacun dans un sens différent !! Parfois donc, je les attache à un arbre, ce qu'ils n'apprécient pas toujours.
Revoici la maisonnette photographiée au début, inondée de soleil cette fois, surtout qu'à mon retour il est mieux orienté. Vous apercevez sur la droite une superbe grille bien fatiguée. Il faut dire qu'à Issoudun la richesse appartient au passé, et qu'à ce jour peu de gens peuvent vraiment entretenir le patrimoine qui leur revient - surtout s'ils n'en voient plus l'utilité.
La lumière rend toute chose plus belle et plus expressive.
Encore une demeure pleine de charme qui paraît abandonnée. Cependant l'accès en est encore solide.
En revenant à l'origine de l'allée, on trouve encore ces bras d'eau qui se rejoignent, ou qui s'éloignent peut-être...
Celui-là s'en va vers les zones plus urbanisées. Mais ce que je photographie est privé, on n'y pénètre pas.
Un dernier coup d’œil sur l'entrée de la maison qui se trouve là, à l'angle de la dernière rue... un lieu de rêve !
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Par Aloysia* le 10 Mars 2014 à 12:00
Avec le retour des beaux jours réapparaissent les marches organisées dans les villages.
Dimanche ce fut un délice, mais hélas je ne peux inscrire dans ce blog la fraîcheur de l'air et la douceur des rayons du soleil...
Aucun feuillage dans les bois et pourtant nous marchions bras nus.
J'ai voulu photographier une de ces zones éclaircies comme on en trouve beaucoup dans le secteur, car il s'agit de bois communaux où les habitants héritent de parcelles à exploiter pour leur chauffage.
Ce soir, en sortant d'une réunion, j'ai eu la surprise de voir le soleil qui se couchait écarlate dans un ciel totalement dégagé... Malheureusement, je n'avais sur moi que mon téléphone portable.
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Par Aloysia* le 16 Mars 2014 à 12:00
Une jolie vue d'Issoudun prise depuis la route de Saint-Aubin - côté sud - par un clair matin de mars. À gauche, la Tour Blanche rénovée ; à droite, l'église Saint-Cyr remise à neuf ; et au centre, le château d'eau tout pimpant dans sa nouvelle déco !!(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)
Quand je pense qu'en arrivant ici en 1980 tout le monde m'avait dit que j'allais tomber dans un univers désuet ("c'est tous des croquants !" m'avait-on assuré... En effet ceux qui le disaient en venaient). En fait depuis ce temps-là, la ville n'a jamais cessé de s'aménager, de se moderniser, de s'ouvrir largement à la nouveauté, à la culture... ! Vraiment, on s'y plaît aujourd'hui.
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