•     Depuis quelque temps je prends des images d'automne... Chaque jour, quel que soit le temps, les images m'interpellent ; comme si l'automne n'avait jamais été aussi beau que cette année !

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    Un arbre jaune, un rouge sous le ciel bleu...

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         Les mêmes sous le ciel gris, avec des touches de vert... Que de couleurs, et quelle lumière dans ce flamboiement !

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       Et pourtant les autres derrière sont de plus en plus verts : voici les deux derniers vus de plus près.

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       Allez comprendre ! Car les espèces ne semblent pas différentes. Et tout est à l'avenant, comme je vous le montrais il y a quelque temps dans un récent article. Voyez ce que sont devenus ces arbres :
    les jeunes fleurs côtoient les dernières feuilles mortes. (Mais je ne sais ce que signifie cette timbale accrochée à une branche).

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         Mystère de la vie ! Et surtout d'un printemps trop sec suivi d'un été trop humide et d'un automne trop doux...

     

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    La Tour Blanche à Issoudun, vue depuis la gare

         Dans les villes les architectes paysagers se sont ingéniés à disposer les essences à la fois en fonction de leur forme, mais aussi de leurs couleurs en automne... Ainsi se promener en ville devient un régal pour les yeux.

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    Issoudun, la Place du 10 juin 1944

     
        Les petits platanes (malheureusement ici photographiés avec un téléphone portable) forment une symphonie de couleurs particulièrement délicieuse.

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        Dans les jardins les cerisiers prennent des couleurs enchanteresses, avant de lâcher au sol des jonchées de feuilles mordorées.

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        Et en s'éloignant peu à peu sur la route les jardins sont de plus en plus resplendissants.

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       Un rayon de soleil et tout devient éblouissant ! En effet celui-ci descend peu à peu sur son axe de manière à frapper comme un véritable projecteur de chaleur et de joie.

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      Mais laissons ces images qui déjà datent, puisqu'elles ont été prises à la fin du mois d'octobre...

        J'enchaîne sur des images plus récentes, mais dans un autre article, pour la clarté.

     

     

     

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  •     Depuis la Toussaint, le jaunissement des feuilles et leur chute s'accélèrent.

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        De magnifiques couchants enluminent le paysage.

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         Notez que ce n'est pas l'arbre le plus rouge qui a perdu ses feuilles le plus vite !

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        De magnifiques rayons de soleil surgissent dans le ciel tourmenté, offrant des tons d'or sur métal à faire pâlir plus d'un artiste-peintre...

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         Oui, quel prodigieux poète, que notre soleil... !

          - Mais bon, partons faire une promenade en forêt.

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        Il ne fait pas beau - le temps est même pluvieux - et pourtant, à l'instar de la neige dont la blancheur éblouit, l'or des feuilles offre lui-même sa lumière.

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         Le sous-bois et son tapis... Je n'ai pas résisté au plaisir de vous offrir cette photo en plus grand - vous pouvez cliquer pour l'agrandir.

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        Mais bientôt le paysage se diversifie, et l'apparition de résineux offre ses contrastes de lumière.

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         Nous approchons du cœur de la forêt, les essences sont de plus en plus variées (cette photo aussi peut être agrandie).

    Randonnee-03nov-09.jpgCarrefour de la Croix Blanche, forêt de Chœurs-Bommiers


        En voici le plus vaste carrefour, au sommet d'une petite colline : six routes s'y rejoignent. (Cette photo
    aussi peut être agrandie).

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       Mais bientôt nous découvrons qu'une chasse à courre vient d'avoir lieu ici ; des gens y viennent chaque année de Vierzon. Dieu merci plus un bruit, nulle trace de chiens : seulement des chevaux que l'on fait remonter dans les camions...

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       Courir à cheval dans les bois, oui, ce doit être agréable ! Mais il est évident que beaucoup le font sans pour autant chasser ni s'accompagner de meutes hurlantes.

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       Celui-ci a la queue bien coupée et un joli palefrenier. Oui, c'est un monde un peu particulier ; les arbres alentours en sont tout noircis de honte.

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        Poursuivant notre chemin, un ami me montre sur les talus des passages de bêtes : celles-ci traversent l'allée sur laquelle nous marchons et poursuivent leur route de l'autre côté par un petit sentier frayé de façon identique.

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        Voici donc la sortie, juste en face ; mais cette fois elle est double ! Il y a le choix, même si mon compagnon affirme que les animaux empruntent "toujours le même chemin". Au fond, l'un n'empêche pas l'autre...

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      Pour finir la promenade nous retrouverons notre tapis d'or, plus lumineux que jamais.

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       Il couvre totalement le ruisseau... Ce qui n'empêchera pas les bêtes de boire ; et j'aurais bien aimé les y rencontrer, le museau tout barbouillé de feuilles d'or.

     

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      Quelques petites images glanées de ci, de là ces jours derniers...

     

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        Dans mon quartier, personne ne décore !! Plus loin d'autres le font pourtant... Et nous sommes loin du centre ville où tout est somptueux. Pour égayer, j'ai placé quelques boules dans le thuya du jardin (que je m'étais appliquée cette année à tailler justement en boule pointue).

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       J'ai aussi rallumé la cheminée ! Quand dehors le temps est sinistre, il faut recréer un espace de chaleur et de lumière.

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        Mais vous vous souvenez de ce quartier en démolition près de chez moi ?

       ...Et qui m'évoque irrésistiblement ces vers de Victor Hugo, au début de son poème "Mors" :

        « Noir squelette laissant passer le crépuscule. »

       Magnifique ce vers, vraiment ; et comme ce triste immeuble désossé laisse lui aussi passer le crépuscule ! Or ce cliché, pris par un bel après-midi de début décembre, se voit complété par celui-ci, pris hier matin sous un soleil également radieux :

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        Voilà ! L'immeuble est tombé ! Et la "faucheuse" est cette fois la machine montée sur les gravats... Mais "ce n'est pas triste les vieilles écorces", s'écriait le Petit Prince ! La vie, qui était dans l'immeuble, s'est retirée... Et où est-elle, cette vie ?

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       Dans de chouettes petites maisons construites juste à côté et qui me rappellent diablement...

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      ... Les maisons carrées vues dans le désert !! (Ici à Timimoun lors du voyage effectué en décembre 1984 et relaté ici).

    Justement il y arrive quelques femmes au pas balancé enserrées dans de longues robes et coiffées d'épais foulards... J'en ris de gratitude. Elles se retrouvent "chez elles"... en mieux !

     

     

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        Pour vous changer de la musique, je vous propose une petite promenade dans Issoudun gelé... Hier plus exactement.

         Descendant au Parc François Mitterrand, j'ai d'abord eu la surprise de trouver la "rivière forcée" gelée... Vous me direz que ce n'est pas surprenant vu qu'il n'y a pratiquement pas d'eau dedans (ce sont des canalisations réalisées autrefois à partir de la Théols pour faire circuler l'eau à proximité des habitations)... Mais c'était amusant de voir les traces de pieds sur la neige qui y était restée agrippée !

     

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       Nous la retrouverons tout à l'heure un peu plus loin ; mais comme vous le savez si vous connaissez Issoudun ou si vous avez régulièrement lu mon blog (suivez du moins le lien ci-dessus, vous avez le parcours en photos), le parc François Mitterrand est situé sur une zone inondable sur les bords de la rivière Théols (qui se jette dans l'Arnon, lui-même affluent du Cher), et s'étend de la Tour Blanche, emblème de la Ville, à l'Hospice Saint-Roch, le plus beau de ses monuments historiques - devenu musée municipal. Traversant le parc glacé, je me suis donc approchée du musée par le côté opposé à celui auquel je vous ai habitués.

     

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       ...Par le Pont Saint-Paterne, qui conduit de l'extérieur de la ville vers l'Hospice et permet d'en voir le bâtiment qui au XVIIe siècle abritait les malades, avec à droite la chapelle.

     

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         En passant le pont, vers la gauche, on voit que la rivière n'est pas gelée ! Mais les petites maisons des lavandières ne doivent pas être très accueillantes tout de même...

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        En face du musée par rapport à la Théols, ces vieilles maisons sont enfin finies de restaurer, c'est chic.

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        Vous ai-je déjà montré l'intérieur ? Le bâtiment est en U, et au bout de la cour intérieure est une terrasse sur laquelle l'été on donne des concerts.

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        Eh oui, on n'a pas eu beaucoup de neige mais il fait si froid qu'elle reste, sur les haies de buis. Voici l'ancien garage des coches. Mais ces bâtiments ont été fermés afin de définir un parcours clos, dans lequel on se déplace librement pour visiter les collections anciennes de la ville (qui remontent jusqu'à l'époque Gallo-romaine), ainsi que les équipements de l'ancien hospice et sa riche pharmacopée. Sur ma gauche est un édifice moderne contenant des expositions d'art contemporain, ainsi que toutes les collections rapportées de Papouasie-Nouvelle-Guinée par les Missionnaires du Sacré-Coeur (voir ici).

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       Mais moi j'en ai fait le tour afin de retrouver le secteur des jardins, où je me promenais régulièrement il y a quelques années lorsque j'habitais par là.

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         Sous la chapelle était détourné un bras de la rivière, formant des canaux destinés à recueillir les déchets de la grande salle des malades attenante... notamment sans doute à la suite d'opérations qui y étaient couramment pratiquées.

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        En revenant nous admirons, visible dans la partie moderne à travers la vitre, un chapiteau ancien.

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        Et voici la "rivière forcée" de l'autre côté du musée... À cet endroit on pouvait la traverser "à gué".

       

     

     

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       Dimanche, il n'y avait pas que les élections.

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        Il y avait aussi une promenade ornithologique au parc de Frapesle, dans les environs du château où Balzac a effectué plusieurs séjours, invité par son amie Zulma Carraud lorsqu'il fuyait la fureur de ses créanciers parisiens. C'est d'ailleurs lorsqu'il s'y trouvait qu'il écrivit  "La Rabouilleuse" (comprenez : la pêcheuse d'écrevisses), roman mettant largement en scène la ville d'Issoudun, alors assez cossue et tout entourée de vignobles.

        Sans entrer dans l'enceinte de cette belle demeure privée, nous suivîmes l'allée plantée de peupliers et flanquée de petits ruisseaux destinés à l'irrigation des jardins attenants pour atteindre une région boisée et assez humide, où foisonnaient les oiseaux de campagne et de forêts.

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        Saluons cependant au passage le balcon de style colonial qui fut ajouté à la fin du XIXe siècle juste devant la fenêtre de la chambre où logea Balzac, au premier étage - ainsi que  les jolis abris de jardin situés sur le devant.

     

         Qui était notre guide ? Un mal-voyant, qui posait lui-même la main sur l'épaule d'un ami pour marcher, mais qui cependant était capable de nous indiquer avec la plus grande précision la forme et les couleurs de chaque petit oiseau entendu, qu'il localisait à l'oreille et nous invitait à repérer avec des jumelles.

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       Vous le voyez ci-dessus à droite, jeune, gai et sportif, avec son sac à dos rempli d'instruments d'optique à l'intention des personnes l'accompagnant. C'est qu'en fait il n'était pas aveugle de naissance, mais l'est devenu suite à une maladie, et a su étudier l'ornithologie à fond à une époque où il voyait encore les images sur les livres.

     

        Le premier chant qui me frappa fut celui du rossignol, que j'identifie encore bien mal sauf quand il chante seul la nuit.


         Puis je repérai bientôt avec plaisir la fauvette à tête noire,

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    au babil si animé et que je connais parce qu'elle visite souvent mon jardin.


        Puis ce fut le troglodyte mignon, repérable aux sifflements stridents sortant de son tout petit bec...


       Puis le serin cini, que nous essayâmes en vain de suivre à la jumelle.


        Je commençai bientôt à perdre les pédales !  Entre les petits oiseaux aperçus en ombres chinoises sur le ciel sombre et filant à toute vitesse (ou introuvables entre les branches), et la profusion des chants divers... Il est sûr qu'il me faut maintenant réviser ma copie, et internet pour cela est bienvenu !


        Pour le pinson, pas de problème !! Je le connaissais depuis l'enfance, avec la fameuse petite phrase dans laquelle il se présente : "Titititititi-Jean-Baptiste Rouilly" (ou selon d'autres : "espèce de p'tite souris"! Mais Franck, notre guide malvoyant avait une autre interprétation qui m'est sortie de l'esprit : "en Berrichon m'assura-t-il, il dit "pas de problème" - ou quelque chose dans ce genre se terminant par "ème" ; j'avoue que sur internet on entend des chants de pinson assez divers, et qu'en ce qui me concerne j'ai entendu les pinsons du sud terminer leur phrase, non par "i", mais pas "iiiiou", ce qui donne à penser qu'ils ont un léger accent occitan... !)


       Même chose pour la mésange charbonnière, dont je connaissais depuis longtemps le joli chant sur deux notes (tiditu, tiditu, tiditu - mon grand-père disait "p'tit têtu, p'tit têtu").


        Mais la mésange bleue ! Dont des couples sous nos yeux investissaient des trous dans des troncs d'arbres... Là, on les voyait bien : la femelle couvait à l'intérieur, et le mâle arrivait avec le bec chargé de petits insectes délicieux. Son chant est beaucoup plus stridulé et moins détaché en notes.

     

        Ayant longé lentement l'allée de Frapesle nous rencontrâmes dans le bois des chardonnerets - oiseaux dont j'ai souvent admiré les superbes couleurs dans mon jardin, mais dont l'ignorais le chant.


       En voici un exemple pris malheureusement dans un décor peu sylvestre. Il me semble que le cri du chardonneret est reconnaissable aux frottements rugueux dont il s'accompagne.

        Nous obliquâmes vers la droite, longeant le grand stade destiné aux rencontres de rugby et gagnâmes une zone plus agreste, où jardins et fermettes anciennes  côtoyaient des maisons pleines de charme. La route, très peu fréquentée, n'excédait pas la largeur d'un véhicule et formait des coudes serrés. 


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          Un petit ruisseau serpentait encore dans les parages, alimentant autrefois la roue d'un moulin dont seul restait une jolie propriété : "la Déjeunerie".

     

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        On aurait bien habité cette jolie maison...

    La Tournemine


        Mais traversant la Tournemine, une petite rivière détournée et canalisée de main d'homme au moyen âge (ou peut-être à l'époque romaine ?) pour irriguer les jardins situés plus haut, nous atteignîmes la route du Guerriau, qu'il nous fallait absolument emprunter pour entendre un bruant zizi...

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       Nous marchions plus vite, tandis qu'au loin paissaient des moutons.

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        Une belle demeure apparut bientôt sur notre gauche : le Guerriau.

        C'est alors que nous découvrîmes à une centaine de mètres devant nous un bruant, perché sur un fil de téléphone à l'ancienne... Franck nous expliqua en riant que lorsqu'il avait fait le Chemin de Saint-Jacques, il avait découvert (peut-être voyait-il encore ? Ou peut-être sa compagne le lui avait-elle dit ?) qu'en Espagne les bruants n'étaient absolument pas farouches et restaient aux pieds des promeneurs, sans presque s'éloigner ; mais celui-ci n'était pas aussi familier et il nous fallut arriver en catimini, le nez contre le vent... sans réussir à voir sa particularité étonnante qui est paraît-il de traîner ses pattes derrière lui, comme les échassiers, en s'envolant. Par contre nous entendîmes très bien son chant étrange qui ressemble, nous disait Franck, à un ressort qui se détend brusquement : "tetetetetete". Enfin, cherchons-en un sur le net...


       Ici on l'entend assez correctement, mais faiblement, par intermittences derrière le chant des cigales vraiment très présent...

     

       Merci à Franck, qui m'a aussi appris que les corneilles vivaient isolées par couples, alors que les corbeaux vivent en grandes sociétés ! À la prochaine sortie ornithologique je répondrai "présente".  Mais attention : d'après ce qu'il nous a dit, lorsque l'on change d'endroit les oiseaux sont également différents, alors je risque de m'emmêler les pinceaux de plus en plus !...

     
     

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