•       Dans ma quête du Féminin Sacré, il y a quelques années, j'ai écrit ce poème traduisant le désir de la retrouver au fond de moi, "Elle" - qui peut s'écrire aussi "Aile", puisqu'elle est l’Âme, celle qui élève à une autre dimension, à travers le plus parfait Ici et Maintenant, l'Instant figé d'une course vertigineuse... Le poème lui-même adopte la forme d'une aile d'ange, vue de profil.

     

    Ailes.jpg

     

    Puisque la vie n'est qu'un bruissement d'aile

    Du premier jusqu'au dernier jour,
    Puisque mûrir c'est n'avoir plus que d'Elle
    En guise d'Amour,

    Je veux périr
    Sans coup férir,
    Je veux transir
    Dans l’œuf qui vire...

    C'est là que fuit l'abîme
    Dont la nichée s'exhume
    Comme une fraîche couvée,
    Dans sa dentelle de larmes arrosée.

    Oh ! Que naisse d'un flot limpide
    L'unique fleur du Jour,
    Celle dont le pétale
    Sort de ma peau, de mon ventre et de mes reins !

    L'âcre et douce mystérieuse envolée,
    Issue de l'ignorance au lointain fabuleux,
    La seule peine infinie qui vaille
    Qu'un souffle m'ait jamais traversée !...
     
     
     
     
     

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       Comme vous avez pu le lire il y a quelques jours, j'ai écrit un haïku pour évoquer le sifflement du vent par le fenêtre de ma voiture.

       Cependant je n'ai pas transcrit ce que j'ai d'abord conçu... j'ai fait un effort pour rendre le texte "correct" en ce qui concerne la forme "haïku". Or, après avoir consulté un ami, je me suis demandé si mon texte n'avait pas perdu en expressivité dans cette opération.

       Je vais donc vous soumettre la version initiale. Il ne s'agit peut-être pas d'un haïku ! En tous cas c'est la syllabe unique du second vers qui permet pour moi l'expressivité parfaite. Les premier et troisième vers sont des hexamètres, la forme la plus adaptée à notre langue française - la plus courante du moins.

     

    Paysage-par-vitre-de-voiture.jpg
    (Image tirée du net)

     

    La musique du vent
    Siffle
    Par la vitre entrouverte 

     

       Qu'en pensez-vous ? 

     

     

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    oiseaux-3.JPG


       Aujourd'hui, pour la première fois, j'ai vu descendre une mésange charbonnière  sur ma pelouse,  parmi les moineaux mâles et femelles, les verdiers, les pinsons mâles et femelles, tous les jeunes particulièrement frétillants, les merles et les pigeons et tourterelles turques habituellement présents. 

    oiseaux-1.JPGPetites femelles moineaux 


        Que venait-elle y faire, elle qui ne se nourrit que d'insectes ? Était-elle intéressée par le fait qu'il s'y trouvait cette fois des graines de tournesol ? 

     Quoi qu'il en soit, impossible de la photographier, car à peine posée elle était déjà repartie ; et je me suis trouvée deux fois avec un cliché vide de sa cible...

    oiseaux-4.JPG


          
    Je l'ai alors découverte dans le lilas, se promenant à travers les feuilles !

    Mesange1.jpg


        Coucou ! J'étais toute surprise de la saisir si facilement...

    Mesange2.jpg


      
         Mais bientôt, à force de la guetter, car elle revenait régulièrement à la charge, je l'ai enfin saisie au sol, avec un gros pigeon derrière.

    Mesange3.jpg


       Là on voit bien qu'elle est grise et non bleue ;
     et dans les branches on aperçoit bien son ventre jaune ; le site "oiseaux.net" assure aussi que la mésange aime les jardins et se nourrit autant de graines que d'insectes... 

            En tous cas, pour pouvoir mieux observer les oiseaux qui m'entourent, je viens de faire l'acquisition d'une jolie paire de jumelles très légères.

    Jumelles.jpg

     

     

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      Je remets à l'ordre du jour un sonnet déjà publié sur ce blog en 2006, mais que j'ai écrit jeune, et croyant bien connaître les règles de la versification. En fait je n'en avais qu'un aperçu à travers les livres scolaires et ce que m'en avait dit mon père, et il est évident que lire les classiques ne suffit pas pour découvrir ce qu'il ne faut PAS faire... C'est pourquoi, comme vous le verrez en commentaire, Darius Hypérion m'apporta quelques critiques qui méritent peut-être un effort de correction.
        Cependant ce sonnet est déjà édité sous sa première facture (avec "azurés" rimant avec "forêts", etc.) ; et si Molière critiqua les adverbes mis à la rime par Trissotin, j'ai écrit moi ce sonnet alors que j'étais élève au lycée Molière, à Paris !! 


     Nicolas-Poussin-Echo-et-Narcisse.jpgÉcho et Narcisse, par Poussin

     


    Comme je regardais dans le miroir des ondes,

    Je vis se dérouler des pays azurés,
    Des îlots lumineux de verdure parés,
    Flottant nonchalamment parmi les mers profondes.

    De blancs voiliers ancrés auprès des rives blondes
    Semblaient dans leur sommeil aux grands oiseaux sacrés
    Des cultes d’Orient, et les cieux adorés
    Miraient à l’infini les splendeurs de ces mondes.

    Et moi, je désirais la candeur des oiseaux,
    La sereine harmonie ample et grave des eaux,
    Le radieux éclat de l'Ile Délicieuse,

    Et j’aspirais à fuir là-bas si ardemment
    Que, glissant vers mon rêve en un bref mouvement,
    Je rejoignis dans l’eau l’image fallacieuse.

     

    Poème initial extrait de "Pour Survivre",
    publié dans "Le Rossignol d'Argent"
     
     
       Je ne  sais pas ce que vous en pensez, mais j'aimais mieux la première formule (surtout "les îles déclicieuses" au pluriel)... C'est évidemment parce qu'elle est depuis longtemps écrite et ancrée ainsi en mon esprit.
       La poésie de forme classique "parfaite" est vraiment un challenge, et il vaut mieux être averti avant d'écrire, les corrections ultérieures n'étant jamais une méthode satisfaisante !

     

     

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  •      Suite de mes corrections sur le sonnet publié ici, puis  (mais déjà édité sous sa version initiale dans "Le Rossignol d'Argent").

        Après que j'aie, pour suivre le conseil de Darius Hypérion, supprimé les rimes entre "azurés" et "forêts" (pas la même sonorité), entre "ardemment" et "imperceptiblement" (on ne fait pas rimer deux adverbes), et entre "les Iles Délicieuses" et "l'onde fallacieuse" (on ne fait pas rimer un singulier avec un pluriel !), voici que Stellamaris me signale encore un hiatus à corriger : "si ardemment" selon lui ne convient pas, pour deux voyelles qui se suivent. Il me proposait donc "tant ardemment", que je n'aime pas du tout et auquel j'ai dit préférer "si vivement"...

        Mais rien de tout cela ne sonnant vraiment juste à l'oreille, j'ai repris entièrement le 3e tercet, car je n'aimais pas non plus le "bref mouvement", et dans la foulée j'ai également repris le premier quatrain, le rejet de l'adjectif en fin de vers me paraissant assez maladroit.

        J'ajoute que j'ai eu conscience en écrivant ce poème de faire un écart en faisant rimer "azurés" avec "forêts", mais que je pensais pouvoir me le permettre car pour moi le sens prime sur la forme : je m'en suis autorisé bien d'autres par ailleurs, mais que j'ai parfois corrigés, reconnaissant que c'était paresse de ma part (voir "les corbeaux", entièrement refondu cette année, cependant vous ne trouverez pas le premier jet, que j'ai supprimé). Or j'ai également le sentiment de m'être permis une belle licence poétique en écrivant "Semblaient dans leur sommeil aux grands oiseaux sacrés..." au lieu de "Ressemblaient... aux", ce que bizarrement (et heureusement !) personne n'a relevé.

        Note après relecture par Stellamaris : je remplace "aux grands"  par "de grands"... Parfait !

     

     

    Comme je regardais dans le miroir des ondes,
    Je vis se dérouler des pays azurés,
    Des îlots lumineux verdoyants et dorés,
    Flottant nonchalamment parmi les mers profondes.

    De blancs voiliers ancrés auprès des rives blondes
    Semblaient dans leur sommeil de grands oiseaux sacrés
    Des cultes d’Orient, et les cieux adorés
    Miraient à l’infini les splendeurs de ces mondes.

    Et moi, je désirais la candeur des oiseaux,
    La sereine harmonie ample et grave des eaux,
    Le radieux éclat de l'Ile Délicieuse,

    Et j’éprouvais à cette idée un tel tourment
    Que, glissant vers mon rêve imperceptiblement,
    Je rejoignis dans l’eau l’image fallacieuse.

     

    Iles-Gambier.jpg

     

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