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Narcisse, nouvelle mouture
Je remets à l'ordre du jour un sonnet déjà publié sur ce blog en 2006, mais que j'ai écrit jeune, et croyant bien connaître les règles de la versification. En fait je n'en avais qu'un aperçu à travers les livres scolaires et ce que m'en avait dit mon père, et il est évident que lire les classiques ne suffit pas pour découvrir ce qu'il ne faut PAS faire... C'est pourquoi, comme vous le verrez en commentaire, Darius Hypérion m'apporta quelques critiques qui méritent peut-être un effort de correction.Cependant ce sonnet est déjà édité sous sa première facture (avec "azurés" rimant avec "forêts", etc.) ; et si Molière critiqua les adverbes mis à la rime par Trissotin, j'ai écrit moi ce sonnet alors que j'étais élève au lycée Molière, à Paris !!Écho et Narcisse, par Poussin
Comme je regardais dans le miroir des ondes,
Je vis se dérouler des pays azurés,
Des îlots lumineux de verdure parés,
Flottant nonchalamment parmi les mers profondes.
De blancs voiliers ancrés auprès des rives blondes
Semblaient dans leur sommeil aux grands oiseaux sacrés
Des cultes d’Orient, et les cieux adorés
Miraient à l’infini les splendeurs de ces mondes.
Et moi, je désirais la candeur des oiseaux,
La sereine harmonie ample et grave des eaux,
Le radieux éclat de l'Ile Délicieuse,
Et j’aspirais à fuir là-bas si ardemment
Que, glissant vers mon rêve en un bref mouvement,
Je rejoignis dans l’eau l’image fallacieuse.Poème initial extrait de "Pour Survivre",
publié dans "Le Rossignol d'Argent"Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'aimais mieux la première formule (surtout "les îles déclicieuses" au pluriel)... C'est évidemment parce qu'elle est depuis longtemps écrite et ancrée ainsi en mon esprit.La poésie de forme classique "parfaite" est vraiment un challenge, et il vaut mieux être averti avant d'écrire, les corrections ultérieures n'étant jamais une méthode satisfaisante !
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Commentaires
1Khris AnthelmeMercredi 13 Février 2013 à 12:00Bonsoir Martine, j'ai lu quelques-uns de tes sonnets, je les trouve excellents, dans le cas présent les deux formes se complètent, du néo-classique au classique il n'y a qu'un pas, les corrections untérieures dis-tu ne sont pas toujours satisfaisantes, je ne crois pas, la poésie a toujours le dernier mot ! BisesRépondre
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