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Par Aloysia* le 12 Février 2010 à 12:00Souvenir d'un apprentissage du ski tardif et succinct, mais ô combien apprécié !
(le poème a déjà été publié l'an passé, mais date de beaucoup plus longtemps)
Cette piste, située à Bussang dans les Hautes-Vosges,
ressemble à la piste centrale de Super-Besse sur laquelle j'ai pris mes deux
uniques leçons de ski, et éprouvé ce qui est exprimé ci-dessous.
Immuablement froide et ferme à l'horizon
Elle te fortifie tel l'œuf originel
Et voici ton chemin, ton paysage neuf :
A travers ces talus, ces buissons, ces rochers
Tu la vois qui t'aspire,
Et c'est la voix des cimes,
Et c'est ta voix nouvelle,
Et c'est ta voie majeure,
Sainte Marie Majeure,
Sainte Epée de Folie !O Neige tout éclat,
Tu brilles à l'infini ;
Tu fumes d'or tissé
Et je glisse...
Et voilà, j'ai glissé, et le gouffre a parlé,
Le gouffre m'a saisie, et je file, emportée
Vers où, je ne sais pas,
Vers le bord où je meurs,
Vers le bord où je veux, vers le bord d'où je sors
Des feux du désespoir,
Où dans l'effort conscient je change
Et modifie ma trajectoire,
Où triomphalement je décide de vivre,
Et encore, et encore,
Où je dis : me voici,
Et me voici encore !O Neige, resplendis :
Ton ciel est bleu profond...
La voix me dit : respire !
Et bientôt tu m'accueilles,
Et bientôt je suis lasse,
Et bientôt je suis là,
Blottie
Dans toi,
Au creux de ta froide blessure,
Dans l'absence même de la Terre,
Dans la molle pression d'une eau décente
Et dans la joie sans fond de la descente,
Dans le cri de terreur d'une chute insensée :
Jaillis !!!
Jaillie de toi depuis toujours,
Je gis au creux de ton sourire écumant de velours :
Je suis l'oiseau oublié de tes doigts
Qui a volé, qui est tombé,
Qui a trouvé
Et son ciel, et sa lune,
Et ses étoiles...
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Par Aloysia* le 5 Avril 2011 à 12:00
Courbe du ciel
Opale irisée
Dans le soir
Étoiles de mer
Espaces de rêve
Dans la nuit
Fleurs délicates
Couleurs chamarrées
Du matin
Regards lumière
Amour déversé
Tout le Jour
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Par Aloysia* le 29 Avril 2011 à 12:00
Le poème qui suit a été écrit il y a longtemps, alors que j'étais jeunette et n'avais pas vingt-cinq ans. Cependant je ne le renie pas car il exprime réellement ma "profession de foi" - de façon un peu précipitée et instinctive certes - et ce n'est pas par hasard si c'est de lui que j'avais tiré le titre du recueil qui a suivi immédiatement Le Rossignol d'Argent, publié en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés (devenues depuis Le Cherche-Midi éditeur) : Mourir une seconde fois.Les familiers de ce blog se souviendront de cet intitulé que j'ai appliqué longtemps à l'un des thèmes de mes propos, ainsi qu'à l'oeuvre elle-même publiée sur le site In Libro Veritas ; cependant aujourd'hui, à l'heure où ces poèmes vont être publiés aux éditions Stellamaris j'ai décidé de modifier ce titre, évocateur de souffrance, pour le remplacer par celui-ci : Le Passage.
C'est donc sous ce nouvel intitulé que vous retrouvez la section correspondante sur ce blog, ainsi que la plaquette présente sur in Libro Veritas . Le Passage contient 32 poèmes répartis à l'intérieur de quatre chapitres : L'Espace des Amants, Chute, Histoire, Légendes.
La notion de "mourir une seconde fois" exprimée ici est située au début de la section Chute, qui intervient pour souligner une rupture après la "lune de miel" de L'Espace des Amants : elle suppose une "vie avant la vie", qui fait que ce que l'on appelle communément "naissance" est en réalité une mort, et ce que l'on appelle communément "mort" (mais qui est une "seconde mort" !) peut être considéré comme une nouvelle naissance... Naissance à la vraie vie "cosmique", dans laquelle ce qui est apparemment fragmenté n'est en fait qu'une unique Lumière.
Le nouveau titre du recueil est inspiré du dernier poème, Château, déjà publié sur ce blog ici.
Courir les rues avec la certitude
De mourir au premier pas
Demander aux étoiles de marcher avec moi
Renoncer au désert pour connaître l’amour
Un soleil de demain perdu dans un fossé
L’emporter comme trophée à bout de bras
Le jeter à la mer pour qu’il éclabousse le ciel
De mille étoiles nouvelles
Plonger avec lui pour mourir une seconde fois
Et me partager aussi en étoiles
La vie cosmique
Cet éparpillement de l’âme déchirée en mille étincelles
Que l’on ne parvient pas à rassembler
Cette course éperdue de l’une à l’autre
Ce flottement dans l’inconscience entre l’être et le néant
Cet éblouissement quotidien
Cet étourdissement des sens
Qui se perdent et se retrouvent sans cesse
Le soleil éclate en étoiles et en planètes
Mais les étoiles les milliers d’étoiles
Ne sont au loin qu’un seul et brillant soleil
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Par Aloysia* le 16 Juin 2011 à 12:00
Les espoirs volent en vibrant vers le ciel
Et nos bras sèment à l'envi dans les blés
Le jour s'achève irradiant sa lumière
Et nos sourires éclaboussent la terre
Viens que nos mains de nouveau soient unies
De la clarté renaîtra de nos yeux
Tu sais aussi combien la joie est nue
Et combien neuve est la vie accomplie
Jouons ensemble à courir la montagne
Parmi les chèvres et les fleurs qui embaument
Ici pour nous est le début de tout
Espièglerie de l'Amour qui jaillit
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Par Aloysia* le 29 Mai 2012 à 12:00Photo extraite du site agadez-nigerJe marche dans un tourbillon
Le sol s’étoile sous mes pas
Et très haut la nuit se déploie
Majestueuse et chatoyante
Qu’importe le nuage ardent
Qui m’étouffe et qui m’éblouit
Qu’importe si je n’y vois plus
Dans un vertige de poussière
Mes gestes inutiles
Dessinent des falaises dans le ciel
Et je marche
Reine des vents qui me couronnent
Le désert qui m’entoure est ma robe d’espace
La sable qui me couvre est ma robe du temps
Mon royaume est étourdissant
Je possède la clef des champsLe Rossignol d'Argent
© Editions Saint-Germain-des-Prés
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