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        Chez nous les ados sont vraiment contre la violence ! C'est pourquoi ils ont décidé de répondre, demain, à l'appel du journal "Okapi" pour une journée consacrée à la non-violence à l'école, sous le symbole du "Ruban Vert".

     

    Contre la violence



     
        Et fleurissent les affiches créées par les uns ou les autres, parmi lesquelles il nous faudra choisir la plus belle ... Mais laquelle ?

    Expo d'élèves au collège Balzac



    Expo au Collège Balzac

    Quelques slogans (dans toutes les langues, en bas)

    Expo au Collège Balzac

    Quelques-unes vues de plus près :

    Expo au Collège Balzac



    Expo au Collège Balzac

    Romain pense qu'il n'a pas besoin d'appuyer plus sur son crayon... Dommage !
    Mais il est pour la non-violence envers l'outil, alors comment lui en vouloir ?

    Expo au Collège Balzac

    Je crois  tout de même que l'affiche de Pearl ( qui est d'origine anglaise)
    mérite tout particulièrement d'être appréciée.

     

     

     

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        Hier matin, partant au travail et traversant comme à l'accoutumée une place agrémentée de quelques arbres, j'entendis pépier désespérément, du côté de la boulangerie d'où sortaient déjà des effluves de bon pain.
        Surprise, je me tordis le cou en tous sens, quand soudain je le vis : là-haut, dans les branches, un petit oiseau sur son nid, qui chantait tout seul.
        Pauvre chéri ! Les bourgeons étaient bien là, mais tout serrés pour affronter la bise glacée, et le nid trônait, exposé aux intempéries. Quel temps pour des amours ! Hier un léger rayon de soleil avait encouragé le chanteur, mais ce matin hélas, quelle tristesse... Plus personne pour égayer la place retournée à sa morosité.

    Printemps


        Cet après-midi, sous le crachin opiniâtre, j'ai cherché à marcher quelque peu dans les bois : pauvres anémones ! Elle ployaient sous la froidure et l'humidité...

    Printemps


        Non, vraiment, qu'on ne me dise pas que le printemps est en avance, ni que 2007 sera "encore plus chaud" que les précédentes années ! Nous changeons d'heure cette nuit il est vrai, mais pas encore de saison, semble-t-il.


    Printemps

     

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        Pour faire écho à Viviane dans sa quête des parlers régionaux de France, voici un très beau poème de Pascal Pauvrehomme, écrivain et conteur berrichon. Fils et petit-fils de vignerons devenu enseignant de français, Pascal Pauvrehomme a publié divers ouvrages, dont un guide intitulé "les Vins du Berry, des terroirs et des hommes", aux éditions régionalistes "La Bouinotte", sises à Châteauroux (36). Actuellement maire de la petite commune de Sainte-Lizaigne, entre Issoudun et Reuilly (ville célèbre par son vignoble), il nous livre dans son dernier ouvrage "Detfunt l'Ugène, suivi de Histoires de mon pays, monologues patoisants" un recueil de poèmes aussi colorés qu'émouvants.
     
     

    Pascal Pauvrehomme, maire de Sainte-Lizaigne (Indre) et conseiller général
     
      
        Je pense que vous comprendrez ce texte sans trop de difficulté. Cependant pour quelques termes spécifiques (en italique), j'ai noté des équivalences en fin de cet article.
     
     
     
           
    Périére à la Marie
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    Tu m'excuseras si j'te dis tu,
    Toué, la Marie d' l'enfant Jasus,
    Tu m'excuseras si j'te dis toué,
    La m'man si bounne du p'tit Naulet,
    Mais j'ai l'envie d'te tutouéyer
    Pa'ce que coumme ça, j'me sens p'us près.

     

    Oh ! Ça, j' le sais, pour sûr de vrai,
    Qu' t'en as bin d'aut'es à t'eccuper
    Mais j' veux quand minme avant d' dormi'
    Que tu m'écoutes un tant si p'tit.

     

    Dis pas que j' te dérange souvent,
    J'suis p'us taiseux qu' trop bin causant.
    Vrai que j' me sens pas bon chrétien,
    Que j' jure souvent coumme un païen,
    Pis qu' dans ma vigne, j' pousse l' manche
    Pendant qu' sounne la messe du dimanche.
    Mais ça m'empêche pas d'y penser
    Minme à piocher dans du garet.

     

    Ton gârs, j'y cause pas coumme à toué.
    J' me gêne de p'us, c'est pas pareil.
    Ses écritures pis ses marveilles,
    Ses belles histouères de paraboles,
    Ses biaux mirac'es de la Parole,
    Pour en comprend'e rin qu' la moitié,
    Fau'rait sûrement qu'on souèye curé.

     

    Mais toué, la m'man du p'tit Naulet,
    T'as counnu la p'us grousse misère
    Qu'on pusse counnaît'e su' c'te ch'tite terre
    Pusqu'i' t'ont pris ton pou're gamin
    Pour v'ni' « sauver tous les humains ».
    En v'là bin une consolation
    Pour queuqu'un qui perd son garçon.
    Alors que toué, t'avais pensé
    Que vout' boutique de charpentier,
    Il aurait pu la continuer
    Une foués qu' Joseph i' s'rait retraité,
    Ou p't-êt'e s' mett'e en société
    Pis l'embaucher une ouvérier.
    Ton gârs, c'était pas un faignant ;
    I' savait causer aux clients...
    Mais t'as biau fai' pis t'as biau di',
    Quanqu' c'est ça veut pas vous souri'.

     

    Sûrement qu' queuque part, j'nous arsemblons,
    Coumme deux vieux chevaux dans l'minme parçon.
    Ç'atait pareil à la mainson.
    J'comptins tous deux su' nout'e garçon,
    Vu qu'il était fort coumme un chevau,
    Qu'il aimait ses champs, ses bestiaux,
    Qu'i' nous dounnait du contentement
    P'us qu' j'en demandins. Oh ! ça sûrement.
    J' vouéyins d'jà qu' nout'e locature,
    Fau'rait sûrement qu' j'en pousse les murs ;
    A travailler tous les deux d'ssus,
    Faullait trouver d' l'ouvrage en p'us.
    J'ai don' acheté des plants greffés
    Pis planté dix boss'lées d' gamay.
    J'ons r ‘pris les champs d' nout'e vieux vouésin,
    Rin qu'en bounne terre, dans un bon coin.
    Lui qui l'avait pas eu la chance
    D'avouèr un gârs coumme descendance.
    L'mien, au début du printemps,
    Il est parti pour fai' son temps.
    Des nouvelles, j'en ons s'ment point eu
    Jusqu'à c'te lett'e qu'est dans l' bahut
    Où c'qu'ont disait qu' nout'e pou're p'tit gârs,
    D'à cause d'une bande de fellaghas,
    Il était mort en Algérie,
    « Au champ d'hounneur pour son pays ».
    En v'la bin une consolation
    Pour queuqu'un qui perd son garçon.
    J'ons minme pas pu l' mett'e dans nout'e terre,
    Il est sous l' sab'e, en plein désert.

     

    Tu vas comprend'e maintenant pourquoué
    J' reste dans ma vigne à pousser l' manche
    Pendant qu' sounne la messe du dimanche :
    C'est celle-là-là qu' j'avins plantée
    Avant qu'i parte de l'aut'e coûté.
    J'y vins souvent, sans fai' d' potin,
    Pour mieux penser à mon gamin.
    Et si j'ai voulu aujord'hui
    Que tu m'acoutes un tant si p'tit,
    C'est qu' mon p'tit gârs, mon pou're pétit,
    Ça fait trente ans qu'i' me l'ont pris
    Et j' m'en souvins coumme aujord'hui.

     

    Tu m'excuseras si j' t'ai dit tu,
    Toué, la Marie d' l'enfant Jasus,
    Tu m'excuseras si j' t'ai dit toué,
    L' maman si bounne du p'tit Naulet.
    J'avais l'envie d' te tutouéyer
    Pa'ce que tous deux, j' nous ar'semblons,
    Vu qu' j'ons pardu nos deux garçons,
    Et que j' nous en sons jamais r'mis.
    Ainsi souét-i'. Ainsi souét-i'.

     


    Pascal Pauvrehomme
    Detfunt l'Ugène,
    © éd. La Bouinotte, Châteauroux, 2005

     

     

    Quelques termes spécifiques :

    Bosselée : mesure agraire de surface, variable selon les régions.

    Garet : guéret, terre labourée.

    Naulet : Noël ; par extension, l'enfant Jésus.

    Parçon : stalle.

     

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        Les patois font en général l'objet de studieuses réappropriations de la part de quelques passionnés ou de groupes folkloriques, mais ne sont plus utilisés, l'école ayant mené sa guerre avec application depuis près d'un siècle. Même les langues régionales sont menacées de disparition. Et cependant il semble qu'il subsiste, à titre occasionnel, des formules idiomatiques couramment employées dans nos régions, qui restent avec l'accent local la signature du lieu.
        Lorsque je suis arrivée dans le Berry, il y a 25 ans, j'ai découvert deux mots qui sont encore ici couramment employés, alors que je ne les avais jamais rencontrés en région parisienne
    .

    "Patin" : pour entrer dans la maison, vous mettez vos patins ; il s'agit de vos chaussons.
    "Pochon" : pour vous rendre au supermarché, vos emportez des pochons ; il s'agit de sacs plastiques.

        Certains vieux cultivateurs ont gardé leur accent rocailleux, mais alors il est si rocailleux et si elliptique qu'on ne réussit pas à les comprendre... Parlent-ils le même patois que celui évoqué par Pascal Pauvrehomme ? Il faudra que je m'applique à les écouter, si j'en rencontre encore.

        Mais les jeunes, au collège, déclarent encore parfois à la fin d'une heure de cours :
    "Ça l'a sonné !"
     
        Et voici que, au lieu de les corriger avec une grosse voix, je vais désormais avoir envie de leur demander : "Vous m'en apprenez d'autres, s'il vous plaît ?..."
        (En espérant ne pas tomber sur le garçon grossier qui injurie sa copine : "
      S'pèce de grosse treue ! " )
     
     
     

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    Courage !
    L'hiver a beau être interminable,
    Le ciel a beau être noir,
    Les grues remontent vers le Nord.


    Le printemps va revenir !



     
    D'ailleurs j'ai retiré les flocons de neige de mon blog...
     
     

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