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L'autre jour (samedi), l'horizon sud-est était écarlate à mon lever vers 8h15. Je me suis précipitée dehors et suis partie avec ma voiture chercher le soleil sur le plateau.
Incroyable ! Non, il ne semblait pas encore levé.
Mais au contraire projetait vers l'ouest (à ma droite) et le nord (à ma gauche) de magnifiques tons rosés dans les nuages.
"Rouge" et "nuages", comme "pluie" pour la journée...
Est-il levé ? Ne l'est-il pas ? La lumière est vive et les nuages bien présents...
Eh oui, on ne le voit pas mais cette fois il semble bien que ce soit la faute du nuage !
Je repars à 8h45 un peu déçue. Bientôt la grisaille dominera toute la journée, et je ne garderai de mon équipée que ces jolies photos, dont l'appareil a systématiquement accentué la nuance rouge.Plus un petit poème, peut-être ?
L'univers nous porte
Dans la chaleur d'un soleil rouge,
Pauvre boule fragile,
Et nous encapuchonne
De gros nuages...Sur la terre trempée,
Un clin d'oeil de l'astre du jour
Nous a réconfortés ;
Mais le voici déjà
Les yeux bandés.
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Changement de décor.
Il fait froid. Restons au chaud, et découvrons quelques singularités de la langue française !1. Qu'est-ce qu'un « palindrome » ? C'est un mot ou une expression qui se lit dans les deux sens, de droite à gauche, comme de gauche à droite (ex. « esse », « radar »). Si vous cherchez ici ou là vous en trouverez une quantité, souvent issus de la conjugaison, mais souvent aussi fabriqués par des virtuoses de la langue française sur des phrases entières (ex. « Esope reste ici et se repose », signé Jacques Capelovici). Le plus long palindrome uniquement nominal de la langue française est « ressasser »... Ainsi on peut le ruminer à loisir...
2. Un lipogramme est un mot dans lequel une lettre de l'alphabet est totalement absente. Bien sûr ce concept a été envisagé dans le but de faire travailler les amoureux de la langue française (voir ici), et par souci de la difficulté on a surtout cherché des lipogrammes en « e », c'est-à-dire dans lesquels manque la plus courante des voyelles de notre langue. Georges Pérec a même écrit un roman policier de 300 pages, « La Disparition », sur ce principe.
Dans la langue française, le mot « institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ».3. Un anagramme est un mot qui contient les mêmes lettres qu'un autre, mais dans un autre ordre et pour produire un sens différent. Or on remarque que l'anagramme de « guérison » est « soigneur » ; tandis que l'anagramme de « endolori » est paradoxalement « indolore »...
4. Quelques étrangetés de la langue française maintenant :
- « Squelette » est le seul mot masculin qui se finisse en « ette ».
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Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. De même « triomphe »,
« quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre », « monstre », « belge »,
« goinfre » ou « larve ». Avis aux poètes !! - « Où » est le seul mot français contenant un « u » avec un accent grave. Malgré cela le clavier des ordinateurs, comme celui des machines à écrire, présente une touche consacrée à ce ù indispensable.
- « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être du genre masculin au singulier et du féminin au pluriel.
- « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres telle qu'elle se prononce normalement : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x].
« Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
Vous voici un peu réchauffés ? Et profitons-en pour lire au coin du feu...
Pour accompagner, deux extraits des Scènes d'enfants de Schumann :
Au coin du feu
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Hier j'ai pris la route pour Tours ! À dix heures du matin comme plus tard d'ailleurs, aucun chasse-neige, aucune saleuse n'étaient passés sur les départementales... Pourtant la route d'Issoudun à Vatan est une bretelle officielle de l'autoroute A 20 ! Cependant en l'absence de toute circulation, la neige poudreuse permettait de rouler à peu près convenablement. (Voir l'itinéraire ici).
Même à l'intérieur des bourgades, rien n'était dégagé : ici, le bourg de Vatan, en sortant direction Valençay.
Sur la route de Valençay, je traverse Poulaines, dont l'église est pleine de caractère.
Peu avant Valençay, la route serpente dans un petit vallon... Tout heureuse de mes pneus hiver, je vois que la situation rappelle nettement mon récent séjour dans les Vosges.
Evidemment je ne prends aucune photo de ville, car je n'ai pas le temps de m'arrêter, et étant au volant, en ville, je fais attention aux quelques voitures qui circulent ou aux intersections. Alors que seule dans la nature, je peux utiliser l'appareil photo planté sur le volant et visant droit devant moi ! Cette fois c'est la zone la plus enneigée du voyage : la forêt de Valençay, direction Saint-Aignan.
La hauteur de neige est visible aux traces de roues... Mais déjà nous arrivons à Villentrois. (Voir ici).
Vite une maison attire mon regard sur le côté, mais le temps de prendre la photo, la voiture a déjà trop avancé... On dirait un totem à l'entrée ! La flèche représente un tipi.
Je ne puis résister à l'envie de prendre cette charrette qui vante les "Vins et Fromages de Valençay".
Enfin, voici Saint-Aignan : à ma droite, le Cher. Dès que je l'aurai traversé, je trouverai une nationale merveilleusement dégagée... Mais ce n'est pas le même département !! Lors de mon retour, même en utilisant la Nationale, je découvrirai avec dépit qu'en entrant dans l'Indre plus rien n'est nettoyé.
Me voici donc parvenue à Rochecorbon, commune limitrophe de Vouvray, juste avant Tours sur la rive droite de la Loire, et bâtie à l'aplomb du coteau, avec sa célèbre "lanterne des morts" tout en haut (c'est la tour que vous voyez).
On y trouve bien évidemment des caves creusées dans la falaise, et des maisons qui s'appuient à la roche et s'évasent dans les profondeurs des cavernes.
Je suis allée vers les bords de Loire et n'ai pu m'empêcher de photographier ce joli banc qui m'a rappelé Hélène***.
La Loire s'étalait paresseusement, plus gonflée que jamais.
Mais j'avais rendez-vous ensuite au sud de Tours, du côté de Veigné. Je retrouvai donc une petite route encore enneigée qui descendait le coteau de l'Indre (rivière).
À l'entrée de Veigné, l'Indre à son tour, bien grosse également....
Mais voici le charmant hameau de La Martinière !
Ici tout était si joli autrefois !... Ce puits donnait l'eau la plus pure qui soit. Mais la ville en a interdit l'utilisation pour obliger tout le monde à s'abonner à l'eau qu'elle distribue. Et puis tous les champs environnants ont été transformés en terrains à bâtir... C'est la proximité de Tours qui attire tout le monde.
Par là, c'est encore la campagne...
Mais hélas, au retour, la neige fond et devient si lourde et si collante que rouler dessus devient impossible (ici, en forêt de Loches). Je reviendrai donc par de grands axes, à m'énerver derrière des trains de voitures roulant au ralenti...Lire ici le poème que j'ai écrit sur la neige qui correspond le mieux à l'actualité du moment. Il y a aussi celui-là. Pour le moment je ne sais pas en écrire de nouveaux !
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Pour faire suite à cet article, dans lequel vous trouverez le texte de cette superbe mélodie, voici la vidéo que je viens de confectionner sur cette oeuvre d'après un enregistrement CD de bonne qualité (à la différence de celui que je vous avais fait entendre avec le dewplayer).J'ai voulu utiliser mes photos, mais malheureusement elles sont bien mauvaises à côté de celles que l'on trouve sur le net : il y a donc un mélange qui je l'espère ne me coûtera pas d'ennuis. De même, j'ignore si les gens qui mettent de la musique sur youtube paient des droits pour cela ? En attendant, voici mon travail... J'espère qu'il vous plaira et permettra de mieux découvrir cette oeuvre dans l'orchestration de Joseph-Guy Ropartz, musicien breton élève de Franck.
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Quand je dis que ce samedi, j'étais en Chine, en voici un aperçu :
J'étais, avec des centaines d'autres personnes, venue rendre visite à mademoiselle Huan Huan (prononcez "Rh" aspiré "Rhouann Rhouann", ce qui veut dire "Bienvenue !" deux fois) et à monsieur Yuan Zi (prononcez "Youan Tsè", ce qui veut dire "le fils de Yuan" ; "Yuan", le nom de la mère, voulant dire "Fille à la tête ronde").
Huan Huan, séparée de son ami depuis quelque temps dans l'espoir que leur rencontre les émoustille au printemps prochain, se prélassait dans ses intérieurs...
Tandis que dehors, toujours sportif et gourmand, monsieur Yuan Zi se demandait bien ce que lui voulait cette foule abondante d'admirateurs.
Eh oui, que leur voulions-nous ? ...Je reprendrai ce propos ultérieurement ; et d'ailleurs de superbes photos, bien meilleures que les miennes en paraîtront certainement dans la presse.
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