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Par
Aloysia* dans
Poèmes sur la vie le
17 Novembre 2005 à 12:00
Le Plomb du Cantal, 11 novembre 2005 (photo Martine Maillard)
J’ai tant vu de visages…Autrefois ils avaient l’austérité des ombres,Ils passaient sans éclat sur un écran d’imagesDans mon décor morose…Un jour ils ont pris vie ;Et j’ai vu s’allumer le fond d’un regard clairDans un brillant sourire :Mon âme épouvantée s’en crut ensorcelée.Aujourd’hui je vous vois, visages différents,Animés d’un halo de lumière intérieurePlus ou moins rayonnantEn fonction des effluves émanés de votre âme…Oh ! Que j’aime surtout ces lumières paisiblesDes visages sereins,Dont on sent la chaleur doucement attentiveEt l’éclat généreux !O combien je m’attristeDe rencontrer encore tant de regards éteintsDe visages sans vie comme nuits sans étoiles !Mais ton visage à toi, bel ange vénitien,Répand un feu trop vif à mon regard tout neuf…On dirait qu’il pétille, et que mille flammèchesEn jaillissent sans cesse en flèches crépitantes.Reflète-t-il la vie ardente et enthousiaste,Une gaieté qui fuse irrésistiblement ?Ou est-ce qu’il attire et se veut fascinant,Ce feu tourbillonnant, ce brillant papillon ?Si j’approche trop près, je suis éclabousséeDe brûlures subtiles…Avoir les yeux ouverts est vraiment s’exposerA d’étranges blessures !Et pourtant, dans le ciel,Le grand soleil mousseux ressurgi d’un cratèreDans l’éclat métallique d’un château de nuées,Me renvoie un reflet de splendeur argentée,Comme pour m’indiquer majestueusementDe me vêtir d’acier clair et doux comme lui,Afin que ton pétillement doréPuisse atteindre sans meurtrissureLa source vive de mon cœur !…
Le Puy Griou, 11 novembre 2005 (Photo Martine Maillard)
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