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Tournoi Poétique à Mytilène de Lesbos, dans l'Antiquité
Ce tournoi est imaginé à partir des écrits de Sappho, la grande poétesse qui vécut sur l'île de Lesbos au VIIe siècle avant notre ère. Anactoria et Atthis sont deux de ses élèves et amies. La première chante dans un style plus académique, la seconde dans un style plus lyrique, qui est sensé lui apporter la palme de la victoire. Mais l'ensemble est de mon invention.
Psappha est la pronociation du nom de Sappho dans le dialecte éolien pratiqué là-bas à cette époque.
1 - Anactoria
Telle la blanche lune au milieu des étoiles,
Telle tu t'es levée, Sappho, parmi tes sœurs ;
Séléné t'a parée de son lait scintillant,
Apollon t'a comblée de ses dons lumineux ;
Et comme il offre aux jours harmonie et beauté,
Ainsi tu fais surgir de nos nuits la clarté.
*
2 - Atthis
Elle fuit, la jeune fille, telle un oiseau ;
Ses pas foulent à peine le sol,
Et son vêtement blanc s'ébouriffe autour d'elle
Aux brises matinales,
Comme les plumes de la colombe énamourée...
Mais où court-elle si tôt ?
Comme le tendre oiseau salue l'aurore,
Ainsi s'élance-t-elle vers toi,
Dame de ce logis !
*
3 - Anactoria
Plus douce que le miel
Est la Dame de mes pensées ;
Nymphes, Muses, Charites,
Joignez vos chants aux miens
Pour louer sa beauté !
Car pour la célébrer
C'est bien peu de ma voix :
Il faudrait la Nature
Assemblée en concert !
*
4 - Atthis
Muses, chantez ici la déesse aux cent bras
Qui modela nos yeux profonds, nos cheveux sombres,
Nos corps jeunes et souples et nos jolis visages,
Et chantez sa tendresse
Qui modela nos cœurs !...
Muses, chantez ici la déesse aux cent voix,
Qui nous fit musiciennes et poètes à la fois,
Habiles à la lyre et aux accents rythmés,
Et chantez sa douceur
Qui nous fit harmonieuses...
Muses, chantez ici la blonde Aphrodita,
Qui nous a réunies en un amour unique,
Celui de la splendeur d'une vie foisonnante,
Et chantez son élue,
Psappha l'inégalée ! ...
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Commentaires
1mamalilouSamedi 15 Janvier 2011 à 12:00et aujourd'hui.... 5ans1/2 plus tard, les tournois poétiques fleurissent sur les blogs et animent le goût de la poésie, pour le bonheur de tous en te lisant, si fluide, si facile finalement, derrière le travail, quel talent... je me dis que je suis décidément bien paresseuse de la rime, et j'accepte mieux mon exigence personnelle... pourtant, j'en ai pondu un rayon... mais cette exigence personnelle ne me permet pas de les produire, ou si rarement... c'est comme ça... j'arrive jamais à me satisfaire assez pour arrêter de transformer... lol!!! et ta rigueur harmonieuse ici ne m'incite pas du tout à les publier, (je ris grave) héhé bisousRépondre
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