• Le double



    Dessin de Martine Maillard
     

    La mort qui marche avec des étoiles dans les yeux
    La voyez-vous
    Elle est devant moi
    Derrière
    A côté

    Elle surgit de moi
    Elle est l’ombre tapie au profond du placard
    Que j’ai ouvert innocente
    Elle est l’obscure habitante de mon appartement désert
    O mon ombre grise
    La voyez-vous en moi
    Parfois je ne sais plus
    Si je suis elle
    Si elle est moi
    Ma mort aux yeux d’étoiles
    Vieille de millénaires
    Mon éternelle ridée
    Que fais-tu à rôder
    Endormie éveillée
    Sardonique déchirante
    Que fais-tu à traîner tes nausées millénaires
    Que me veux-tu enfin
    Parasite sangsue
    Mon mal secret
    Mon épouvantable abîme
    Grise sur fond de nuit
    Tapie dans l’indescriptible
    Je te connais maintenant
    Avec tes pauvres ruses de voyageuse clandestine
    Tu peux te montrer au grand jour
    Va
    Je t’ai déjà pardonné
     
     
     
     
     
    « Le CavalierAutomne »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 9 Octobre 2005 à 12:00
    Oui, c'est aisni que je la vois aussi, grise et tapie dans l'ombre, envahissante et aux aguets, discrète mais si lourde, cachée dans nos angles morts.. j'aime beaucoup cette forme libre du poème qui dit les battements de coeurs s'accélérant, décélérant, au rythme de l'émotion, des apaisements si rares, terrible compagne...notre ombre, notre double;


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