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    Trike 3


    Deux
     coursiers flamboyants
    Sont posés dans la rue,
    L’un jaune chatoyant
    Dans la lumière crue,
    L’autre violet brillant.
     

     

    Trike-4.jpg



    Quel immense voyage

    Les a menés chez nous,
    Ces dragons d’un autre âge
    Qu’on observe à genoux
    De village en village ?
     

     

    Trike-2.jpg

     

    Leurs maîtres sont entrés
    Dans l’auberge voisine,
    Et bientôt restaurés
    Reprendront leurs machines
    Sous nos yeux effarés.


     

    Trike-1.jpg

     

     

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  • Arc-en-ciel.jpg

     


    Petite pluie trop faible
    Mais si bel arc-en-ciel
    Au couchant

     

     

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  •   Je dois avouer que depuis qu'Antiochus m'a branchée sur le 3e concerto pour Piano de Prokofiev joué par Martha Argerich je ne peux plus m'en lasser... d'autant que la vidéo sur youtube est excellente.

       Je ne saurais que vous conseiller de suivre ce concerto en entier (ici le 1er mouvement, le second), mais je vous en offre ici le finale (repris dans ma musique d'accompagnement du blog, colonne de droite), dont j'aime particulièrement les étranges cris d'oiseaux entendus vers la fin.

       Vous retrouvez là le Prokofiev que l'on connaît bien, rythmique, carré et peu émotif en apparence, à l'image de ce que l'on demandait aux Russes en ce début du XXe siècle (l'oeuvre date de 1921). Mais bien vite, dès le second thème, reparaît ce merveilleux lyrisme "des grands espaces" qui caractérise les compositeurs du Nord et de l'Est, en de grandes phrases généreuses qui transportent et font rêver. C'est alors qu'à l'évocation, dit-on, d'une nuit dans la campagne de son pays, il note musicalement de petits cris d'animaux qui, à mes oreilles sonnent comme des gloussements de basse-cour... mais qu'en est-il au juste ? Il s'agit peut-être d'oiseaux de nuit ? 

       Enfin, si vous observez bien la pianiste dans cet enregistrement récent, réalisé en mars 2008 à l'auditorium Arturo Toscanini de Turin, avec le concours de l'Orchestre Symphonique National de la Radio Italienne (RAI) sous la direction de Tugan Sokhiev, vous verrez qu'elle est tout simplement prodigieuse. Ce concerto est enlevé avec une verve, une puissance que j'ai du mal à retrouver dans d'autres enregistrements proposés sur deezer.

        J'ai intitulé ce mouvement, dans la colonne de droite, "musique de septembre" à cause du dynamisme communicatif qu'il nous apporte pour affronter cette rentrée ! 

     

     
     

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  •     Hier j'ai eu la chance insigne de rencontrer Minéa... Elle est grande maintenant, elle est entrée à l'école ! Mais comme ses parents ne tiennent pas à ce que je la montre en photo, je vous mets à la place une image de Mimi Cracra, qui lui ressemble assez.


    MimiCracra.jpg


         Elle m'a sauté au cou évidemment (!), et je lui ai aussitôt demandé comment c'était, l'école.

    Mimicracra2.jpg


        Ça lui avait beaucoup plu !!

        Je lui ai demandé alors si elle avait des copines, ou des copains, parce qu'à l'école, il y a des petites filles mais aussi des petits garçons. Elle s'est tournée vers moi et a rétorqué d'un air très assuré :

        - Oui, mais moi je suis une copine, parce que je suis une fille ! 

    *** 

         Là-dessus, elle m'entraîna vers la grange attenante à la maison en me disant :

       - Viens voir la crémate.

        Incrédule, je lui demandai de répéter, sans mieux comprendre ce qu'elle voulait dire par là. J'interrogeai enfin :

       - C'est quoi, une "crémate" ?

       Elle me regarda comme si j'étais complètement idiote, puis attrapa les deux coins de sa bouche avec ses doigts et me montra ceci :

     

    La-grimace.jpg
    (Photo tirée du net)

     
     - Ah ! une grimace ! m'écriai-je. 
    Et de renchérir :

        - J'en connais d'autres, des grimaces ! Tiens, regarde.

        Je me tirai les yeux vers le bas, le nez vers le haut, je sortis ma langue et agitai mes mains derrière mes oreilles en louchant. 

    1140309451grimaces.gif

     

        Mais elle me lança d'un air outré :

        - Non ! Ce n'est pas ça du tout !!

        - Alors, c'est quoi ? dis-je, désemparée.

        - C'est ça ! 

     

    Grimace2

        Et de réitérer sa mimique, avec la bouche en forme d'infini, laissant apparaître quelques quenottes...  

         Un peu interloquée, j'admis mon erreur. Mais elle n'avait pas fini, et me tirait toujours avec insistance vers la grange : "Viens voir la crémate !"

         Nous atteignîmes le haut porche de bois à deux battants légèrement entrouverts, dans lequel nous nous faufilâmes pour scruter le sol entre les pierres de l'entrée.

         - Qu'est-ce qu'il y a ici ? demandai-je, incapable d'y voir la moindre "grimace".

        Pointant son petit doigt vers le sol, elle me fit soudain apercevoir une sorte de ruban noir épais...  

         - Une LIMACE ! compris-je soudain.    

     

    Limace

     

         La pauvre semblait avoir perdu la vie en cet endroit, complètement desséchée.

        Et Minéa hochait vigoureusement la tête en confirmant avec un regard d'évidence :

        - Oui ! Une crémate !

     

     

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        Vous avez sans doute eu connaissance d'une vidéo qui circule en ce moment dans les boîtes mail, au sujet du merveilleux travail réalisé par la NASA pour acheminer un robot jusqu'à la planète Mars. Nous avons d'ailleurs suivi son atterrissage dans les journaux télévisés, mais le film en question est un excellent reportage sur la totalité de l'expérience (voir ici). 

       Alertée par la revue l'Education Musicale, j'aimerais vous faire profiter d'un autre genre de voyage, tellement plus ancien qu'on le dirait originaire de l'époque de Voltaire : c'est le "Voyage dans la Lune", de Georges Méliès, un film datant de 1902 (!), et qui a été assorti en 2011 d'une musique originale d'Augustin Belliot, pour octuor de saxophones et 8 voix mixtes.

       Le choeur est composé de membres de l'Ensemble La Chapelle-Musique, et les saxophones issus de l'octuor Oct'opus ; ils sont dirigés par Etienne Ferchaud.

     

     
     

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