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Tout le monde se baigne à Biarritz... Interrogeons le grand poète Alphonse Allais sur ses impressions de Toussaint 2005.Alphonse Allais de l'âme erre et se fout à l'eau...
Ah ! L'fond salé de la mer ! Et ce fou ! Hallo !
Pauvre Alphonse, lui aussi il se dit qu'il y a quelque chose de pas normal dans tout ça...
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Cette reprise un peu tristounette me donne envie de vous livrer quelques sonnets "grinçants" que j'écrivis à une période peu sympathique de ma vie, lorsque j'étais le cancre d'un grand lycée de Paris où je ne me sentais pas du tout à ma place...
C'est une basse-cour caquetante d'ennui :
On se rase, on rigole, on se barbe et se marre...
Tandis que l'une pleure et que l'autre en a marre,
Notre coq de village a sa huppe qui luit.
« Ce qu'on s'amuse ici ! » dit-elle dans le bruit ;
Mais en guise d'amphi, nous n'avons qu'un théâtre
Qui s'emplit de pantins gigotants et hilares...
Les poules ont des dents et la raison s'enfuit.
Ah ! Comme il est vivant, comme il est « folklorique »,
Le dernier samedi, notre cours de latin !
Dans les bouquins crasseux, la vieille rhétorique,
Nous l'avons reléguée en des recoins lointains :
Nous rêvons à demain, suivant d'un regard pâle
Les nuages fuyant au ciel, pressés et sales...
Je regrette de n'avoir pas d'image à associer : en effet je n'ai guère conservé de photos de l'époque. Certains d'entre vous reconnaîtront un vocabulaire un peu dépassé aujourd'hui, comme l'adjectif "folklorique", qui fit fureur à une certaine époque, alors qu'aujourd'hui on dirait ... "top", peut-être ; d'autres se souviendront sans peine de la chanson potache qui commence par "dans un amphithéâtre"...
Ce poème, problablement écrit la veille du départ en vacances de Noël, paraît un peu s'accorder avec la météo du jour.
Heureusement que tout cela a bien changé !
Ça ira mieux demain...
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Parmi les auteurs que j'admire, il y a Joël Martin, le maître de la Contrepèterie.... Mais au fait, qu'est-ce qu'une "contrepèterie" ? Cela consiste à échanger les syllabes, les voyelles, ou même seulement les consonnes de certains mots de manière à en former d'autres... Un art très subtil du jeu de mots dans lequel Joël Martin excelle tant, qu'il en pond comme d'autres sifflotent dans leur douche : à gogo ! Et j'en suis éberluée car cela semble couler de source alors qu'en ce qui me concerne, rien à faire : je n'ai jamais réussi à en fabriquer une, je le confesse.
Bien sûr, bien sûr, diront certains, la contrepèterie est un art qui fit fureur dès la Renaissance, surtout pour maquiller des grossièretés, et que les messieurs échangent encore dans les salons avec des clins d'yeux complices en direction des dames...
Mais tout le mérite de Joël Martin est d'en avoir écrit dans des livres à l'intention des enfants : eh ! oui, la "contrepèterie pour tous" est aussi sa spécialité !!
Alors, comme je suis quelqu'un de sérieux - et qu'en plus ces textes sont tordants -, ce sont eux que je vais vous citer ici. Tirées de la page "journaux" du livre intitulé "La vie des mots... l'ami des veaux !"
Lutte animée à l'humanité !
Le loubard balourd de Vénissieux était né vicieux...
Vers Saint-Cloud, cinq loups verts...
Quand ça pollue, ça pue l'eau !
Invasion de rappeurs dans les studios : stupeur dans les radios !
La sœur du notaire a volé la terre du noceur...
Et maintenant voici deux menus à l'entrée d'un restaurant :
1) menu gastronomique 2) menu touristiqueLoup aux cèpes Soupe au lait
Coquillages à l'aneth Coquillettes à la nage
Fesses de grenouilles Graisse de fenouil
Lourdes pastèques Steaks, palourdes
Poires aux pruneaux Prunes aux poireaux
Bon appétit !
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Donne-moi ta petite main blanche
Où s’enchevêtrent des tiges fleuries de volubilis
Souris de ta petite bouche fine
Qu’égayent des corolles de liserons blancs
Penche ta chevelure précieuse
Entremêlée de glycine follette
Tu n’es qu’une fleur
Ô petite bien-aimée
Vers laquelle je me penche pour te respirer
De ta robe violette
S’exhale le parfum des gentianes
Et de ton buste blanc
Je ne vois que la forme en lys
Si je souffle vers toi
Pencheras-tu rêveusement sur le côté
Comme au souffle du vent
La fleur de mon jardin
Et si j’attends le soir
Fermeras-tu ta corolle aux rosées de la nuit
Et quand viendra le temps
Tomberas-tu flétrie en poussière à mes pieds
Ô grâce sois encore
Devant moi gigantesque
Comme le mur de mon jardin
Le paradis c’est tout petit
Sinon où suis-je qui suis-je que devenir
Il n’y a plus de paradis
1979
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Chers amis, je vous quitte pour quelques jours.
Mais je ne m'en irai pas sans saluer au passage un jour très important !!! La Sainte
!!
Alors : bonne fête à toutes les Sylvie,
mais aussi aux Sylviane
aux "Syl..."
aux Sylvette
aux Sylvaine,
et à toutes les autres !
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