En 1970, j'étais pensionnaire dans un lycée austère où la philosophie ne me semblait plus avoir aucun sens. M'inspirant d'un poème d'Agrippa d'Aubigné (1552-1630) étudié en classe de lettres (heureusement plus intéressante), je commis alors ce vilain pamphlet :
Sainte Contradiction, levier de la Raison,
Guéris en me blessant mon angoisse profonde ;
Et grâce à la Praxis, d'où je pars et me fonde,
Trouve des connexions, de subtiles liaisons.
La Théorie est vide et nous la haïssons :
Plus de spéculations arides sur le monde !
L'étude structurale est beaucoup plus féconde :
Tuons le dogmatisme, amis, et "scientisons" !
Les systèmes figés de la métaphysique
Sont à l'entendement comme un soporifique...
Moi, je veux progresser par les contradictions.
Etudions désormais la gnoséologie,
Ne nous adonnons qu'à la méthodologie,
Puisque nous respectons enfin l'Evolution !
Dessin humoristique extrait d'un site dédié à un organisme suisse d'amélioration de la vie sociale et culturelle (le GWA) ; il s'agit là d'un colloque qui eut lieu en mars 2003. En haut il est écrit : "méthodes de participation", et à gauche le personnage qui tire de l'eau remarque : "il ne vient rien !"