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Le violon
(En écoutant le "Poème" pour violon et orchestre d'Ernest Chausson)Il est seul
Ses ailes pliées contre son cœur
Il est seul et s’agenouille
Comme l’ange devant Marie
Il est triste
Et plus il est triste et plus il est vibrant
Plus se fait pénétrante la musique de son âme
La musique du désert
Sa nuque est si fragile
Qu’il n’y passe que ses cordes vocales
Sa poitrine si émouvante
Qu’il s’y ouvre deux larges blessures
Mais il est si sensible
Si doux comme une jeune fille
Que dès qu’on l’a touché
Il s’embrase d’amour
Il éveille le désir
Et le désarme aussitôt
Le métamorphosant
En détresse adorante
O violon inviolé
Prisonnier de l’archer qui t’effleure
Mais ne te blesse point
Tu es Merlin en son rempart
Aime et pleure d’aimer
La forêt t’accompagne
Et l’immense tristesse des arbres
Jusqu’en l’éternitéNote : Ernest Chausson est un compositeur français du début du siècle, qui s'est particulièrement inspiré des légendes bretonnes. Il est question ici d'une oeuvre musicale dans laquelle l'instrument soliste semble déclamer dans un phrasé particulièrement expressif et mélancolique.
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Commentaires
1NoloivJeudi 29 Juin 2006 à 12:00Le violon ... le plus bel objet sur terre! (si toutefois on peut encore le qualifier d'objet!...)Bonne soirée! =)Répondre
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