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Énigme
Voici un nouveau poème de Kabîr, qui vécut en Inde au XVe siècle.Notes : Aucun poème de Kabîr ne porte de titre, c'est moi qui en ai imaginé un pour cet article. De même les paragraphes sont de mon fait.
Reçois le Mot d'où a jailli l'Univers !
Ce mot est : Maître ; je l'ai entendu et je suis devenu disciple.
Combien sont-ils, ceux qui ont compris ce mot ?
Ô Saint exerce-toi à le comprendre.
Les Védas et les Puranas le proclament.
Le monde est établi en lui.
Les Richis et les dévots en parlent. Mais nul ne connaît Son mystère.
Le chef de famille quitte sa maison quand il l'entend.
L'ascète revient à l'amour quand il l'entend.
Les six philosophies le commentent.
L'Esprit de renonciation émane de lui.
De ce Mot le monde des formes est né.
Ce Mot révèle tout.
- Kabîr dit : « Mais qui sait d'où vient ce Mot ? »
Kabîr, Poème LVII
Transcrit par Rabindranath Tagore
puis traduit de l’anglais par Henriette Mirabaud-Thorens
Tags : Kabîr, Maître, disciple
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Commentaires
Le "Maitre" à la maitrise du Soi et transmet
Tout est métaphore dans l'enseignement et la création, dans la découverte et ouverture.
Bon dimanche Aloysia. Ici le soleil me caresse la joue droite
Bisous
J'espère qu'il te l'a caressée toute la journée alors ! Nous sommes parties sous la grisaille pour trouver du beau temps à Tours, et avons quitté Tours sous la grisaille pour retrouver un ciel dégagé ici... mais avec un beau clair de lune.
pour moi le mystère est entier pour chacun, pour tous et c'est très bien ainsi - la découverte du mystère après la mort/ Bises
Après quelle mort ... ?
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CécileLundi 26 Octobre 2015 à 20:23
Celle qui participerait à et de notre création...? Car "nous ne voyons maintenant qu'au travers d'un miroir, en énigme" (Roger Martin du Gard).
Je chéris la foi en un Maître à danser, qui propose furtivement mais à bon escient son bras pour appui, sa main pour guide, ses yeux pour direction et qui, conscient de nos ombres adverses comme de nos incapacités mais souriant encore, encore et encore, et espérant pareillement, dit tout bas à chacun de nous : "Saisis-moi au passage si tu en as la force, et tâche à résoudre l'énigme de bonheur que je te propose" (Marcel Proust, Le Temps retrouvé).
Que la lune en son bon soir vous demeure claire et douce.
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7CécileJeudi 29 Octobre 2015 à 00:31Veuillez m'excuser, ma réponse s'est trouvée transcrite en lieu, place et couleur des vôtres, j'ai rebondi sur votre question qui suivait le message de Durgalola et... ... Je comprends qu'il faut actionner le système des réponses autrement.
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Jeudi 29 Octobre 2015 à 10:07
Mais non, mais non , Cécile... Ce système de "réponses" a été mis en place récemment par eklablog et je ne le maîtrise moi-même pas vraiment. J'ai paramétré le site pour que les commentaires signés de moi soient différents et leur insertion de "réponses" donne ce résultat, voilà. Ce n'est pas grave !! D'ailleurs j'aime échanger avec vous et vos interventions me touchent.
A mon tour de vous demander ce que vous entendez par "celle qui participe à notre création" ?
En ce qui me concerne je voulais alerter notre amie Durgalola sur le fait qu'attendre la disparition de notre corps ne résoudra en rien son questionnement.
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8CécileJeudi 29 Octobre 2015 à 17:58Ah, tant mieux si je n'ai pas semblé intrusive.
Je voulais dire qu'à mon sens (ce sont là lieux communs, je le sais, mais pèlerins, voyageurs ou vaillants veilleurs y passent et y reviennent peut-être), la mort (disparition de notre corps constatable et mystère) a sa part de notre activité de vivant ; et elle a comme une similitude de nature avec la vie.
En tant qu'achèvement de celle-ci, et dévoilement d'un espace-temps différent, puis direction d'une radicale nouveauté, qui font et créent un sens? Peut-être... Mais c'est aussi tout au long de notre existence ici (je n'aime pas l'expression "ici-bas") que nous vivons des morts -et des résurrections!-. Intrinsèquement porteurs d'illusions qui ne sont que pour tomber, nous tombons avec, désorientés, blessés ; mais nous nous relevons, incertains, éprouvés, recréés libres! Pour continuer le chemin. Et même les jours où nous demeurons atterrés, immobiles de fatigue ou de chagrin, d'autres nous évitent le devenir des gisants, puisque pour que nous avancions, ils nous portent. "Mais c'est de nuit", pour citer 'mon' cher Jean de la Croix. N'est-ce pas ce que montre votre blog ?
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Jeudi 29 Octobre 2015 à 19:30
Oui, Cécile, vous avez raison... Et aussi de citer Jean de la Croix. Vous venez là illustrer cette belle statue que j'ai rapportée d'un pèlerinage à Rome et qui ne m'a jamais quittée, la connaissez-vous ?
Voici l'original, la 3e sur ce site.
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9CécileVendredi 30 Octobre 2015 à 15:54Oh merci Aloysia, quelle beauté dans cette statue, non je ne la connaissais pas ; si je reviens à Rome, que j'avais visitée trop vite adolescente, j'irai la voir. Elle "danse"! Et pour toujours! Merci encore.
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Bon jour Aloysia,
Comment veux-tu que nous pauvres humains puissions répondre à cette question alors que la naissance de l'univers reste une énigme mis à part pour les scientifiques qui essayent de l'expliquer à leur manière bien loin de la notion de Dieu ! Douce journée à toi et bises.
Les explications des scientifiques se noient dans les méandres du mental... même "imaginal" ! C'est pourquoi j'interrogeais sur le terme choisi de "Maître" ? Bises, chère Danaé.