• Absences

      
          Hier, j'ai été appelée pour transporter un homme gravement malade. Sur le moment je n'ai pas réagi, mais après coup je me suis rappelé son regard sauvage et farouche, qui m'est entré comme un poignard dans le cœur. On n'affronte pas impunément sa propre mort ...


           Tout ce que j'avais prévu de faire en a été bouleversé.

            Ce matin : autre chose !

            Un texto sur mon portable : "On t'attend, t'es où ?"

            -  Qui m'attend, où ça ??

     

    Salon du LIvre Vierzon

       

       -  Au Salon du Livre de Vierzon ! 

          -   Quoi ??!!      

         Il y avait mes livres et mon nom et je n'étais même pas au courant ! Je me pris à penser que là il s'agissait vraiment d'une édition posthume : des livres, mais pas d'auteur. La chaise vide...

         Surtout que la copine qui m'appelait et tenait le stand voisin vendait des livres sur ses sorties hors du corps.

     

    Salon LIvre VIerzon-Nath Gayou

       

      Je me décidai donc à me rendre sur place, un peu en retard. Je me perdis encore abondamment avant de trouver l'endroit, comme il se doit. Mais à mon arrivée je fus reçue avec une gentillesse délicieuse.

     

    Salon livre Vierzon
     Seuls les enfants s'intéressent à la poésie 

     

         Les gens butinaient, attirés par tant de styles divers ; se laissant surtout séduire par les livre policiers, ou les conseils en herbes aromatiques, ou encore justement par les histoires d'au-delà et de revenants (on en trouvait à plusieurs endroits , cela semblait étrangement être la mode)... Mais il y avait aussi toute la littérature spécifiquement berrichonne, faite de contes, de récits en patois, ou encore d'études historiques ! Mon voisin, brocanteur de son état, agrippait avec un bagout claironnant tous les passants et leur fourguait  presque de force son unique ouvrage de poésie - sympathique au demeurant.

         Je notai sur mon calepin ce petit distique : 

    Le mental picore
    Mais UN suffit

           En effet, une vieille dame s'arrêta devant moi, et prit un de mes livres : "Aimer à l'infini". J'avais fait exprès de le mettre en avant devant tous les autres. Elle dit qu'elle aimait bien les illustrations. Je ne me rappelais même plus que les dessins étaient de moi !

         Elle me demanda de lui écrire un poème, en dédicace.

         Je lui en ai écrit un, rien que pour elle. C'était à peu près ceci : 

    Il suffit d'un instant
    L'Esprit entre en coup de vent
    La porte battante
    À la lumière

            Ça lui a plu. *  

     


     * En fait j'avais en tête le souvenir d'un poème déjà écrit, mais là je l'ai changé (c'est le cas de le dire)... Voir ici

     

    « DédicaceSommes-nous au Paradis ? »

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  • Commentaires

    1
    Samedi 17 Janvier 2015 à 16:31

    tu as vite réagi pour participer ... l'invitation avait peut être été oubliée d'envoyer. Bises

    2
    Samedi 17 Janvier 2015 à 17:05

    J'avais posé une candidature, mais je ne savais pas que l'absence de réponse équivalait à un acquiescement. yes



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