• La Charmeuse de serpents- Henri Rousseau
    La Charmeuse de Serpents - Henri Rousseau

     

        Ce tableau m'interpelle, car il me semble montrer l'illusion dont nous sommes victimes.

         Ce que nous voyons, percevons et ressentons n'existe pas, ce n'est que le reflet de la réalité.
          Mais la Réalité que nous sommes ne peut ni être vue, ni être perçue, ni être ressentie.
             De même nous ne voyons pas cette Charmeuse de Serpents, elle semble absente du tableau, elle ne se perçoit même pas elle-même.
             Et pourtant c'est elle qui anime le tout, et qui fait se mouvoir et les serpents (qui effraient) et les flamants roses (pacifiques) : autrement dit qui crée sa propre souffrance et sa propre joie, son monde duel.

     

           J'en profite pour vous proposer une autre interprétation du mantra de la Plénitude que j'ai mentionné dans l'article précédent, avec de nouvelles significations possibles. Ici il est complété par les trois invocations à la Paix qui normalement figurent en conclusion.




         Et en voici le commentaire possible :

      Ces versets développent la nature de "OM", l'Absolu, le Suprême au-delà de toute représentation. Comme c'est à partir de Lui qu'est apparu le monde, on peut dire :

    - Ceci est Plénitude (= Lui)
    - Cela est Plénitude (= Sa manifestation)
    - De la Plénitude (= Lui) se manifeste la Plénitude (= le monde) 
    - Et si le monde (le reflet) est ôté, alors seul demeure Lui (le Primordial).

         Pour terminer, les trois invocations à la Paix évoquent les trois corps de l'homme (microcosme) et de l'Univers (macrocosme) qu'il faut pacifier tour à tour pour atteindre à la Vérité suprême, à la Source (OM) : les corps grossier (physique ou matériel), subtil (émotionnel et mental, ou atmosphérique) et causal (la nuit de l'oubli pour l'homme et l'espace infini pour l'Univers).

      


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  •       Je vous propose aujourd'hui un petit texte de Siddharameshwar Maharaj et une très jolie musique.

     

    Cygne

     

     

    «  Dans le Hamsa guîta (chant du Seigneur Shiva), Sanaka demande au Seigneur Brahma de lui dévoiler le moyen d'atteindre le Soi. Ce dernier ne pouvant donner un tel enseignement, demanda conseil à Krishna  qui apparut à Sanaka sous la forme d'un cygne.

         Sanaka lui demanda de lui révéler sa véritable identité mais Krishna refusa, prétextant que celui qui faisait cette demande n'était pas prêt à recevoir cette révélation.

        Sanaka finit par admettre qu'il n'était pas libre des désirs qui limitent la conscience individuelle, et c'est alors seulement que le Seigneur Krishna lui enseigna que le seul moyen d'atteindre le Soi (= Krishna lui-même) était de vaincre tous les désirs qui entravent et limitent la conscience, et qu'ils ne peuvent être éradiqués que par la vénération au Soi

         Une dévotion indéfectible au Maître mène à l'accomplissement du Soi. Le Soi est si proche de vous qu'il peut être compris facilement ; mais un simple mortel qui brille de tous les feux de l'orgueil le trouve absolument incompréhensible, tant il est recouvert par l'ignorance. Aveuglé par l'ego, le mortel aspire pourtant à la conquête du monde, mais il ne pourra jamais, à cause de ce même ego, comprendre la nature unique du Soi. (...)

        La réalisation du Soi est le seul domaine dans ce monde où "qui perd gagne" ! Il est transfiguré dans le Tout-Puissant lui-même. Bien qu'il soit vivant, le vrai dévot est mort car son ego a été totalement détruit. Si le pot de terre comprend qu'il n'est rien d'autre que de l'argile, il cesse d'exister en tant que pot. »

    Embrasser l'immortalité, Ed. les Deux Océans.

     

    Lotus

     

     

          J'ai découvert récemment une merveilleuse musique composée par une jeune malaisienne du nom de Imee Ooi ; il s'agit d'un chant dévotionnel dédié au mantra :

    OM MANI PADME HUM 

    (qu'elle prononce à la tibétaine : "pémé" - vous en trouverez ici le sens).

        Elle vaut la peine d'être connue de tous ceux qui veulent exprimer cette dévotion pour le Parfait, l'Absolu, le Suprême.

     

     

    NB : cette vidéo contient une partie seulement du morceau (mais cependant l'essentiel car la suite reprend le début) ; si vous voulez l'entendre en entier, c'est ici ; et vous avez même une version où il est joué deux fois.

     

     


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