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Jeudi il a fait ici un temps superbe, et pour fêter dignement ce 30 janvier (fin du mois le plus long de l'année avec décembre, et sainte Martine !) je me suis offert successivement :- Une heure de piscine ...
- Une jolie rando autour de l’Étang des Trois Biches...
- Et un tour au Salon du Livre Jeunesse d'Issoudun, où j'ai trouvé, outre de jolis ouvrages ornés de dessins en dédicace pour mes petits-enfants, deux livres pour moi-même qui m'ont ravie en me replongeant dans mon enfance !
D'abord cette réédition des Sylvain et Sylvette qui ont fait notre bonheur des années durant, à mon frère et à moi, avec en particulier cette série intitulée "le Grenier de Sylvain et Sylvette" qui réunit des planches datant de 1943 (donc que je n'avais jamais lues !) qui étaient parues uniquement dans le journal "Cœurs Vaillants" en noir et blanc, et qui ont été recolorisées pour les éditions du Triomphe. (N'oubliez pas d'agrandir toutes mes photos).
Au verso vous retrouvez tous les titres de la "grande époque" (entre 1950 et 1960), avec en bas ceux de la série concernée. Comme vous le constatez, le format initial a été respecté.
Et en second, Gédéon ! Diffusé semble-t-il également par les éditions du Triomphe puisque je viens de le retrouver dans leur catalogue dans la catégorie "Nostalgie", mais complet surtout chez Hoëbeke. Il ne faut pas oublier que Benjamin Rabier, inspirateur entre autres de Hergé pour "Tintin", vint finir sa vie en Berry : à Faverolles, au nord de l'Indre. Je lui ai déjà consacré un article ici .... Mon grand-père, excellent dessinateur caricaturiste, conservait précieusement une collection de "Gédéon" dont je me suis délectée lorsque je lui rendais visite.Journée intéressante, n'est-ce pas ? Mais je vous parlais de moutons... En effet, ce sont eux qui m'ont accueillie au début de la randonnée qui devait me conduire à l'étang des Trois Biches, en forêt de Chezal-Benoît.
Une belle éclaircie me permit de les saisir par surprise à l'orée du bois.
Les agneaux, m'apercevant, se précipitèrent vers leurs mères.
Ah ! Téter, que c'est rassurant !
Ils s'étaient carrément blottis dessous... Comme Ulysse pour sortir de chez le Cyclope.
"Tambourin", extrait du Divertissement de campagne de Joseph Bodin de Boismortier, pour musette de cour interprété par Jean-Christophe Maillard.
Entre Sylvette avec ses petites bêtes et Gédéon dans sa ferme, me voici en pays de connaissance.
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Poursuivons cette belle promenade en forêt de Chœurs, autour de l'étang "des Trois Biches".
(N'oubliez pas d'agrandir mes photos, comme cette vue satellite tirée de google earth).
Nous n'avons malheureusement pas pu voir les biches, car elles ne se montrent que la nuit...
Partis de ce carrefour, nous nous engageons dans les allées sablées qui, bien loin des vastes espaces sauvages de ma chère forêt de Fontainebleau, ne sont pas sans me rappeler les "pistes" d'Afrique noire.
Qu'ils sont mignons, ces deux amoureux ! C'est bientôt la Saint Valentin, même pour les arbres.
On voit qu'il a bien plu... Les fossés débordent !
Mieux vaut rester sur la piste remblayée. Les sous-bois sont inhospitaliers.
Entre les arbres, grâce à la saison dépouillée, nous apercevons l'étang ; ou plutôt l'une de ses "cornes" (il en a deux, comme un bonnet d'âne).
S'il est un arbre que je chéris particulièrement, c'est le bouleau ; je trouve qu'il me ressemble.
Lorsque nous arrivons au bord de l'étang (je dirais plutôt "du lac", mais il n'a pas de rives accessibles à la baignade et comporte une digue avec un sas pour l'écoulement du trop-plein : cela reste donc un étang destiné principalement à la pêche), le soleil se montre et ravive les couleurs.
En voici une vue générale, où l'on devine les deux cornes vers le fond, ainsi que les îlots proches la rive de gauche. La photo est prise du milieu de la digue.
Mais voici ce que l'on voit à l'arrivée, côté forêt (rive droite).
Il y a là un espace de pique-nique et de détente, avec un accès à une petite île dont on voit le pont tout neuf. Mais comme le terrain est gorgé d'eau je finis par renoncer à m'y aventurer.
Je me rapproche donc du chemin rehaussé
et m'apprête à emprunter la digue à la suite de mes camarades.
C'est là qu'est installé le panneau du côté droit ; on voit les dangereuses dénivellations du terrain mais aussi un joli contraste de lumière.
Pendant que je musarde, les dames devant moi ont bien avancé.
Approchons-nous de la rambarde en bois, qui chevauche le sas d'écoulement de l'étang. Voici son aspect côté lac. Le système me semble complexe.
Voici maintenant le côté opposé ;
Je suis frappée par les teintes pâles prises par le bois, la terre et l'herbe en ces journées d'hiver.
Ces nuances d'ocre gris m'apparaissent pleines de douceur, rehaussées par le vert sombre des résineux.
Quelques vues de l'étang en traversant.
Finalement, des petites îles rondes il y en a plusieurs !
Et plus on avance, plus on les voit se décoller du bord et se détacher les unes des autres.
C'est un plaisir alors de découvrir la rive gauche, si vivement éclairée par le soleil de l'après-midi. Les teintes "glaise" de la végétation sont exactement reprises par l'eau, dans une conjugaison de tons qui ferait le bonheur d'un peintre.
Ce côté est particulièrement aménagé et plus en longueur, car il accueille chaque année un concours de pêche local.
En voici le terre-plein, mieux entretenu aussi parce que directement accessible de la route et du village, avec un parking forestier juste à côté.(dernier épisode à suivre ici).
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Sitôt quitté l'étang des Trois Biches qui miroite toujours derrière moi, depuis la vaste esplanade servant de parking, je me lance à la poursuite de mes compagnes déjà loin devant.
Mais en fait je vais encore être arrêtée par bien des découvertes...
Ce chemin ouvert aux VTT, comme il est boueux !! Ce n'est guère le moment de s'y aventurer...
Sur ma droite, le terrain se fait plus accidenté. J'adore ce type de sous-bois un peu mystérieux.
Ce grand arbre, comme il penche !
Je suis intriguée par cette clairière environnée de résineux, derrière le talus. Tant pis, je vais sauter le fossé rempli d'eau et le gravir.
C'est bien ce que je pensais ! Un autre lac !!
J'en inspecte le tour... Je m'y serais bien promenée, si ce n'était que je ne veux pas inquiéter ceux avec qui je suis partie.
Il semble bien qu'en effet ses abords soient praticables, davantage que ceux de l'étang des Trois Biches : en effet si ce dernier est formé artificiellement par la retenue de l'eau d'une rivière que l'on retrouve en amont et en aval, cette pièce d'eau au contraire semble être une grande mare, dont les proportions s'étendent avec l'abondance des pluies.
D'ailleurs sur ma droite, en direction du soleil, on voit ce chemin qui part et semble disposé à en faire le tour.
Mais bien vite je reviens sur mes pas pour rejoindre la piste sableuse.
Des arbres ont été abattus, dont certains étaient déjà bien malades.
Je regrette de n'avoir pas un petit bateau à faire voguer sur ce fleuve miniature, pour le faire passer sous le pont formé par ce gros tronc... Je pense à Venise, Bruges et Amsterdam...
Encore un chemin bien bouillasseux. C'est cela qui est terrible dans cette région : si l'on veut se promener, on a intérêt à rester sur de larges pistes recouvertes d'un revêtement sableux ; le moindre sous-bois cache tôt ou tard un cloaque. D'autant plus avec les engins des forestiers. Il s'agit ici d'un secteur dont la végétation doit être entièrement renouvelée, en raison sans doute de l'âge des arbres qui la composaient. Au début je ne comprenais pas pourquoi de grands espaces de forêt disparaissaient tour à tour ; maintenant je pense que c'est un problème de gestion durable, ce qui explique que l'on coupe systématiquement les secteurs vieillissants pour leur permettre de retrouver une vitalité.
Enfin, j'ai rejoint mes camarades à l'endroit où nous avions laissé nos voitures.
Elles sont en train de distribuer le goûter !
Après un verre de jus d'orange bien apprécié et un morceau de gâteau, je m'apprête à quitter les lieux. Mais je ne vais pas bien loin...
Je m'arrête pour admirer ce beau cheval dans son pré tout imbibé d'eau. C'est probablement lui dont j'ai photographié les traces sur le chemin au début de la randonnée.
Mais voici que, m'apercevant, il vient à moi !
Surprise, je l'attends. Je lui ramasse même quelques herbes sèches, car il n'a pas l'air d'avoir grand-chose à manger dans ce pré...
Il est beau comme tout. Je lui fais des bisous, et il ne dit pas non... Un nouvel ami !
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Quelle douceur en ce 14 février, après l'âpreté du vendredi 13 ! Hier, tous les démons se déchaînaient, à travers le vent et la pluie, pour justifier la mauvaise réputation d'une telle journée...
Tandis qu'aujourd'hui, Saint Valentin associé à l'ange de La Tempérance (le chiffre 14 du tarot de Marseille, qui exprime douceur et équilibre) ont soufflé sur nous les effluves mêmes du printemps.
Ainsi quelques fleurettes ont ouvert leurs corolles :
- trois perce-neige
- quelques primevères
- un narcisse ! que j'avais dû tuteurer la veille, ainsi que quelques-un de ses congénères, tant le vent furieux les couchait au sol.En me promenant, j'ai aussi rencontré des violettes ; mais les plus beaux bouquets furent sans conteste ceux que s'offrirent les amoureux... !
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Arbres tordus
Chemin qui tourneVent éperdu
Eau qui séjourneLierre agrippé
Brindilles sèchesTroncs détrempés
Mousse bien fraîcheEt puis soleil
Couleurs chantantesBrusque réveil
Joie éclatanteAu bois de Chinault, près d'Issoudun. (Nota : toutes les photos peuvent être agrandies).
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