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        Jeudi nous avions rendez-vous juste devant le Dragon... !

     

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    Le dragon de Saint-Georges sur Arnon, sur la place du village
    (face au Centre Culturel George Sand)

     

        Et vous voyez le miracle ? Alors que la journée avait débuté bien tristement, dès notre arrivée à Saint-Georges le ciel s'est éclairci et le soleil a commencé à se montrer. Quelle chance !

     

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         Il faisait un peu froid, un vent glacial, mais cette lumière promettait de nous réchauffer un peu.

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         Nous sommes donc partis d'un bon pas vers les jardins qui entourent Saint-Georges. Les arbres fruitiers, délestés de leurs feuilles, étaient parfois envahis de boules de gui qui les égayaient par leur touche de verdure.

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       J'avais entendu notre guide annoncer : "Nous, on commence par le parcours de pêche"... En effet ! Je découvris bientôt les alentours boisés de l'Arnon paresseux qui serpente ici en s'étalant si bien que deux plans d'eau ont pu en être tirés. Mais ce ne sont pas eux que nous devions suivre aujourd'hui : il y a un autre itinéraire pour les longer, que j'ai eu l'occasion d'expérimenter au printemps dernier.
         Le groupe de marcheurs retraités s'est scindé en deux, comme toujours : il y a le petit et le grand circuit ; je choisis toujours le grand, mais on y marche d'un bon pas deux heures à deux heures et demie, et je termine à chaque fois recrue de fatigue : dix kilomètres me mettent à plat ! Cependant c'est une bonne fatigue, le sang circule généreusement, les yeux brillent, on est content.

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         Il y a un groupe de tête qui entraîne assez vivement, et moi, m'arrêtant pour prendre mes photos, je cours ensuite les rejoindre pour pouvoir reperdre du temps au prochain tournant.

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        Mais évidemment quand je m'arrête ils me sèment à nouveau ! Et voici l'Arnon justement... Retournons-nous pour le voir s'étaler majestueusement par derrière.

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        L'été il doit y avoir des pêcheurs pique-niqueurs, si l'on en croit cette poubelle qui se fond dans le paysage.

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        En suivant la rivière nous parvenons à une petite dénivellation située à un embranchement. Confluent ? Je suis allée vérifier : non, il s'agit d'une île tout simplement, à laquelle on accède par ce pont métallique.

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       Voici la vue de l'autre côté du pont. Mais ne traînons pas : les autres avancent !

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       Cet arbre-là n'est pas fruitier, et pour être envahi de gui, le pauvre, il l'est vraiment. "Par la serpette de mon père !" comme disait le Père Grandet ; je vais me faire druide et grimper le récolter pour le Nouvel An !

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        L'Arnon à contre-jour s'élargit, et nous, nous approchons de Saint-Georges après avoir décrit une boucle et nous apprêtons à repartir dans une autre direction, à la suite du groupe plus lent qui nous y a précédés.

        Devant les pavillons neufs, une jeune femme emmitouflée promène un bébé dans une poussette toute protégée elle aussi du vent et du froid, tandis que son chien, un beau berger allemand, gambade autour d'elle, courant vers les jardins pour saluer ses congénères.

       Cette fois nous affrontons la campagne toute nue, et bientôt nous découvrons avec intérêt un joli panneau en face du chemin dans lequel nous nous nous engageons  (cliquez pour agrandir) : 

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         « Chemin de Saint-Jacques - Voie historique de Vézelay - Association des amis de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay - Via LEMOVICENSIS » 

        Il n'y a même pas d'arbre pour le poser ! Il trône sur un porteau électrique... Mais enfin, nous savons que nous sommes dans la BONNE direction pour marcher, n'est-ce pas.

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       Par ici, campagne est si dégagée qu'on y a implanté le plus grand champ d'éoliennes du département. Mais que voyons nous se découper à l'horizon au pied des éoliennes ? Un troupeau de chevreuils, qui se déplace tout doucement, et que je m'efforce de saisir malgré l'éloignement.

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        Là on les voit un peu mieux ; et les copains se sont enfin arrêtés pour les regarder.

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       Après une interminable marche monotone en rase campagne (où l'on apprécie d'être ensemble pour s'entraîner en discutant !), nous débouchons dans le tracé d'une ancienne voie de chemin de fer. Ces voies désaffectées forment des sentiers protégés, des sortes de chemins creux absolument délicieux - et c'est d'ailleurs là que passe principalement de "Sentier de Grande randonnée de Pays".

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       Comme cette allée semble accueillante ! Malheureusement notre route part à l'opposé, c'est-à-dire en passant sous le pont. Or  nous découvrons bientôt que la voie a été bouchée...

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         On y a entassé des branchages, sans doute pour empêcher que les voitures, qui peuvent accéder jusque là, ne s'y engagent. Pour passer il y a bien moyen d'escalader la barrière, mais c'est un peu périlleux.

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         Les messieurs, peu nombreux mais très galants, ont ouvert la voie et attendent pour aider les dames. Il nous arrive en effet parfois de ces surprises, qui transforment nos innocentes promenades en de véritables aventures dans lesquelles les messieurs apportent toujours un soutien apprécié ... Voyez par exemple ici.

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        Ensuite, nous avons le bonheur de marcher au soleil et à l'abri du vent... Quel délice ! Chapeaux, bonnets et capuches tombent momentanément.

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        Au bout de l'allée réapparaissent peu à peu les éoliennes ; je découvre le petit bruit feutré qui résulte de la rotation de leur pales.

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       Petit à petit le paysage s'élargit : nous arrivons à la route qui relie St-Georges à la RN 151 (Issoudun-Bourges).

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       De là, me tournant vers la droite, je découvre l'alignement des éoliennes qui se détache sur le soleil déclinant, repris par les nuages. L'intérêt d'être en rase campagne, comme d'être perdu en mer, est que cela permet une vue parfaite du ciel et de ses fantastiques paysages.

     



       Tandis que le groupe stationne, le temps d'être rattrapé par tous ceux qui suivent plus lentement, je m'essaie à filmer le mouvement des hélices, dont le chuintement délicat est couvert par le bruit des conversations.

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         Puis nous traversons la route pour entamer la dernière boucle de notre périple.
     À cet endroit, un drôle de panneau retient notre attention...

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         C'est que nous sommes ici au pays du "Grand Méchant Renard" !! C'est lui qui, avec sa hotte, 
    vient chercher les petits enfants désobéissants !

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        Laissons à droite le sombre alignement d'éoliennes.

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         Découvrons au passage les mises en garde adressées aux curieux - notamment la possibilité de projections de glace en période hivernale !...

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        ... Et retrouvons un joli chemin, ensoleillé et vallonné, pour retourner paisiblement jusqu'au village. Nous sommes ici à la limite des départements de l'Indre et du Cher et apercevons à droite la RN 151 qui monte vers Charost et qui s'orne de la colonne blanche annonçant (pour ceux qui viennent vers nous) "Indre, pays des harmonies"...

     

     

     

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          Ami lecteur,

          Comme pour d'autres rubriques déjà réorganisées (certains voyages par exemple) voici un fil conducteur qui te permettra de lire ces articles dans l'ordre le plus limpide :

     

       Le premier des articles est à cette page.

        Les autres te seront indiqués à la suite.

        Hors série, ce reportage
                      et  ces souvenirs de jeunesse.

     

     

     


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    Image tirée du net

     

     

    Par les chemins du monde je me suis perdue
    De miroir en miroir j’ai vu trop de reflets
    Reflets dansants
    Reflets chantants
    Ils se sont refermés ainsi que des pétales

     

    O fleur chagrine qui te fanes à l’hiver
    O rides qui courez sur l’onde chavirée
    Mes chemins se sont évanouis
    Et me voici posée
    Le regard dans mes mains
    Par un jour sans soleil

     

    Peut-être viendra-t-elle et me sourira-t-elle
    La nuit tranquille et muette
    Sans que tintinnabulent ses clochettes d’étoiles
    Comme au temps des cabris et de leurs rondes folles

     

    Je cherche mon bâton pour poursuivre à tâtons
    Une route qui danse
    Au brouillard du matin

     

     


    Concerto pour violon de Sibelius
    (Mouvement lent) 

     

     

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        Chers amis,

         Ne vous étonnez pas de mon silence dans la semaine qui vient : je m'évade ! Je prends une route probablement enneigée, pour me rendre dans un lieu encore plus enneigé...

     

    maison044-1-2.gif

     

     

       
         Je ne serai pas totalement coupée d'internet, mais il est probable que je serai moins disponible pour les blogs.

     

          Je vous dis donc     Au-revoir.gif        et    disney_bientot.gif

     

     

    ATT3

     

     

       En illustration sonore, un thème célèbre de Prokofiev pour suggérer un voyage en train (tiré sans doute du "Bûcher d'hiver", mais que j'ai trouvé accompagnant un conte d'Arkhadi Gaïdar intitulé "Tchouk et Ghek" - dont je vous ai longuement parlé ici ).

     

     

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        Avant de me lancer dans mes souvenirs de voyage, le temps de me poser un peu, je vous livre ici la cruelle réflexion que je me fais couramment quand je constate l'absurdité de la vie... Ou plutôt la danse joie-douleur à laquelle elle nous soumet en permanence.

       « Longtemps, j'ai cherché le sens des choses. Petit à petit j'ai cru défricher un chemin de plus en plus attirant, de plus en plus lumineux. Un jour, j'ai cru comprendre la vie. Un jour, j'ai rencontré des gens qui m'ont tout expliqué, qui m'ont assuré qu'ils avaient tout compris. Mais le lendemain, j'ai vu que ces gens avaient tort. Et le lendemain, j'ai rencontré d'autres gens qui étaient sûrs du contraire. Alors, j'ai tenté d'associer les différentes visions. Mais je vis bientôt que je m'étais encore trompée. Aujourd'hui, je comprends une chose avec certitude : c'est que je n'ai jamais rien compris au monde, et n'y comprendrai jamais rien. »

     

         Cela dit, je ne suis pas seule à remarquer cela. Socrate autrefois affirmait : « La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien ». Et Jean Gabin s'enregistra récitant un texte du même accabit : « Maintenant je sais, je sais qu´on n´sait jamais ! ».

     

       Cependant Jean-Loup Dabadie, l'auteur du texte interprété par Gabin, a le génie d'ajouter la phrase qui manque à ma réflexion pour en effacer le pessimisme... :

    « Le jour où quelqu´un vous aime, il fait très beau ;
       J´peux pas mieux dire : il fait très beau !  »       

       En effet, si la vie perd son sens dans l'absurdité des évènements, elle retrouve pour nous toute sa puissance, sa saveur et sa légitimité lorsque notre coeur bat à l'unisson avec un autre - ou avec la beauté de l'univers, c'est-à-dire simplement lorsque l'on est "dans l'Amour"...

        C'est sans doute ce que voulait dire Jésus lorsqu'il affirma : "Quand deux ou trois d'entre vous sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux" (Evangile de Matthieu, chap. 18, verset 20). Deux seulement qui s'aiment, cela peut être douteux, cela peut n'être qu'une histoire d'attirance sexuelle ; mais deux "ou plus" vont installer un Amour plus pur qui d'un coup légitimera leur existence en y installant "la Vérité et la Vie" - ce que dit être Jésus.


       Car il n'est d'existence et de vie que dans et par l'Amour.
        Enfin c'est ce que je crois encore... Mais que sais-je ... ? 

     

    (Maurice Ravel, "L'énigme éternelle", extrait de "Deux Mélodies" hébraïques",
    interprétée ici par Victoria de Los Angeles et l'orchestre des Concerts du Conservatoire sous la direction de Georges Prêtre) 

     

     

    (Olivier Messiaen, "Demeurer dans l'Amour", extrait de "Eclairs sur l'au-delà",
    interprété par l'Orchestre Syphonique SWR de Baden-Baden et Fribourg sous la direction de Sylvain Cambreling)


     
     

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