Quand, il y a un peu plus de deux ans, je me suis réveillée d'une longue torpeur - qui n'était en fait que le repos nécessaire après les efforts fournis précédemment - et que j'ai appelé de tout mon être une nouvelle nourriture spirituelle, j'ai rencontré "Un cours en miracles", ou plutôt certains de ses représentants : Gary Renard et François Bauer.
Mais pourquoi écrire "Miracles" au pluriel ?
Quand il n'y a qu'un seul Miracle : la découverte que
Tout ce qui semble être n'est pas,
et que seul ce qui semble ne pas être, est !
Après quelques lectures, je me suis donc intéressée à l'enseignement de ce "Cours en miracles", dont l'épaisseur en écriture m'a vite effrayée... Oui, les "Bibles" sont bonnes pour le début ; jeune, j'ai avalé des ouvrages à la pelle, j'ai étudié des livres et me suis inscrite à des formations, mais que cela m'a-t-il apporté ?
Des impressions fugaces de savoir récupéré, mais dont l'expression s'efface très rapidement pour ne laisser vivre que l'intime conviction.
Selon la formule consacrée de Montaigne
"Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine ",
je n'en avais donc gardé qu'une très faible nourriture tandis que les "connaissances" avaient vite disparu ; et surtout, ce qui est expliqué par écrit ne nourrissant pas le cœur mais seulement l'esprit, j'avais eu besoin de maîtres vivants pour intégrer ces lectures.
Mais ce jour-là, à qui demander de l'aide par rapport à ces tonnes d'informations dont je ne savais que faire ? Certainement pas aux auteurs que j'avais lus, qui vivaient l'un aux Etats-Unis et l'autre en Suisse, et encore moins aux invisibles personnages présents derrière les sites consacrés à cet enseignement sur internet.
Par contre oui, j'avais la Vierge du Sacré-Coeur à Issoudun que je pouvais invoquer, et je ne manquai pas de le faire. Car on ne tombe pas sans le savoir en un tel endroit sans qu'il y ait à cela une raison cachée ! Depuis mon arrivée en cette ville Marie était mystérieusement devenue ma protectrice.
Ce que j'ignorais cependant c'est que, de même qu'à l'instant précis où j'avais appelé une nourriture celle-ci m'avait été accordée, de même dès que je me souciai d'un guide vivant, celui-ci fut présent dans ma vie à mon insu...
Ce n'est que longtemps après que je m'en suis aperçue : comme lorsque nous cheminons et ne découvrons le soleil sur nos têtes que quelques heures après son lever, car jusque là le paysage nous l'avait caché.
Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.…
Console-toi. Tu ne me chercherais pas, si tu ne m'avais déjà trouvé.
Il n'y a qu'un miracle, celui de retourner à la Source.
Comme si tout ce que nous avions vécu s'était aplati en une vaste nébuleuse semblable à un disque ne faisant que tourner en vain sur lui-même, et que nous découvrions soudain que nous en étions le centre.
Un point infime gravitant sur soi-même et se projetant à l'infini...
Mais dites ! Lorsqu'une étoile gravite si puissamment vers son centre ne devient-elle pas un Trou Noir ?
Et un trou noir, qu'est-ce donc sinon le point qui se retourne en lui-même pour se projeter vers l'Inconnu ?...
*
MAIS
me direz-vous
le Miracle, aujourd'hui, n'est-ce pas la libération de Serge Lazarevic ?
Vous rendez-vous compte ? Un captif libéré (et justement le "dernier"...), cela ne vous rappelle rien ?
Et ce nom de "Lazare" ?
Rappelons-nous ces vers sublimes qui achèvent le second Faust de Goethe et que Franz Liszt, dans sa Faust-Symphonie, puis Gustav Mahler, dans sa 8e Symphonie "des Mille" (qui est un hymne gigantesque à l'Esprit Saint venu régénérer le monde) ont voulu interpréter musicalement de façon solennelle :
Alles Vergängliche ist nur ein Gleichnis;
Das Unzulängliche, hier wird's Ereignis;
Das Unbeschreibliche, hier ist es getan;
Das Ewig weibliche zieht uns hinan.
Traduction française (bien réfléchie et non copiée-collée) :
Tout ce qui passe n'est que symbole ;
Le déficient devient ici événement ;
L'indescriptible est ici accompli ;
L'éternel féminin nous tire vers le haut.
... Et comme "over-blog" est devenu over-bloc et qu'on ne fait plus du tout ce que l'on veut : on ne rédige pas, on ne dispose pas à son gré, on n'héberge plus les fichiers que l'on souhaite, mais on agence maintenant des blocs préétablis et piochés là où ils se trouvent déjà comme dans un jeu de construction (on n'arrête pas le progrès !) voici pour illustrer cette citation le prodigieux finale de la symphonie précitée dans une vidéo de youtube et donc assortie de sa traduction japonaise (pourquoi pas ?) et placée par défaut... :