
Je marche dans un tourbillon
Le sol s’étoile sous mes pas
Et très haut la nuit se déploie
Majestueuse et chatoyante
Qu’importe le nuage ardent
Qui m’étouffe et qui m’éblouit
Qu’importe si je n’y vois plus
Dans un vertige de poussière
Mes gestes inutiles
Dessinent des falaises dans le ciel
Et je marche
Reine des vents qui me couronnent
Le désert qui m’entoure est ma robe d’espace
La sable qui me couvre est ma robe du temps
Mon royaume est étourdissant
Je possède la clef des champs
Le Rossignol d'Argent
© Editions Saint-Germain-des-Prés