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Princesse

 
    Dans mon jardin un arbre est tombé.
    Pour moi c'est comme si j'avais perdu un être cher.
    Et cela m'a rappelé ce poème, écrit autrefois lorsque j'essayais de comprendre l'origine de mon sentiment d'insécurité.
    À quoi bon chercher à comprendre ?... Je n'ai plus en tête que la chanson de Brassens :
 
"Auprès de mon arbre je vivais heureux ;
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre".
 
 
    Mais là c'est pire : il n'y en a plus !!!
 

Image tirée du site Ephphata
 

 


Donne-moi ta petite main blanche
Où s'enchevêtrent des tiges fleuries de volubilis
Souris de ta petite bouche fine
Qu'égayent des corolles de liserons blancs
Penche ta chevelure précieuse
Entremêlée de glycine follette

 

Tu n'es qu'une fleur
O petite bien-aimée
Vers laquelle je me penche pour te respirer
De ta robe violette
S'exhale le parfum des gentianes
Et de ton buste blanc
Je ne vois que la forme en lys

 

Si je souffle vers toi
Pencheras-tu rêveusement sur le côté
Comme au souffle du vent
La fleur de mon jardin
Et si j'attends le soir
Fermeras-tu ta corolle aux rosées de la nuit
Et quand viendra le temps
Tomberas-tu flétrie en poussière à mes pieds


O grâce sois encore
Devant moi gigantesque
Comme le mur de mon jardin
Le paradis c’est tout petit
Sinon où suis-je qui suis-je que devenir
Il n’y a plus de paradis



    Voilà ce qui arrive, quand on oublie ses amis...
 
 
 
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