Les morts hallucinés sont des statues de glace
Ils marchent transparents sur l'eau des souvenirs
En tournoyant au gré des astres scintillants
Puisque la fleur est morte elle glisse avec eux
Immobile figée en joyau translucide
Les pétales givrés elle dort constellée
Tu cherches en vain au sol trace de leur passage
Ils se sont évanouis au soleil de l'aurore
Il ne te reste plus que l'obscure souffrance
Et l'angoisse inconnue qui te serre à la gorge
Oppressante et tenace