« - Quand et pour qui cessent [les soucis à propos de] ce qu'on a fait ou pas fait ainsi que des paires d'opposés ? Conscient de cela, sois neutre, sans désirs, dépassant même la notion de détachement.
- Mon enfant, il y a peu de gens assez fortunés pour apaiser leur désir de connaître, de faire toujours de nouvelles expériences, et tout simplement même d'être assez vigilants pour vivre en ne faisant qu'observer les agissements des gens du monde.
- On atteint la paix en se persuadant que tout ce monde-ci est dépourvu de substance, digne d'être méprisé et rejeté, impermanent et sujet aux trois types de misères*.
(* Celles produites par le corps et le mental, celles causées par les objets animés ou inanimés et celles produites par les catastrophes naturelles).(...)
- Renonce à tous tes désirs en t'apercevant que ce sont eux qui constituent le monde. On se détache de celui-ci en abandonnant les désirs. Une fois parvenu à ce point, tu seras stable en toutes circonstances. »
Ashtâvkra Gîtâ, ch. 9, traduit par Jacques Vigne
(éditions Accarias/L'Originel)
Ainsi, ce sont mes désirs qui constituent le monde ?...