Un jour la vaste mer avait tout recouvert
Plongeant dans le sommeil Atlantis oubliée
Et Ys ensevelie
Et dérivant parmi les flots
Je ne voyais plus les piliers
D’où s’élançaient jadis mes pensées irisées
Je ne voyais plus le bassin d’or
Où se miraient mes regards diaprés
Flottant à l’aventure
Dans un bouillonnement constant
Je ne percevais plus
Le son prodigieux des cloches de la cathédrale
Le bourdon inouï
De son cœur endormi
Le rêve m’emportait sur la crête des vagues
Ô mon Ys endormie
Ma patrie ma maison
Je vois fondre la mer qui reflue aujourd’hui
Ô roches d’autrefois
Ô sable de la rive
Quand la vague a glissé douce comme un baiser
Il ne reste plus rien des mots que j’ai gravés
Il ne reste que Toi le marbre immaculé
Et que le Cœur parfait qui sonne à l’infini
Dans ce Prélude de Claude Debussy consacré à la ville d'Ys engloutie, vous entendez le bourdon de la cathédrale qui sonne dans le grave, particulièrement à la fin... Enfin, moi c'est ce que je ressens mais les pédagogues voient les choses avec moins de délicatesse (ici tout est expliqué)