Péniches
Bateaux oblongs
Aux noms d’oiseaux
Aux résonances lointaines
Vous rêvez
Penchées
Posées
Maquillées de belles toilettes
Près du quai endormi
Où l’eau palpite
Près de l’île verte
Peut-on partir en vos chambrées
Ou simplement glisser
Se laisser dériver
Sans attaches sans but
Vers le bleu indécis d’un ciel désembué
Pour illustrer musicalement ce poème, quoi de mieux que "Asie", tiré de Shéhérazade de Maurice Ravel, sur un poème de Tristan Klingsor ?
Vous en trouverez le texte complet ici, mais voici les vers qui font écho à mon poème :
« Je voudrais m'en aller avec la goélette
Qui se berce ce soir dans le port,
Mystérieuse et solitaire ;
Et qui déploie enfin ses voiles violettes
Comme un immense oiseau de nuit dans le ciel d'or ! »