Comme nous rions, comme nous dansons, comme nous sommes heureux chaque fois qu'il est question de "nouveauté" !
Nous aimons le matin neuf, les vêtements neufs, les objets neufs... et sommes émerveillés par les tout-petits, ces enfants "tout neufs", comme justement ce Jésus que nous venons d'abandonner dans sa crèche.
Ce monde est ainsi fait que rien ne peut rester "frais" : cela vieillit, cela périt, on rejette, et hop, on ouvre les bras au "nouveau", à ce qui n'a encore jamais été, à ce qui vient juste d'être créé.
Et à chaque fois, on jure que cela sera mieux que la précédente. C'est cela le plus fort. Tout ce qui est vieux est nul ; tout ce qui est neuf ne peut qu'être infiniment mieux... Pourquoi ? Est-ce uniquement parce que nous nous rêvons créateurs et n'envisageons notre existence que comme un long chemin vers l'amélioration perpétuelle ?
Est-ce qu'on fait mieux les bébés qu'avant ?...
Est-ce que le jour qui se lève est plus beau qu'autrefois ?...
Non. La seule chose qui est plus belle, plus magnifique, plus merveilleuse, c'est que cela arrive. C'est que nous l'accueillons. C'est que nous nous ouvrons à ce qui vient, à ce qui nous remplit, à l'instant dans sa réalité. C'est que pour la n-ième fois nous nous préparons à savourer la vie dans son entièreté, en nous y ouvrant totalement.
Et alors, pourquoi nous refermer aussitôt en nous disant que "cela passe" et en comptant les minutes sur nos doigts ? Le calendrier fait son apparition, morbide épitaphe sur la stèle du Temps, effeuillant les jours comme autant de tranches d'un arc-en-ciel...
Cependant nous aimons cette période du Nouvel An pour la remontée de la lumière, cette expansion des jours qui nous conduit peu à peu vers le printemps, et qui est sublimée dans la blancheur du manteau neigeux que nous apprécions tant l'hiver.
Aussi vais-je vous souhaiter, en cette période particulière, des pensées blanches comme des flocons, légères comme des colombes, qui vous emporteront dans leur respiration d'amour pour vous laisser plus ébloui encore que jamais, plus comblé que vous ne l'avez jamais été.
... Ou plutôt, comme vous l'avez déjà été une fois : lorsque vous avez ouvert les yeux pour la première fois, respiré pour la première fois, entendu pour la première fois... la seule en vérité.
Pour vous y aider, voici une petite animation de Jackie Lawson qui célèbre l'hiver, celui qu'on aime : cliquez sur la carte ci-dessous pour y accéder, puis sur l'oiseau, et mettez le son.
Et amusez-vous bien ! Soyez heureux !