La dernière randonnée dans ce secteur datait de septembre 2011, et pourtant je m'en étais souvenue et n'ai voulu pour rien au monde manquer celle-ci. Cette fois je n'oubliai pas l'appareil photos.
Primelles est un village du Cher situé non loin de Saint-Florent-sur-Cher, à un quart d'heure d'Issoudun. Son église du XIIe siècle, que je n'ai vue que d'extérieur, est le point de départ d'un pèlerinage annuel à la Croix de Saint-Firmin, située en plein bois.
Voici l'église avec à droite l'entrée de l'ancien cimetière aujourd'hui désaffecté.
J'y ai fait un petit tour ; quelques pierres tombales apparaissent encore.
Notamment cette importante stèle encore entourée de sa grille.
Les feuilles d'acanthe ornant les chapiteaux des colonnes du porche habillent élégamment cette bâtisse classée aux monuments historiques depuis 1911.
Saint Firmin, évêque d'Amiens et martyr du IIIe siècle de notre ère, passa dans ce secteur et s'y réfugia un moment, avant d'avoir la tête tranchée comme il arrive encore à d'autres de nos jours ...
Le pèlerinage traditionnel s'y accomplit chaque année en septembre, et pour cette occasion le chemin d'accès est toujours soigneusement remis en état, si bien que nous projetons notre promenade à ce moment afin d'en profiter.
Nous partons donc par une belle allée bien fauchée.
Aux alentours les bois ne sont guère entretenus ; mais ce sera le cas pratiquement toute la promenade. Et cela en fera le charme !
J'ai plaisir à photographier tout ce qui "fait désordre" - ce qui n'obtint pas toujours le rendu désiré au final. La photographie est un art !
Des baies surgissent des côtés, tantôt rouges, tantôt noires.
Des arbres effondrés apparaissent de loin en loin.
Des buissons de brémailles surgissent, offrant leurs chevelures abondantes et crépues.
Ou les troncs adoptent des formes bizarres....
En fait en revenant de Côte d'Ivoire, j'avais remarqué que la "forêt vierge" existait aussi en Berry.
À partir de la Croix de Saint-Firmin le paysage change, ainsi que l'aspect des sentiers.
Quoique ceux-ci soient toujours soigneusement balisés.
Nous nous trouvons sur les terres de Seigneur de Thoux, celui-là même qui avait offert son hospitalité à Firmin autrefois pourchassé, et lui avait donné la possibilité de se bâtir en plein bois un petit monastère.
Mais enfin bon, le monastère n'est pas ce hangar...
La terre est plus noble et les bois plus hauts, car nous pénétrons dans une belle chênaie.
Les glands jonchent le sol....
Bientôt apparaissent des fougères, pour mon plus grand plaisir.
Un petit massif de "piquants" qui ne sont pas du houx ; je ne sais ce que c'est.
Des panneaux à chaque entrée de bois signalent qu'il est "formellement interdit de ramasser du bois", et il n'y a que cela partout !!
J'ai aimé la manière dont la mousse s'est posée sur toutes les aspérités de l'écorce de cet arbre.
Encore une sorte d'arche...
Puis, comme nous longeons un champ, nous trouvons cette tranchée que j'ai souvent remarquée par ici lorsque des bois jouxtent des champs. De l'idée d'anciennes fortifications romaines je suis revenue peu à peu à l'idée d'anciennes haies, peut-être pour retenir l'eau ou les bêtes.
Encore un arbre tombé que nous devons contourner.
Les indications se multiplient. C'est le paradis des marcheurs !
Pour rejoindre Primelles nous adoptons un chemin bien tracé, mais tout environné encore de bois mort.
Au pied d'une souche nous trouvons même quelques Pieds de mouton, mais ils sont vite ramassés !!
Un T : il faut savoir où l'on va.
Il penche, il penche encore ! Les petits soutiennent le grand...
Nous sommes heureux de marcher à l'ombre, car le soleil cogne.
Et malgré cette lumière mon appareil use parfois du flash. Il y a un arbre immense tombé là-bas, formant de loin l'aspect d'une grande langouste noire... Mais je n'ai pas su trouver l'angle pour le saisir correctement.
Nous sommes arrivés ; et comme la fois précédente nous goûtons sous un beau marronnier. Qui cette fois est encore vert d'ailleurs, la saison ayant été correctement arrosée.