Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Header cover

Qui cherchez-vous ?


     Depuis plusieurs semaines, nous recherchons les autres, la foule, les lumières, les amis, la famille... La nuit profonde de l'hiver nous fait peur. Quand se sont éteints les feux des beaux jours avec leurs couleurs vives nous nous sentons dans le désert et le désert nous effraie. Nous recherchons le partage, l'échange qui ravive en nous la lueur de la vie. Nous ne nous intéressons alors que davantage aux plus démunis, qui sont en fait l'image du vide que nous ressentons en nous.  

 

Illuminations à Tokyo

 
           Mais que cherchons-nous en vérité ?

          -    La lumière. La lumière qui nous manque et que nous créons autour de nous. 
       -   La chaleur : la chaleur du cœur qui nous fait aimer nos proches et tous ceux que nous côtoyons à ces moments.

       Et comme nous savons qu'il est inutile de « chercher parmi les morts celui qui est vivant », nous mettons un nouveau-né dans une crèche et nous pensons qu'à cette occasion la Lumière et l'Amour vont revivre, par nous et pour nous. L'Amour, la Beauté, la Lumière sont alors représentés par cet Autre auquel nous offrons nos cantiques d'adoration.

        Mais où est-Il ? 

         Pas facile de Le trouver vraiment au milieu des fêtes profanes que nous connaissons, qui sont marquées du sceau du commerce, de la convoitise et de l'écrasement mutuel, et conduisent à terme à l'oubli de soi dans une ivresse malsaine. 

* * *

      Car c'est réellement perdu dans le désert que Saint-Exupéry rencontra le Petit Prince, cet enfant merveilleux tombé tout droit d'une étoile.

Le Petit Prince

        Pour Le trouver, il faut accepter d'abord d'être dans ce désert, et d'en éprouver non seulement la profonde solitude mais aussi le profond dénuement. L'auteur est alors abandonné de tous : à mille milles de toute région habitée, une avarie immobilise son avion, il ne possède aucun moyen de communication et il n'a pas de vivres. Par ailleurs il a également perdu toute compétence car non seulement il ne sait pas réparer sa machine mais en plus il ne sait même plus dessiner un mouton... !

     Il n'est plus capable de rien, sinon de rester là à écouter des histoires de rose et de renard ; quelque chose de totalement saugrenu et qui n'a rien à voir... Et pourtant c'est en écoutant ces discours inhabituels qu'il sera réconforté par "des tas de petits grelots qui savent rire" et qu'il trouvera l'eau "bonne pour le cœur".

 

Un puits dans le désert

 

      « Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part... »

     Qu'appelons-nous beauté ? N'est-ce pas ce qui nous nourrit ? Ce qui nous éveille et nous apporte ce dont nous avons besoin ? Comme une source ?

        Au-delà du discours primitif de Saint-Exupéry, qui est de montrer ce petit bonhomme fidèle à l'invisible et de panser la blessure de la perte d'un être aimé, le Petit Prince est, comme dans tous les contes, une porte ouverte vers ce qu'il y a en nous de plus profond, de plus secret : dans la nuit du désert, ce qui naît juste jailli d'une étoile, c'est notre propre Vérité, l'intuition du Divin en nous, la Source même de notre être. 

       Et cet Enfant Merveilleux, parfaitement Innocent, nous pouvons L'oublier certes, mais Le perdre, jamais. Un jour nous Le verrons, nous L'entendrons, Il nous guidera, et nous mènera exactement où nous voulions aller, sans le savoir.

 

 Qui cherchez-vous ?

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article