La date est un peu dépassée, mais j'ai eu envie de publier aujourd'hui ce poème que j'ai écrit il y a quelques années sur la pluie d'étoiles filantes des Léonides, qui a eu lieu fin novembre.
Cette année tout est bouleversé, l'été a duré jusqu'à Toussaint, et brusquement on nous arrose de la grosse machine commerciale de Noël, avec en prime le cortège des mains tendues pour venir au secours de la Terre entière... Je n'ai jamais été tant sollicitée, on croule sous la demande !
Alors, entre un poème simplet sur le marché, où j'ai photographié ce matin des arbres encore verts - mais oui! -, et ce déluge de rires que je gardais sous le coude d'une époque où j'étais "plus gaie", commençons par celui-ci.
Les Léonides
Amers,
Léon !
Plumiers
D’éons !
Amours,
Limons,
Nounours,
Chansons !
Visons !
Glaçons !
Boutons !
Flocons !
Nous sommes les étoiles qui glissons
Du talon du Lion aux cheveux de la Terre ;
Nous filons, nous roulons, nous jouons
A chasser les pensées des pâles sédentaires,
A trancher les façons qui sont en eux glacées,
A caresser leurs fronts jusqu’à les hérisser,
A déranger leurs jeux pour les désenlacer,
A jaillir sous leurs pieds pour les faire glisser !
Allons, frères humains
Voici venue la fête !
Le ciel rit aux éclats
En cent mille paillettes.
Le soleil ébouriffe
Les crins de la comètes,
Chandelle vénitienne,
Ruissellement de feu !
Virez,
Volez,
Dansez,
Chassez !
Nous sommes les signaux de la nuit du Verseau,
Les clins d’yeux de vos anges,
O mortels sans mémoire,
Ecoutez la chanson de l’averse à venir !…
26/11/99

Les Léonides 2002 : image extraite de ce site.