(Elle ressemblait bien à celle-ci : l'argiope fasciée ; cependant je suis surprise
de trouver sur internet que cette araignée vit surtout en Europe ! Quand je disais que je ne me sentais pas si dépaysée que cela... Pourtant je n'en ai pas trouvé de plus ressemblante !)
Le matin nous nous promenions tous deux, soit dans les environs qui étaient plutôt "broussailleux", c'est le cas de le dire, soit sur la piste. Nous débarrassant laborieusement des gamins, nous traversions des "champs de caféiers" qui n'étaient que des clairières sommaires où poussaient des arbustes à larges feuilles.
Caféier
Parfois nous croisions des bananiers, dont hélas les bananes n'étaient pas mûres ; puis le petit sentier nous menait dans le bois où nous espérions rencontrer des animaux, et où nous ne trouvions que des colonies de fourmis géantes qui m'épouvantaient : je frissonnais en songeant aux enfants du village marchant toujours pieds nus, alors que moi je bénissais mes sandales.
C'était ce genre de gamins (moins les sandales)...
Au soir, les hommes rapportaient de ces champs des brassées de branchages, voire des troncs sur leur tête, tandis que les femmes ramenaient la récolte dans de grandes bassines, portées de même.
Quand nous empruntions la piste, nous pouvions entendre et apercevoir de loin quelques singes, perchés dans les hautes branches de palmiers qui pointaient au-dessus de la végétation comme chez nous un pin sylvestre. Ils étaient si éloignés que nous ne pûmes jamais en photographier, et je pensais à nos écureuils, qui finalement sont moins sauvages.