Issoudun est un lieu de pèlerinage : en instaurant la Congrégation des Missionnaires du Sacré-Coeur, le Père Jules Chevalier décida d'offrir à Marie un nom nouveau : "Notre-Dame du Sacré-Coeur", afin d'associer en un seul culte la mère de Jésus et son Fils, nous présentant son coeur (voir ici).
Une basilique a été édifiée, entourée de monastères équipés de chambres d'hôtes, et son parc est un merveilleux lieu de recueillement, où j'aime à me promener notamment pour visiter sa belle statue de Marie à l'Enfant (que je préfère nettement à celle située dans l'édifice).
Aujourd'hui le soleil était particulièrement bas, car nous approchons du solstice d'hiver. A midi donc il offrait une lumière oblique mais encore très vive (vous pouvez agrandir ces photos, mais ne soyez pas trop exigeants car je n'avais sur moi que mon téléphone portable, cette fois encore).
Pour accéder au parc on contourne la basilique (qui date du XIXe siècle) par la gauche.
Sur le côté l'édifice est plus imposant et l'on voit qu'une crypte est aménagée avec des ouvertures sur l'extérieur. Des messes y sont dites de bonne heure le matin.
Derrière la basilique on trouve les locaux du monastère, mais dans la cour, à cause des nombreux pèlerinages, une grande salle a été construite récemment pour servir de réfectoire.
On y trouve l'effigie du fondateur, le Père Jules Chevalier. Les cuisines sont au rez-de-chaussée.
C'est alors que l'on entre dans le parc, équipé depuis quelques années de grilles électriques pour le fermer à la nuit venue. Il a perdu un peu de son mystère avec cette grosse bâtisse, et surtout avec la superbe rangée d'arbres qui a été abattue récemment.
Après la salle de réfectoire, on quitte l'enceinte de la Congrégation du Sacré-Coeur et on jouxte le collège-lycée privé Saint-Cyr qui en dépendait à l'origine. La superbe allée arborée qui menait à la statue de la Vierge au bout de cette perspective a malheureusement été arrachée... Les racines devaient menacer les bâtiments.
Sur la gauche on peut voir la vaste pelouse où se tiennent, en mai et en septembre, les grands rassemblements de prière avec messes en plein air.
Après celle-ci le parc devient plus sauvage et plus touffu, avec de grands arbres apaisants.
En voici quelques vues ; on remarquera sur les côtés des "rocailles", sortes de rochers artificiels environnés de lierre et qui évoquent la vie de la nature et les sources, image féminine et maternelle.
De très hauts arbres côtoient des massifs de résineux, plus sombres et toujours verts.
Je parlais de "rocailles", mais il s'agit aussi d'arbres tronqués sculptés dans la pierre, qui contiennent des petites niches, Marie ayant la réputation d'aimer à apparaître dans des grottes...
En voici un exemple, avec le soleil juste derrière...
Mais j'oubliais de vous montrer l'approche progressive de la statue qu'on aperçoit au fond.
Je la trouve merveilleuse, avec ces arbres qui l'environnent et la lumière qui l'éclaire toujours par derrière, notamment les matins car elle tourne le dos à l'Est.
Les religieuses et les fidèles la fleurissent, mais il n'y a pas souvent de cierges... Il est vrai qu'il faut les acheter dans la basilique et qu'ils sont chers. Mais j'aime à en faire brûler lorsque je viens.
La voici dans l'axe du soleil de ce midi d'octobre.
Il y a là un banc pour méditer.
L'endroit est paisible et harmonieux (sauf lorsqu'on entend les cris des enfants du collège voisin...).
Continuons notre tour du parc, que j'effectue toujours en m'enfonçant dans les bocages au lieu de suivre la voie goudronnée, car elle mène vers d'autres statues que j'aime moins : l'une de Jésus vraiment triste car on assiste à sa descente de croix, et l'autre de Joseph son père "adoptif".
Ces arbres sont vraiment hauts, les voir jaillir vers le ciel est un bonheur.
Mais que vois-je ? Un écureuil ! Si j'avais eu un meilleur appareil on l'aurait sans doute mieux vu... En effet par la suite je l'ai retrouvé (lui ou un de ses cousins) dans des branches et ai essayé vainement de la saisir "au vol", mais le téléphone n'a rien saisi du tout... Voyez plutôt (sans les flèches que j'ai ajoutées, on ne verrait rien).
Continuons.
J'ai tenté cette prise de vue en oblique pour que l'on voie à la fois les très hauts arbres de droite, et l'enfilade de cette allée centrale menant au calvaire qui, lors des messes extérieures, sert d'appui au "maître-autel" au bout de la pelouse évoquée plus haut.
Dans un recoin, une croix... Marquerait-elle l'endroit où est enseveli le Père Chevalier ?
Sur les côtés on aperçoit des images : ici il s'agit paraît-il de la "4e douleur" (on parle sans doute de Marie) et l'on voit Jésus bébé présenté au temple, et ses parents recevant la prophétie du vieux Siméon (voir ici).
Retraversons la vaste pelouse et observons les croix qui délimitent l'enceinte sacrée.
Ce sont des images de la Passion, ici Jésus dépouillé de ses vêtements (je n'ai pas voulu photographier des scènes plus pénibles...)
Me retournant vers la sortie, je suis aveuglée par le soleil à travers lequel apparaît la flèche de la basilique en forme de Cœur resplendissant.
Un peu plus loin c'est le clocheton du monastère qui apparaît.
Un engin de travaux publics enlaidit le paysage mais dans cet éblouissement de lumière on ne s'en aperçoit pas trop... Serait-ce le symbole dérisoire de la main de l'homme qui cherche à saisir le soleil - tandis que le Coeur porté par la Basilique, lui, rayonne dans la lumière ?