Du côté de Civray, nous fîmes une promenade délicieuse, car le temps était au beau fixe...
(Agrandissez toutes mes images)
À l'arrivée, je fus surprise par tous ces champs en jachère, qui donnaient une impression d'antique savane à l'européenne. À 20 kms d'Issoudun nous étions dans le Cher, et avions quitté la zone d'agriculture intensive qui entoure la cité berrichonne.
Sur la droite de la route, quelques ruines miroitaient au soleil.
Mais sur la gauche, face à la ferme encore solide, le coq veillait sur ses poules.
Me voici garée sur la place de l'église, d'où démarrait notre randonnée. Je n'ai pas photographié celle-ci, située dans mon dos, persuadée de l'avoir déjà fait précédemment ; et puis elle était à contre-jour... Mais vous l'avez ici, et la verrez de loin au retour de promenade.
Justement, le soleil était si vif, quoique encore bas, que je distinguais mal dans mon viseur et loupai mes premières photos. Nous étions donc assez loin du village lorsque nous rencontrâmes cette jolie demeure située en pleine nature.
Du même endroit, voici le chemin sur lequel marchaient mes nombreux compagnons attirés par le temps superbe...
Un peu plus bas, je me sentis remplie de compassion pour ces pauvres arbres étouffés par le lierre...
Nous avions obliqué vers la droite quand des messieurs avertis me signalèrent une troupe de grues rassemblées à proximité d'un champ de maïs. Comme je n'avais emporté qu'un petit appareil compact (et qui a des taches sur l'objectif), le plan rapproché n'est pas très net ; mais à l’œil nu on ne les distinguait quasiment pas ! (Et dans le ciel, un oiseau sans doute en mouvement... alouette ou grue ?)
On ne ressentait pratiquement aucun souffle de vent ; cependant les grandes éoliennes, nombreuses dans les parages, bougeaient légèrement au fil de notre avancée, ce qui me prouva que même si elles avaient l'air immobiles, en réalité elles tournaient.
Mais alors là, je me demandai ce que l'agriculteur s'était amusé à faire dans ce champ avec son tracteur : il l'avait creusé d'ornières absolument spectaculaires ! Je pensais à de Grands Canyons pour lutins !
Ici c'était encore plus net ; il restait même encore des flaques dans certains couloirs.
Mais comme je traînais avec mes ornières, j'arrivai trop tard pour saisir ceux-ci : quatre chevreuils détalaient sur un pré vert... Et le temps de dégainer mon appareil, ils s'étaient éloignés au maximum et avaient obliqué sur un terrain de même couleur que leur pelage. Les voyez-vous ?
J'ai eu de la chance : ils ont continué à courir devant moi, ce qui m'a laissé le temps de mieux mettre au point.
Et avec le changement de luminosité, on les voit de mieux en mieux !
Mais nous finîmes par rejoindre le village, toujours entouré de champs en jachère, et agrémenté de jolies demeures comme celle qui possède cette tourelle.
C'est là que vous voyez l'église, de loin et bien orientée par rapport au soleil.
À l'entrée du village de ce côté, une basse-cour avec des oies.
Et puis d'anciennes ruelles qui renvoient des siècles en arrière... à peu de choses près : le fil tendu par exemple, semble être un fil à linge !
Enfin une petite place d'autrefois : mais là, tout s'écroule, le lierre a envahi le toit et les antennes fleurissent. Dommage !
Il n'importe : c'était une promenade délicieuse.