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           Restons au frais et découvrons, vers Mouthe, la source du Doubs...

        Sur la carte ci-dessous (que vous pouvez agrandir ainsi que les images qui suivront), vous la trouvez juste en-dessous de la ville de Mouthe, et un peu plus bas vous pouvez suivre en pointillés la frontière suisse, dont elle est toute proche.

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        De hauts sapins en annoncent l'entrée  - qui est flanquée d'un camping et d'un restaurant que nous trouvons fermés.

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         Bientôt la vision de l'eau scintillante et dansante réjouit nos regards.

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       Comme pour les autres sources nous remontons lentement le cours jusqu'à son origine.

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         Enfin la source apparaît, sortant comme les autres du rocher pour former une belle petite fontaine, avant de rejaillir en cascade.

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       Admirons encore l'aspect stratifié du terrain, qui trahit une poussée ayant relevé des parties autrefois plates.

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        Là encore des travaux de canalisation ont permis d'organiser la chute, et aussi de sécuriser les abords en cas de crue sans doute.

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       Admirons l'eau claire qui rebondit joyeusement avant de partir à l'assaut des vallées !

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        Bientôt nous retrouverons la rivière ondoyant par petits lacets sur le plateau qu'on appelle par ici "la petite Sibérie", tant il peut y faire froid l'hiver.

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        Alors que nous quittions un Centre France altéré de sécheresse cette végétation riante nous soulage malgré une chaleur tout de même accablante.

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        Les contrastes d'ombre et de lumière sont extrêmes.

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        Et voici que nous croisons une drôle d'église, au joli clocher orné d'une croix, mais à la toiture de tôle ondulée toute rouillée, comme les toitures des fermes et des granges de montagne que nous verrons sur le Mont d'Or.

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        C'est l'église de Gellin, dont le flanc ouest est totalement blindé comme vous le constatez, preuve que les précipitations en hiver doivent être très violentes, et le gel s'ensuivant une véritable calamité pour les pierres et la maçonnerie.

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       Un peu plus loin vers Labergement Sainte-Marie nous en trouvons une autre au flanc couvert de tôles et bien ravagé par les intempéries (celle de Brey-et-Maisons-du-Bois).

        Sans nous en apercevoir, nous sommes donc bien sur des alpages, à quelque mille mètres d'altitude. Et bientôt, nous gravirons les pentes du Mont d'Or : cela fera l'objet du prochain article...

     

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        Métabief (prononcez "Métabié") est une station assez attractive l'hiver, surtout si l'on sait que cette saison est extrêmement rigoureuse dans la région.

        Sur la carte ci-dessous (que vous pouvez agrandir) vous voyez qu'elle est située entre Malbuisson-Lac St-Point et Mouthe, à petite distance de la frontière suisse, et bien sûr tout près du sommet local, le Mont d'Or  (1463m).

     

    Carte-metabief-mont-d-or.jpg 

        La ressemblance avec l'Auvergne est relative, l'ambiance de hauts plateaux étant à peine égayée par quelques vallonnements qui aboutissent (et c'est le cas du "Mont d'Or", comme de la "Dent de Vaulion" dont le nom est plus explicite) à une simple rupture dans la croûte tordue d'une strate rocheuse.

        Un petit mammelon permet tout de même près de Metabief l'établissement des remontées mécaniques.

     

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        Les chalets y sont particulièrement cossus, et plus élégants que ceux que l'on trouve en Auvergne.

     

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        Il fait un temps radieux et l'ambiance n'est pas du tout au ski alpin !   

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        Nous envisageons donc de partir à l'assaut du Mont d'Or - beaucoup plus accessible que son homonyme auvergnat, puisqu'on y parvient entièrement en voiture !

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       En gravissant une petite route champêtre bordée de sapins, nous débouchons sur un pâturage que traverse un ruisseau, où les fraîches clarines des vaches nous interpellent. 

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        Bientôt, après une pente tout de même assez raide, nous abordons un vaste parking où nous laissons notre voiture pour marcher dans les alpages.
     
     
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         Des gentianes y poussent librement  parmi les pierres qui affleurent.


    Montee-au-Mont-D-Or04.jpg

       Les chiens nous indiquent le chemin qui mène à la falaise... Habituée aux landes Bretonnes, je me sens en pays de connaissance, mais franchement les proportions ne sont pas les mêmes !

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        Voici ce que découvre le regard : vers la droite, le sommet proprement dit, en forme de faille.

     

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         Et vers la gauche, cette autre muraille verticale, contre laquelle si l'on en croit la plaque apposée une aviatrice suisse a trouvé la mort en octobre 1932 à l'âge de 26 ans.

        Nous nous trouvons au lieu-dit "Belvédère des chamois", et pouvons découvrir le panneau descriptif de l'endroit. Je vous laisse la possibilité d'en agrandir l'image suffisamment pour tout lire.

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        Une petite promenade le long de la falaise permet d'apprécier la fantastique plongée sur la vallée (avec devant nous, la Suisse).

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        Mais nous découvrons aussi avec ébahissement, sur notre droite, fantomatique dans la brume de chaleur... la chaîne des Alpes !

    Mont-d-Or---vue-vers-les-Alpes.jpg 

        En discernez-vous les contours et les quelques sommets enneigés - malgré les taches qui encore une fois obscurcissent par endroits mon objectif ?

        Il faudrait revenir en octobre... La vision serait certainement féerique. (Surtout si je pensais à ne pas attraper mon appareil à pleines mains pour le refermer, ce qui entraîne je suppose ces taches...)

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        De retour vers le parking nous découvrons derrière nous la vallée de Malbuisson avec le lac Saint-Point.

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        Un peu plus loin les équipements pour le ski...

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        Sur le chemin descendant les arbres semblent surgis de terre par touffes, multipliant les troncs.

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        Et la ferme dont dépendaient les vaches trouvées en montant présente la même toiture métallique que les églises du Val de Mouthe... Comme elle doit disparaître sous la neige en hiver !

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        Revenons par Rochejean et admirons le toit de son clocher. Les toitures des maisons locales restent métalliques là encore.

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      Mais la cheminée de ce joli chalet rencontré vers Métabief est elle aussi typique : trapue, et surmontée d'un chapeau.

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         De Pontarlier à Morteau, le Doubs se faufile entre les strates en pente, faisant apparaître presque une tranche de mille-feuilles. Puis nous approcherons du lieu dit "Saut du Doubs", où il chute de 27 mètres.

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        Sur la carte ci-dessus (que vous pouvez agrandir) on voit la mention "Défilé d'Entreroche", d'où sont tirées les photos qui suivent. Après Morteau vous remarquez que la frontière Suisse se confond à la rivière Doubs, au fil des "Bassins" (dans lesquels la rivière s'élargit tout en creusant profondément son lit) jusqu'au "saut" à proximité duquel se situe le belvédère d'où seront prises mes dernières photos.

        Malheureusement il ne m'a pas été possible d'atteindre le but ultime de la visite. Je me suis contentée d'en découvrir les nombreuses images recueillies par d'autres, comme je vous y inviterai à la fin de cette évocation.

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         Mais voici donc ces défilés, au gré desquels le jeune Doubs circule joyeusement.

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         Évidemment, comme ce jour-là il faisait très chaud, bien des gens y recherchaient la fraîcheur ! Voyez la géologie étonnante qui fait que cette plaque dure surplombe des zones plus friables qui s'arrondissent comme si l'eau y avait creusé en bondissant sauvagement - tout en descendant en pente calme vers le niveau du fleuve.

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        De l'autre côté il reste surtout les arrondis, comme nous avons pu déjà les apercevoir à la Source de la Loue (non loin de là, d'ailleurs).

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         Mais quittant ces lieux riants, nous parvenons à Villers-le-lac, où un édifice couvert de drapeaux et extrêmement laid annonce le départ de bateaux-mouches pour le Saut-du-Doubs. Nous poursuivons notre route, espérant trouver un accès direct au site.

         Hélas, après bien des errances, nous découvrons que celui-ci n'est accessible qu'à pied et après une heure de marche sur une route descendant le long d'un énorme ravin - ce qui suppose qu'ensuite il faudra revenir de même et en montant, chose impossible à la personne qui m'accompagne ! Je renonce donc, et  me contente d'aller à pied jusqu'au belvédère d'où sont pris les clichés qui vont suivre.

         Cependant je regrette de n'avoir pas bravé l'interdiction, car il est impensable que les maisons et commerces qui se situent en bas n'aient pas un accès motorisé...

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         Voici justement un bateau qui s'en retourne vers Villers-le-Lac.

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       On aperçoit encore son sillage sur cette image rapprochée.

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          Voici une vue vers le point d'accostage des bateaux... Le "saut" est juste derrière à gauche.

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        Voilà... Par là... Mais évidemment de là-haut on ne distingue rien ! Sauf la belle eau bleue et les magnifiques sapins.

    Bassins-du-Doubs-4.jpg
         Et en face la montagne majestueuse - du côté suisse - avec toujours ses étranges lignes droites de terrain.
     

         Vous voulez voir le "saut du Doubs" ? Et ses bateaux mouches qui circulent dans les bassins ? Alors venez vite à cette page (page images de Google, il y a l'embarras du choix !), ou alors à celle-ci où vous avez une animation (cliquer sur "visite virtuelle").

     

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         Un jour de pluie, nous allâmes visiter le prestigieux Château de Joux, juché sur un des sommets de la Cluse de Joux, tout près de Pontarlier.

     

    Carte-Cluse-de-Joux.jpg


         Ce n'était pas une très bonne idée, car la pluie fut beaucoup plus méchante que prévu, comme vous le verrez, mais voici déjà une vue du château par beau temps depuis la départementale 67 que vous voyez en rouge sur la carte et qui mène droit en Suisse, vers Vallorbe.

    Cluse-de-Joux-route-Vallorbe.JPG

     
       Situé sur un pic rocheux surmontant un étranglement de terrain, le château (que vous voyez à gauche) fut doublé à la fin du 19e siècle par deux forts à visée défensive, le Fort Mahler (appelé communément "Fort du Larmont inférieur", que vous voyez à droite) et le Fort Catinat (ou "Fort du Larmont supérieur" situé un peu plus loin derrière). Nous n'avons pas pu atteindre le Fort Mahler, qui ne se visite pas, mais vous en trouverez à cette page une belle description offerte par un habitant de la région.
    Pour le "Fort Catinat", on ne le voit pas de la Cluse de Joux mais vous en trouverez un descriptif ici, et le distinguerez sur la carte donnée au début de cet article.

        De la départementale 437 qui descend à Malbuisson, voici une autre vue de la Cluse de Joux, qui nous permet de voir les deux édifices sous un autre angle.

    Cluse-de-Joux-route-Malbuisson.JPG


        Cette fois le château, dont les origines remontent au 11e siècle, est visible sur la droite et l'on voit mieux l'étroitesse de la Cluse, qui dès le Moyen Age faisait l'objet d'un "péage" pour toute personne se dirigeant vers Pontarlier.

        Pour éviter les désagréments occasionnés par une difficulté d'affichage des photographies, j'ai décidé cette fois, en plus du rétrécissement et de l’allègement des images, de ne pas vous offrir la possibilité de les agrandir - mais pas contre je vous en ai pratiqué des duplications zoomées. Voici donc d'abord une vision rapprochée du château :

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       Et voici le Fort Mahler qui lui fait face :

    Fort-Mahler.jpg


        Les impressionnants plissements de terrain valent d'être vus au grand jour, car bientôt la pluie opiniâtre aura raison du paysage...

        Mais évoquons ce Château dont un historique rapide est offert ici, face à la page plus détaillée de Wikipedia, et au site très complet que lui consacre la communauté de communes du Larmont (vous pouvez voir aussi cette présentation qui contient une visite animée). Au cours des dix siècles de son histoire, il n’a jamais cessé d’être reconstruit, agrandi et complété, et se compose aujourd’hui de cinq enceintes s’étendant sur deux hectares, sans compter les forts du Larmont inférieur et supérieur construits au 19e siècle.

        Les différentes enceintes ayant été ajoutées progressivement les unes autour des autres, nous pénétrons dans l'édifice par la dernière, qui date elle aussi de la fin du XIXe. Joseph Joffre, avant de devenir en 1916 le maréchal que l'on sait, avait été envoyé en tant que capitaine à Pontarlier en 1876 pour mettre à jour les fortifications du Jura (voir ici), et avait alors mis tout en oeuvre pour conférer au site un aspect "camouflé" qui était le dernier cri à l'époque, c'est-à-dire pour cacher les fortifications sous des mouvements de terrain d'apparence naturelle.

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        Après l'entrée que vous voyez ci-dessus, en voici l'aspect vu de l'intérieur (avec la brume qui marquera toute notre visite !). Plus loin vous pourrez en découvrir l'image vue de haut, quand nous serons montés un peu à l'intérieur de l'édifice.

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        Toutes les murailles sont dissimulées, à la manière des blockhaus que l'on verra plus tard sur les côtes bretonnes.

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       Entre chaque enceinte, un pont-levis et des portes monumentales assurent une protection maximale. Ici nous traversons une seconde enceinte apparemment due elle aussi à Joffre.

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        Nous arrivons alors dans le domaine de Vauban, qui fut chargé par Louis XIV de sécuriser la défense des frontières françaises lorsque après 1678 et le Traité de Nimègue ce dernier eut le bonheur de récupérer la Franche-Comté et de l'intégrer au royaume de France.
    Voici la troisième enceinte, défendue par un profond fossé, et derrière laquelle se dresse le château.

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       Elle présente elle aussi un pont-levis et s'orne d'une porte monumentale aux armes du Roi-Soleil.

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       Face à cette porte, une petite statue de Vauban occupé à l'examen de ses plans.

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       Et lorsque nous franchissons le pont-levis, voyez s'il pleut sur le Haut-Doubs... (photo prise fin juin 2011). Un vrai déluge !

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       Outre le pont-levis et l'impressionnant gouffre qu'il surplombe, une énorme porte de bois est prête à se refermer en cas de nécessité.

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        Nous courons nous abriter sous une quatrième enceinte, précédée elle aussi d'un pont-levis et armée d'une lourde porte, qui est en fait celle qui marquait le début du château au Moyen Age et à la Renaissance.

        Le château étonne par son allure fraîche et entretenue : c'est que, de par sa position stratégique, il n'a jamais cessé d'être habité, aménagé et reconstruit pour le logement des garnisons en poste aux frontières.

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        Nous montons rapidement sur une terrasse d'où nous sommes censés avoir une vue imprenable sur la région. En fait nous voyons surtout le donjon et son petit clocher.

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       Et voici ce que nous pouvons discerner de la Cluse-Mijoux située en contrebas. On peut tout de même remarquer la hauteur impressionnante, ainsi que le caractère abrupt du rocher sur lequel trône le château ; on perçoit également l'étroitesse du passage (qui laisse juste place à une route à deux voies, avec quelques maisons et une voie de chemin de fer), ainsi que la proximité de la falaise en vis-à-vis, dont le plissement rocheux est spectaculaire.

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        Un peu plus haut, les flancs du château.

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        Et derrière nous, l'image annoncée tout à l'heure, de l'entrée du château, avec la porte monumentale de Vauban et les deux enceintes préalables entièrement camouflées. (On aperçoit sur la gauche la petite statue de Vauban sur son socle).
     

         Entrons donc dans le château... Mais comme vous vous en doutez, on ne verra pas tout en une seule fois ! Sans parler du musée d'armes qu'abrite cette bâtisse et que je n'évoquerai peut-être pas ici.

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         Voici la "basse-cour", où venaient se réfugier les paysans en cas d'attaque à l'époque médiévale. De grosses meurtrières ont été aménagées ultérieurement par Vauban pour le passage de canons.

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       De cette "basse-cour" part l'escalier "Ha ! Ha !" que je n'ai malheureusement pas photographié en entier, mais dont vous pouvez ici deviner l'attrape. Une première série de marches atteint un palier que vous apercevez au bas de cette photo, auquel succède une seconde volée de marches. Or le palier était un piège : formé d'une planche de bois, il était amovible et lorsque par malheur des ennemis parvenaient à pénétrer jusqu'à cette cour, après avoir rapatrié tous les "manants" dans la "haute-cour" on comptait sur ce subterfuge pour éliminer les assaillants qui systématiquement, s'étant élancés sur les marches, tombaient dans le trou en arrivant au milieu de leur ascension... ("Ha ! Ha !" entendait-on d'en haut !). Aujourd'hui le palier, qui surplombe un trou de plusieurs mètres, est étayé par des échafaudages que je n'avais pas trouvé élégant de photographier...

    Chateau-Joux-17.jpg


        Le château est immense et envahi d'échafaudages divers, prévus pour des animations de tous ordres, le plus souvent théâtrales (voir ici). C'est pourquoi je ne photographie pas l'espace que nous découvrons en haut, mais plutôt cet étonnant cadran solaire (rénové sans doute en 1993 alors que sa date d'origine est celle mentionnée sur la gauche, 1693) : les trois lignes visibles en son travers décrivent la marche du soleil au solstice d'été et aux équinoxes.

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       Cette porte aussi attire mon attention, mais c'est à cause de l'inscription affichée sur sa droite : 967m, est-ce l'altitude à laquelle nous nous situons ?...

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         Cette tour marque le génie de Vauban : elle a été "armée" spécialement de pierres rondes extrêmement solides qui ont pour vertu de repousser les boulets de canon.

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         Enfin voici une jolie cour agrémentée d'un puits, à partir de laquelle va commencer notre visite des intérieurs du château... Mais ce sera pour une autre fois. Et nous serons ravis de nous abriter !

     
    Fin de la visite ici
     

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    Début du voyage ici.
    Début de la visite du château ici.

     

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        Complètement trempés,
    après avoir admiré l'élégance de l'arc formé par l'escalier qui poursuit son ascension vers la droite, nous montons vers la porte ouverte pour découvrir la cellule où fut enfermé Mirabeau. 

    Chateau-Joux-22-Cellule_Mirabeau.jpg


        C'est en 1775 à l'âge de 26 ans, qu'Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, fut transféré ici du château d'If, où il s'était fait remarquer par ses incartades sentimentales - alors qu'il était paraît-il fort laid ! (voir le détail à cette page).

    Chateau-Joux-22b--Mirabeau.jpg

     
        Il n'y fut pas trop malheureux, la pièce étant relativement spacieuse et chauffée, et surtout le gouverneur acceptant bientôt de le laisser aller et venir à sa guise.
     

        Nous retraversâmes la cour sous le déluge pour visiter, dans le bâtiment en vis-à-vis, l'exposition d'armes dont je ne vous parlerai pas cette fois. Elle était passionnante, mais entre l'eau qui me dégoulinait des mains, le chien que je tenais en laisse et les visiteurs présents que j'évitais de photographier, je n'en ai obtenu que des vues peu précises (n'ayant pas le temps de noter de quoi il s'agissait) et souvent floues ; il faut dire que, tout étant exposé derrière des vitrines, j'évitai d'utiliser le flash ce qui avec le peu de lumière dont nous disposions entraîna systématiquement un impact sur les images au plus infime mouvement. En voici cependant un exemple en attendant peut-être un article à venir...

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        Revenant sur nos pas nous nous engageâmes dans un secteur du château beaucoup plus ancien.

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             Après avoir admiré cette cuisine d'aspect moyen-âgeux, nous commençons à monter vers la tour où avait souffert la malheureuse Berthe de Joux, objet d'une légende attachée au château.

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        Nous traversons bientôt ce corridor dont l'architecture romane est particulièrement impressionnante, malgré les meubles en dépôt.

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         Peu après nous accédons à la fameuse tourelle, longeant encore un canon d'époque napoléonienne installé là pour attester de la pérennité de l'utilisation des locaux...
     

         Il serait temps peut-être d'évoquer ce nom de "Joux", qui était porté par les suzerains du lieu au XIIe siècle : comme le mot "Jura", il tire son origine d'un mot celte, "Jor" signifiant "pays de forêt" (voir ici).

    Chateau-Joux-26b-Berthe-de-Joux.jpg


           La pauvre Berthe, surprise
    avec un nouvel amoureux par son mari disparu depuis de longues années en croisade, fut condamnée par celui-ci à voir de cette étroite fenêtre le malheureux se balancer, mort, à la fourche d'un arbre sur la colline voisine.

    Chateau-Joux-26-Berthe-de-Joux.jpg


        Et le plus clair de son temps jusqu'au décès de son
    impitoyable époux, elle le passa séquestrée derrière cette toute petite porte dans un espace sans ouverture d'à peine un mètre carré (mais un peu plus libre vers le haut - du moins aujourd'hui). 

        Mais nous voici repartis vers un autre secteur du château - tout aussi sombre hélas. A force de tourner en rond dans le dédale je suis complètement perdue et serais incapable de vous dire où nous étions. Cependant nous cherchions la cellule où fut emprisonné le héros haïtien Toussaint Louverture. Promu premier général noir de l'armée française dans l'île qui s'appelait alors Saint-Domingue, pour avoir pris la tête de la révolte des esclaves contre le colon blanc puis en avoir chassé les espagnols (l'esclavage avait été aboli par la Convention en 1794) il en devint le gouverneur ; il dut d'ailleurs le surnom de "Louverture" à son sens stratégique remarquable. Mais Napoléon, rallié à la cause de l'esclavage, le captura en 1802 et le fit transférer au château de Joux où, malgré une vaste cellule équipée d'une cheminée, il ne survécut pas un an (voir ici).

    Chateau-Joux-32-Toussaint_Louverture.jpg


        La fenêtre ridiculement petite et le climat extrêmement rigoureux eurent rapidement raison de lui.

    Chateau-Joux-33-Toussaint_Louverture.jpg


        Cependant la République de Haïti et Mme Rama Yade en tant que secrétaire d'État chargée des Droits de l'Homme déposèrent des plaques en son honneur.

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       Ici la plaque apposée dans la cellule à gauche de la cheminée.

    Chateau-Joux-31-Toussaint-Louverture.jpg


         Là le buste offert par Haïti et disposé devant l'entrée, dont je vous détaille ci-dessous les inscriptions.

    Chateau-Joux-29-Plaque3.jpg


         Un texte du héros lui-même.

    Chateau-Joux-30-Plaque4.jpg


          La plaque au bas du buste.

         Deux autres plaques ont donc été ajoutées en 2008 devant l'entrée du cachot par Mme Rama Yade.

    Chateau-Joux-27-Plaque-droits1.jpg


       Celle-ci évoque la "Route des abolitions de l'esclavage" lancée par l'Unesco en 2004 et celle qui la jouxte, ci-dessous, en précise l'inauguration.

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       À cette page vous voyez mieux la cellule dans son ensemble.
     

        Il ne nous reste plus alors qu'à nous engouffrer dans un interminable escalier en colimaçon pour descendre dans les profondeurs jusqu'aux "souterrains" du château (situés en fait au niveau des douves).

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       Au passage voyons comme les pièces du rez-de-chaussée sont taillées à même la pierre !

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       C'est un escalier lugubre et interminable qui nous fait descendre de plusieurs étages à travers le roc.

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       Tout en bas, les souterrains, d'immenses tunnels ténébreux... Au bout desquels nous attend une réalisation des plus étonnantes.

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       Un puits, un gigantesque puits d'une hauteur considérable, que Vauban avait fait tailler à la main (travail titanesque !!) afin d'assurer l'approvisionnement en eau à l'édifice en cas de siège. Les ombres que vous apercevez sont celles d'une armature en fer qui a été ajoutée dessus pour éviter les accidents. Mais si l'on veut sonder la profondeur de ce puits, on peut y jeter un objet (en l'occurrence les guides actuels renversent un peu d'eau), et il se passe près d'une minute avant que l'on perçoive sa chute tout en bas.
     

        Étourdis, nous passons alors dans d'autres tunnels agrémentés de salles où subsistent des éléments de décors, le château de Joux ayant été souvent utilisé pour le tournage de films : en l'occurrence, il reste des traces du tournage des "Misérables" par Claude Lelouch, ce dernier y ayant situé les scènes où Jean Valjean est bagnard.

    Chateau-Joux-38.jpg


        Mais grâce au ciel, nous en sortons, nous...

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       ... et nous découvrons tout au fond des douves, face à ce qui fut des cantonnements militaires au début du 20e siècle.

        Comme la colline s'abaisse de ce côté, en traversant ce bâtiment nous reviendrons aux enceintes externes qui sont camouflées sous des pelouses, et pourrons ainsi quitter le château... pour retrouver la pluie qui, loin de cesser, a repris de plus belle !

     

     À suivre ici

     


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