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Une randonnée sous la pluie
Mardi dernier 8 mai avait lieu une randonnée en faveur de l'association ALAVI-jalmalv36, et cette randonnée, comme vous pouvez le voir sur le lien précédent, avait lieu aux alentours du Moulin de Nouan, auquel j'ai consacré un poème publié dans mon recueil "Instants Secrets".Sur cette carte Michelin de la région d'Issoudun, dans l'Indre, vous apercevez deux flèches rouges en bas, à l'entrée du département du Cher : 1 - le Moulin ; 2 - La Croisette (l'image peut être agrandie).
Partis de la demeure de la Croisette, ancien château ayant appartenu à Agnès Sorel (qui était une fidèle cliente de Jacques Coeur dans la ville voisine de Bourges, et se vit plus tard offrir par le roi le fief d'Issoudun) et restauré par les actuels propriétaires également restaurateurs du moulin, nous marchâmes un peu plus de 7kms parmi champs et bois sous une pluie battante et souvent en glissant ou pataugeant dans la boue.
La demeure de la Croisette, aperçue de la route (avec les voitures des randonneurs)
La Croisette vue de près, sans les voitures et les personnes situées devant...
La maison d'habitation à droite date du XIXe siècle.
Le porche d'entrée avec la jolie 2CV des actuels propriétaires.La plaque explicative apposée à droite du porche (vous pouvez l'agrandir).
Le moment fort de la promenade (également apprécié de tous parce que nous y fûmes à l'abri !) fut la visite du moulin que nous ouvrit spécialement Jacques Guyard, l'actuel propriétaire qui l'a entièrement restauré et remeublé en 1986. Malheureusement la pluie nous empêcha d'en voir tourner les ailes, qui se mettent en mouvement lorsque l'on en hisse les voiles.
Le moulin sous la pluie sans ses voiles rouges, et porte ouverte (le moulin étant un musée, elle n'est actuellement ouverte que sur demande - je vous recommande d'en effectuer toute la visite guidée, très instructive et complète).
Au rez-de chaussée nous trouvons une exposition sur les moulins du Berry.
Un escalier nous invite à monter au premier.
Nous y découvrons avec étonnement le lit du meunier ("Meunier, tu dors !")
avec à sa droite l'axe de rotation de la meule relié au second étage.
Nous voici au second étage, face à Jacques Guyard qui nous explique le mécanisme du moulin.
Nous observons tout d'abord la trémie, réceptacle du grain à moudre.
Un extraordinaire enchaînement de roues dentées permet de transmettre le mouvement de rotation des ailes aux meules frottant l'une contre l'autre situées en dessous.
Jacques Guyard soulève le couvercle du tonneau contenant les meules : celle du dessus a un diamètre inférieur à la seconde dont la circonférence coïncide avec les bords du tonneau (on l'aperçoit sur la droite).
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la superbe charpente du "chapeau" de ce moulin.
En effet, il s'agit bien d'un "chapeau", que l'on peut faire pivoter pour l'orienter dans l'axe du vent dominant (vue prise vers le haut en arrière de la précédente).
Ici vous voyez mieux que la toiture se libère en enlevant les cales qui en soutiennent les poutres.
Là, vous voyez de l'extérieur d'où sort le madrier vu au second étage. Je suppose que la grande perche droite qui descend au sol en diagonale est un contrepoids pour le système des ailes. Elle est fixée à la toiture et c'est peut-être elle que l'on pousse d'en bas pour faire tourner le système.
Enfin, admirez la jolie girouette située à la pointe du toit ! Le moulin, un meunier et son âne...Vue vers l'extérieur depuis le second étage
Bientôt nous nous prîmes en photo devant l'édifice, et j'en profite pour vous faire découvrir l'amusant personnage surnommé "Don Quichotte".
Derrière le moulin, un parapluie, puis Don Quichotte et au fond, La Croisette.
Photo de groupe sur laquelle je ne figure pas, puisque c'est moi qui photographie !
Puis c'est le retour vers la Croisette, où nous attendent un bon feu de bois et un sympathique apéritif, car il est près de midi.
Voici le bâtiment principal, qui ne contient en fait qu'une vaste salle destinée à la location.
Jacques Guyard nous a allumé la cheminée...
au-dessus de laquelle trône une tapisserie du XVe siècle.
Pendant ce temps on ouvre les bouteilles de cidre fait "maison" (il n'y en a pas qu'en Bretagne et en Normandie !)et les randonneurs trempés vont enfin pouvoir se réchauffer ; et même pique-niquer sur place, à l'abri.
Pour terminer, je vous rappelle de ne pas manquer de visiter ce site dédié au moulin et à la Croisette, ainsi que le poème que je lui ai moi-même consacré, un jour où il tournait ...
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Commentaires
1marlalexSamedi 19 Mai 2012 à 12:00Une visite qui nous apprend tant de choses, merci. BisesRépondre
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