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Une promenade dans les anciens potagers
Il faisait beau... je suis partie me promener dans une région toute verte de la commune d'Issoudun, une des plus vastes zones de potagers.
Il faut savoir qu'Issoudun, célèbre depuis le XIe siècle où elle frappait sa propre monnaie, et le XIIe où elle était un point névralgique de la limite entre les royaumes de France et d'Angleterre (d'où ses hauts remparts et sa Tour), fut longtemps une très riche bourgade, qui profita des ramifications multiples (en en ajoutant même d'artificielles) de sa rivière, la Théols (qui se jette dans l'Arnon, lui-même affluent du Cher) afin de porter l'eau dans tous les quartiers bas de la ville, et d'alimenter non seulement des lavoirs, mais d'innombrables mégisseries qui ont fait sa gloire au siècle dernier (avec les malteries). La ville se vit également entourée de potagers en bordure de tous les bras de rivière qui la sillonnent, qui sont aujourd'hui encore très prisés - sauf dans certaines zones moins accessibles en voiture où je me suis promenée aujourd'hui et où il en reste surtout des vestiges.Voyez-en un aperçu sur cette carte : j'ai ajouté en rouge mon point de départ et le circuit de ma promenade, près de la voie ferrée très fréquentée Paris-Limoges-Brive (vous pouvez agrandir).
Je vais vous proposer de me suivre tout au long de ce petit périple - sauf à la fin où, décidant de longer la voie ferrée en sens inverse, je me suis trouvée prise dans des ronciers et ai dû me rabattre sur la voie pour revenir... mais chut ! il ne faut pas le dire ! (En effet il n'y a plus de passage sur ma dernière flèche rouge ; j'aurais dû faire le tour par la route).
Partie d'un ancien passage à niveau à l'entrée de la rue des Noues Chaudes, je prends ce petit chemin qui me laisse un petit bras d'eau canalisé sur la gauche, avec la voie ferrée sur ma droite. Ces bouleaux ont été si curieusement taillés que l'on dirait des palmiers !
Bientôt je trouve cette minuscule ruelle sur ma droite, qui conduit à un tunnel sous le chemin de fer.
Et c'est là qu'on trouve un ravissant petit chemin qui part sur la droite.
Ce sera la partie la plus agréable de la promenade (d'autant plus que je bénéficiais d'une ombre protectrice) c'est pourquoi je l'ai beaucoup photographiée.
De vieux jardins en bordure d'eau avec des abris vétustes.
Ils sont encore bien protégés, et la rivière apparaît derrière.
Quelques traces d'entretien encore, car les vieux - très vieux - de la ville y viennent parfois à vélo. J'en ai rencontré un : il ramassait ses haricots verts et les remportait à bicyclette jusqu'à l'autre bout de la ville, à 90 ans... et solide encore, svelte à vous couper le souffle !
Ce qu'on aperçoit de la rivière est superbe, et certainement il y a des potagers de l'autre côté, qui eux sont desservis par de vrais chemins plus larges.
En voici un encore assorti de sa maison d'origine ! Il paraît qu'il n'y a jamais eu autant de haricots verts cette année, avec la pluie qui est tombée... C'est comme pour mes cerises.
Par là ça se dégrade, mais ces saules me ravissent.
Les restes d'installations sont pourtant mignons !
Bientôt ce n'est plus qu'un vrai chemin de campagne qui s'ouvre à moi.
Et je remonte peu à peu vers le chemin qui formait autrefois passage à niveau avec l'endroit, de l'autre côté des voies, où j'ai laissé ma voiture.
En tournant à gauche et en laissant le train derrière moi je traverse un très joli pont...
... qui m'amène à une vaste allée goudronnée desservant d'imposants jardins toujours bien défendus.
Après le virage à gauche, je retraverse un bras de rivière qui cette fois est accompagné d'une petite chute, et porte des panneaux solaires... Est-ce pour réguler le cours de la rivière ? Je sais que c'est d'une grande importance ici.
Voici une vue plus large : sans doute s'agit-il ici du bras principal de la Théols.
Au moment de retourner sur la droite vers les rues de la ville, de vastes prés où l'on voit habituellement des ânes.
Me voici dans la rue du 19 mars 1962 : ce sont maintenant de belles demeures et de beaux jardins qui bordent la rivière.
Une prise de vue sur la droite, maintenant, et ô surprise, c'est un petit ruisseau qui part en frétillant !
Dernier bras d'eau, que j'aurai sur ma droite au moment de repartir contre la voie ferrée.
Mais voilà que le petit ruisseau que j'avais vu auparavant passe en-dessous de ma route puis sous la voie ferrée située à ma gauche ! Quelle complexité...
Encore une jolie vue sur la rivière à ma droite.
Et au bout de la route, ce passage sous les voies s'avère n'être qu'un cul de sac !
C'est là que je me suis empêtrée, puis ai retrouvé quasiment le même chemin pour revenir à mon point de départ, après avoir marché quelque temps le long de la voie.On a l'impression qu'Issoudun par le passé fut un lacis de passages pour une population principalement piétonne, et que cela s'est dégradé au XXe siècle.
N'importe, c'était une belle promenade ! Et vous, j'espère que vous avez aussi profité du soleil lors de cette belle journée !
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Commentaires
1aliverMercredi 3 Octobre 2012 à 12:00C'est un coin que je connais bien, je l'ai fais je ne sais combien de fois depuis que je suis petite. On y vois même les haies de mon jardin avant qu'elles ne soient vandalisées.Répondre
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