• Un poème de Kabîr (XXVI)


     
          Voici un poème de Kabîr, tiré du recueil que l'on a intitulé La Flûte de l'Infini en se référant aux thèmes de ses textes qui furent d'abord transcrits en anglais par Rabindranath Tagore puis traduits par André Gide. 

     

    Shiva dansant

     


        On trouve chez ce poète hindi du XVe-XVIe siècle un mélange d'hindouisme (shivaïste sans doute mais pas uniquement, et d'ailleurs quelle différence entre Shiva, Vishnou et Brahma pour le véritable dévot du dieu suprême...?) et de soufisme, ce qui en fait un grand mystique.

           Cependant c'était aussi un enseignant. Et comme nous l'avons compris avec Ramana Maharshi dans le précédent article, il utilisa la poésie non seulement pour s'exprimer, mais aussi pour transmettre à ses disciples un enseignement. En effet, quel langage est plus adapté que la poésie pour traduire ce que le cœur peine à formuler et que la raison ne peut concevoir ? 

     

    « Toutes choses sont créées par Dieu.
     L'Amour est Son corps.
    Il est sans forme, sans qualité, sans décadence.
    Cherche à t'unir à Lui.
    Ce Dieu indéterminé prend des milliers de formes aux yeux de ses créatures :
    Il est pur et indestructible.
    Sa forme est infinie et insondable.

    Il danse extasié et des vagues de formes s'élèvent de Sa danse.
    Le corps et l'esprit débordent de bonheur quand ils sont touchés par Sa joie infinie.
    Il est immergé dans toute conscience, dans toute joie, dans toute douleur.
    Il n'a ni commencement ni fin.
    Il tient tout dans sa Béatitude. »

     

         Ce poème montre de façon bouleversante la Réalité de Dieu en toutes choses, et combien ceci découvert la Vie n'est plus que Joie infinie, danse perpétuelle de formes indifférenciées...

     

     

    « Les cinq joyaux d'ArunâchalaSilence »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 2 Octobre 2015 à 17:39

    Que cette fin de journée te soit agréable 

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    2
    Vendredi 2 Octobre 2015 à 17:58
    Merci Rose. A toi également.
    3
    Vendredi 2 Octobre 2015 à 18:01

    Oui Aloysia ce Dieu prend de multiples formes, il n'y a qu'un seul et unique Dieu mais plusieurs chemins pour s'élever à Lui. Bises et bonne soirée

      • Vendredi 2 Octobre 2015 à 19:48

        Plusieurs chemins, plusieurs formes, tel est le "Jardin d'enfants" dans lequel nous évoluons... Musiques, couleurs, images, tout prend l'aspect qui nous attire... Mais nous pouvons encore y jouer tant que nous voulons ! Bisous, chère Danaé.

    4
    Vendredi 2 Octobre 2015 à 18:03

    un très beau texte que je comprends ... sauf que mon humanité, ma faiblesse est entière et je suis pas en joie tout le temps. 

    hier j'ai vu un reportage sur les soufis à Istanboul ; j'ai retenu que le soufisme se propageait en Inde. Et aussi cette forte relation à Dieu par la danse et par la musique, la récitation en cadence et en mouvement du nom de Dieu. 

    Pour la méditation de la montagne, tu fermes les yeux et te représente une montagne dans sa droiture, dans son assise, dans sa force, avec neige, sans neige, animaux paissant, soleil qui passe devant du matin à la nuit, lune, pluie, neige, brouillard et peu à peu, tu laisses la montagne venir en toi ou toi venir vers la montagne, et tu es la montagne.  Et tu es. 

    et je pense à cette phrase  " demeurez en moi et moi je demeurerai en vous". (Jean 15/4)

    Bises 

    5
    Vendredi 2 Octobre 2015 à 19:46

    Merci Durgalola. En effet cette méditation de la montagne est parfaite et je te remercie de me la communiquer. La joie promise par Kabîr n'est en effet pas à notre portée dans notre faiblesse et notre humanité... Elle n'est concevable que dans l'éclair du Don absolu de soi-même.

    6
    Samedi 3 Octobre 2015 à 09:51

    On se sent comme touché par la Grâce à la lecture de ce poème...

    Merci de nous le faire partager.

    Mes amitiés

    Alain

    7
    Samedi 3 Octobre 2015 à 10:09

    Oui, Kabîr sait transmettre le Souffle de la Grâce, et le lire est un délice... Belle journée, Alain.

    8
    Samedi 3 Octobre 2015 à 21:02

    L'amour sous toutes ses formes nous même à la spiritualité exprimée de différentes façons. nous venons tous d'une seule énergie. Universelle et océanique.

    J'ai fait le chemin du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle et là c'est une variante de Vézelay-Périgueux qui rejoint le chemin de Compostelle. J'ai donc fait Vézelay - Le puy en Velay. Les chemins qui vont à Saint Jacques viennent du toute l'Europe.

    Belle soirée Aloysia

    Bisous

    9
    Samedi 3 Octobre 2015 à 22:17

    Eh bien que de marche !! Tu as été jusqu'à Saint-Jacques ! Bravo !... Tu es une habituée alors. Je te remercie de tous ces éclairages et de tes gentilles visites. A bientôt.

    10
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 11:30
    Daniel

    Ce qui est formidable avec Dieu, c'est que chacun en a sa propre interprétation.

      • Dimanche 4 Octobre 2015 à 14:07

        S'agit-il vraiment d'une "interprétation" ?... Ne préférerais-tu pas "vision" ?

    11
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 12:41

    Kabir est un doux nuage qui enveloppe et apaise les cœurs et les âmes, quelle chance de rencontrer ses mots sur notre chemin... Beau dimanche Alyosa.  brigitte

      • Dimanche 4 Octobre 2015 à 14:09

        Merci, Brigitte, pour cette merveilleuse image que tu emploies pour désigner Kabîr : un "doux nuage"... On ne saurait mieux évoquer en effet la douceur apaisante de sa parole.

    12
    Dimanche 4 Octobre 2015 à 12:54

    ce poème fait du bien, pur et doux ! bon dimanche

      • Dimanche 4 Octobre 2015 à 14:10

        Oui Witney, vois comme Brigitte a su trouver les mots qui conviennent ! Bon dimanche à toi également.

    13
    Lundi 5 Octobre 2015 à 08:57

    Bonjour Aloysia,

    C'est très beau. Et je me sens bien petite à côté.

    J'ai particulièrment apprécié le commentaire d'Andrée

    merci  pour cette lumière

    Douce journée à toi

    smile

      • Lundi 5 Octobre 2015 à 10:03

        Merci Martine. Je te suis également dans tes voyages.

    14
    Mardi 6 Octobre 2015 à 15:37
    Daniel

    Ce qui est bien avec Dieu, c'est que chacun en a sa propre représentation.

      • Mardi 6 Octobre 2015 à 18:52

        Tu sembles te répéter, mais en fait le mot est changé... "Interprétation", "Représentation"'... L'évolution est subtile. N'est-ce pas justement là même la définition de "Dieu" : de correspondre à tout ce que l'on peut en attendre ?... 

    15
    Mardi 6 Octobre 2015 à 15:48

    Bonjour

    J'ai adoré ce poème

    Bisous

    16
    Mardi 6 Octobre 2015 à 15:57

    Bisous Wolfe.

     

    17
    Jeudi 8 Octobre 2015 à 23:40

    C'est bouleversant cette intensité qui contient tout et son contraire.

    "Il est immergé dans toute conscience, dans toute joie, dans toute douleur"

    et je pense que depuis quelque temps je souhaite écrire un texte ou un poème sur la "saudade"... trouverai-je les mots ?

      • Dimanche 11 Octobre 2015 à 17:09

        Bien sûr, tu trouveras...

    18
    Dimanche 11 Octobre 2015 à 15:56

    "Sa forme est infinie et insondable ..."  je le "sens" tellement ainsi que c'est presque insupportable, seulement presque et dans l'espace de ce presque il y a une vie. Amitiés.

      • Dimanche 11 Octobre 2015 à 17:12

        Ressentir l'infini est souffrance, pour nous qui sommes si petits... Mais je sais que tu le sens, toi qui es ouverte comme une fleur à l'immensité de la Vie.



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