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Par Aloysia* le 19 Avril 2013 à 12:00
Le soleil sourit, le printemps s'installe, aussi sommes-nous repartis pour une belle promenade du côté de Saint-Ambroix, à quelque 8 km à l'est d'Issoudun dans le Cher. Ce village est notamment célèbre pour les stèles gallo-romaines qui y ont été trouvées au début du 20e siècle, et qui sont aujourd'hui exposées dans les musées de Bourges, Châteauroux et Saint-Germain-en-Laye. Elles font l'objet d'une étude passionnante publiée par l'historien et archéologue berrichon Gérard Coulon.Voir les détails de cette étude ici ou en cliquant sur l'image
Mais hélas il ne reste plus à voir, à Saint-Ambroix, que les bords de l'Arnon (qui coule de là vers Charost puis Reuilly) et la campagne avoisinante, qui nous séduisirent d'ailleurs tout à fait.
Nous nous engageâmes dans un chemin longeant la rivière et tout rempli des chants des rossignols.
Dans ces fourrés encore tristounets, je baladai en vain mon appareil photos pour les enregistrer... Il n'en retint que le bruit du vent et de ma respiration. Voici donc un lien vers ce que j'entendis, afin que vous en profitiez.
Dans la campagne, les arbres isolés ont une personnalité particulière qui m'incite souvent à les photographier.
Tous différents, selon leur caractère et leur environnement, comme les humains... Et là-bas, des tas de cailloux qui sont en fait la réserve d'un cantonnier.
Nous voici auprès d'un bras de rivière qui entoure vraisemblablement une petite île : le terrain est privé, et il semble qu'un tronc ait été abattu pour joindre les deux rives.
Juste à côté, des moutons qui tondent consciencieusement l'herbe du verger.
Ils ne manqueront pas de paille !
La maison des propriétaires est accueillante avec toutes ses tulipes.
Elle est flanquée d'une belle grange à l'ancienne (dont hélas la toiture fatigue !).
Après les moutons, les chevaux. Un bien beau pays...
Encore un arbre brisé qui a retenu mon attention.
Et une autre jolie maison, dont nous trouvâmes le propriétaire en pleine sieste sur un transat sous le saule. Comme elle nous semblait loin de tout ! Nous y avions accédé par un simple chemin de terre, mais derrière la maison il était goudronné.
Là encore nous entendîmes toutes sortes de gazouillis, mais je n'étais décidément pas équipée pour les enregistrer.
Le soleil est réapparu pour inonder ce petit chemin traversant un bois, et mettre en valeur les feuilles nouvellement écloses.
Ce fut un enchantement alors de découvrir le beau domaine des "Peluyes", qui semble très lourd à entretenir pour son propriétaire.
Sur le côté, un pressoir.
Et peu après, un beau puits couvert.
La demeure principale semblait restée toute simple, apparemment habitée par un agriculteur.
... C'est du moins ce que je crus en apercevant le tracteur au loin sur ma gauche, lorsque nous remontâmes l'allée majestueuse et goudronnée qui menait au domaine.Petit à petit nous remontâmes vers Saint-Ambroix, traversant les champs et y découvrant des systèmes destinés à éloigner les corbeaux (une bouteille de gaz branchée sur un appareil qui libère en permanence une odeur destinée à les rebuter), ou cette bassine dans un champ de colza destinée à piéger les insectes nuisibles.
Le métier d'agriculteur est un métier complexe et qu'il faut une vie pour apprendre... Je le vois bien lorsque j'observe le savoir-faire de tous ces gens qui m'entourent et qui sont nés ici.Et c'est sur cette remarque que je vous abandonne, en attendant la prochaine sortie qui aura pour but de ramasser le muguet ! Nous ignorons s'il sera au rendez-vous, ce jeudi prochain...
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Par Aloysia* le 22 Mars 2014 à 12:00
Du côté de Civray, nous fîmes une promenade délicieuse, car le temps était au beau fixe...
(Agrandissez toutes mes images)
À l'arrivée, je fus surprise par tous ces champs en jachère, qui donnaient une impression d'antique savane à l'européenne. À 20 kms d'Issoudun nous étions dans le Cher, et avions quitté la zone d'agriculture intensive qui entoure la cité berrichonne.
Sur la droite de la route, quelques ruines miroitaient au soleil.
Mais sur la gauche, face à la ferme encore solide, le coq veillait sur ses poules.
Me voici garée sur la place de l'église, d'où démarrait notre randonnée. Je n'ai pas photographié celle-ci, située dans mon dos, persuadée de l'avoir déjà fait précédemment ; et puis elle était à contre-jour... Mais vous l'avez ici, et la verrez de loin au retour de promenade.
Justement, le soleil était si vif, quoique encore bas, que je distinguais mal dans mon viseur et loupai mes premières photos. Nous étions donc assez loin du village lorsque nous rencontrâmes cette jolie demeure située en pleine nature.
Du même endroit, voici le chemin sur lequel marchaient mes nombreux compagnons attirés par le temps superbe...
Un peu plus bas, je me sentis remplie de compassion pour ces pauvres arbres étouffés par le lierre...
Nous avions obliqué vers la droite quand des messieurs avertis me signalèrent une troupe de grues rassemblées à proximité d'un champ de maïs. Comme je n'avais emporté qu'un petit appareil compact (et qui a des taches sur l'objectif), le plan rapproché n'est pas très net ; mais à l’œil nu on ne les distinguait quasiment pas ! (Et dans le ciel, un oiseau sans doute en mouvement... alouette ou grue ?)
On ne ressentait pratiquement aucun souffle de vent ; cependant les grandes éoliennes, nombreuses dans les parages, bougeaient légèrement au fil de notre avancée, ce qui me prouva que même si elles avaient l'air immobiles, en réalité elles tournaient.
Mais alors là, je me demandai ce que l'agriculteur s'était amusé à faire dans ce champ avec son tracteur : il l'avait creusé d'ornières absolument spectaculaires ! Je pensais à de Grands Canyons pour lutins !
Ici c'était encore plus net ; il restait même encore des flaques dans certains couloirs.
Mais comme je traînais avec mes ornières, j'arrivai trop tard pour saisir ceux-ci : quatre chevreuils détalaient sur un pré vert... Et le temps de dégainer mon appareil, ils s'étaient éloignés au maximum et avaient obliqué sur un terrain de même couleur que leur pelage. Les voyez-vous ?
J'ai eu de la chance : ils ont continué à courir devant moi, ce qui m'a laissé le temps de mieux mettre au point.
Et avec le changement de luminosité, on les voit de mieux en mieux !
Mais nous finîmes par rejoindre le village, toujours entouré de champs en jachère, et agrémenté de jolies demeures comme celle qui possède cette tourelle.
C'est là que vous voyez l'église, de loin et bien orientée par rapport au soleil.
À l'entrée du village de ce côté, une basse-cour avec des oies.
Et puis d'anciennes ruelles qui renvoient des siècles en arrière... à peu de choses près : le fil tendu par exemple, semble être un fil à linge !
Enfin une petite place d'autrefois : mais là, tout s'écroule, le lierre a envahi le toit et les antennes fleurissent. Dommage !Il n'importe : c'était une promenade délicieuse.
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Par Aloysia* le 15 Juin 2014 à 12:00
J'habite la région depuis un moment, et pourtant je n'avais encore jamais eu l'occasion de visiter le marais de Bourges ; je ne parvenais même pas à trouver sur les cartes où il était situé, ni à comprendre par où je pouvais y pénétrer.Grâce à nos randonnées hebdomadaires, j'ai enfin eu la chance d'y être conduite. De plus, la journée était radieuse et la chaleur très supportable...
Il s'agit d'une vaste zone marécageuse (135 ha cultivables) traversée par l'Yèvre et la Voiselle, à l'est de la ville entre la route de La Charité (ainsi que la voie de chemin de fer) et celle de Nevers. Drainée et peu à peu domestiquée (notamment au XVIIe siècle par les Jésuites) pour obtenir des jardins potagers, elle a été classée en 2003 sur la liste des sites naturels (voir ici).Le Marais fait l'objet d'une stricte réglementation sur le plan de l'écologie, de la propreté et du savoir-vivre, du respect d'autrui comme des lieux. Si l'on excepte les chemins réservés aux marcheurs et aux cyclistes, on n'y circule qu'au moyen de chalands qui sont indispensables pour atteindre les nombreuses parcelles entièrement entourées d'eau (voir ici la Charte des usagers du Marais).
Nous y accédâmes par le Centre commercial situé au nord-est et parcourûmes d'abord le chemin longeant la voie ferrée, avant de descendre le long de l'Yèvre puis de remonter par une voie parallèle qui nous ramena en ville, et de replonger plus bas en pleine nature pour retraverser toute la zone en bordure de rivière.
Deux vues de la cathédrale apparaissant entre les frondaisons, et nous redescendons vers le quartier de la gare, pour nous réintroduire dans le Marais un peu plus bas, vers les "Quatre Pelles". Nous suivons un moment la rivière Yèvre, avec vue sur des maisons vraiment bien placées.
Puis nous traversons un pont et atteignons une zone très appréciée des pêcheurs et promeneurs, le chemin de la Digue de l'Yèvre.
C'est là que nous commençons à voir des retraités qui se font conduire à chaland pour visiter le Marais... Intéressant ! Cependant je n'ai pas pu trouver sur le net par quel biais cela se pratique. Il semble qu'il s'agissait en fait de promenades familiales, essentiellement, les parcelles n'étant accessibles qu'en bateau.
Un petit chemin part sur la droite tandis que les jardins apparaissent à gauche comme de véritables îlots.
Mais nous bifurquons et, après être passés devant un vaste potager agrémenté d'un héron - malheureusement factice - , nous pénétrons dans une zone forestière absolument délicieuse.Nous remontons alors par l'allée des Ribauds, parallèle, jusqu'en ville (apercevant au passage à nouveau la cathédrale, de plus près).
Et nous voici dans la rue, face au Vieux Bourges et à ses maisons à colombages.
Descendons le boulevard du Général Chanzy pour atteindre une nouvelle entrée et découvrir de nouvelles surprises.Et c'est de nouveau les bords de l'Yèvre et le retour par le Chemin de Caraqui. Au passage un vaste jardin retient nos regards par ses décorations multiples et les dictons paysans dont son grillage est décoré. Il s'agissait d'une animation culturelle (exposition d'artistes divers) qui venait juste de se terminer.
Encore quelques vues de rêve, et nous voici sortis du Jardin Merveilleux...
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Par Aloysia* le 12 Septembre 2014 à 17:05
Avec la rentrée de septembre reprennent nos randonnées. Et il faut bien dire que, si le paysage alentour est un peu monotone, le temps aéré par contre nous a fait croire par instants que nous marchions au bord de la mer !La première de nos marches a toujours lieu traditionnellement à partir du Bois du Roi, tout près d'Issoudun.
À la sortie du bois, nous rencontrons la campagne à perte de vue. C'est à peine si quelques fermes en émergent telles des îlots.
Dans les premiers temps, nous longeons encore le bois, et nous félicitons de l'ombre propice, tout comme du fait que dans notre région quelques bosquets restent ici et là pour rendre le paysage souriant malgré le remembrement.
Bientôt nous sommes au bout, prêts à entamer la grande boucle à travers champs.
Tout occupée à retenir mon chapeau emporté par le vent, je n'ai guère pris de vue supplémentaire... jusqu'à l'arrivée au village des Bordes, où nous rencontrâmes d'immenses enclos à chevaux.
Au loin, les grandes bâtisses que sont les malteries d'Issoudun (avec à droite le bois que nous allons rejoindre après avoir contourné les enclos).Un peu plus à gauche, apparaissent dans le lointain le clocher de l'église Saint-Cyr, le château d'eau et la Tour Blanche, soit le centre historique d'Issoudun.
Une cavalière nous salue tout en brossant son cheval.
En face, des granges avec la paille et l'eau pour les animaux.
Une jument s'abrite dans ces stalles avec peut-être son poulain... Je la distinguais mal et l'appareil photo encore moins.
Mais voici semble-t-il un poney qui broute au loin.
Devant, ces magnifiques chevaux forment un joli couple, près d'un âne gris.
Nous intéressons le poney, qui accourt !
L'âne me regarde gentiment, mais fuit la clôture qui est électrifiée !
Après lui, ces chevaux sont très beaux également...
Le poney est venu jusqu'à nous ! Mais ce sera ma dernière photo, car de retour dans le bois je n'ai plus trouvé matière à aucun cliché...Jusqu'à une prochaine fois !
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Par Aloysia* le 27 Septembre 2014 à 18:29
La dernière randonnée dans ce secteur datait de septembre 2011, et pourtant je m'en étais souvenue et n'ai voulu pour rien au monde manquer celle-ci. Cette fois je n'oubliai pas l'appareil photos.Primelles est un village du Cher situé non loin de Saint-Florent-sur-Cher, à un quart d'heure d'Issoudun. Son église du XIIe siècle, que je n'ai vue que d'extérieur, est le point de départ d'un pèlerinage annuel à la Croix de Saint-Firmin, située en plein bois.
Voici l'église avec à droite l'entrée de l'ancien cimetière aujourd'hui désaffecté.
J'y ai fait un petit tour ; quelques pierres tombales apparaissent encore.
Notamment cette importante stèle encore entourée de sa grille.
Les feuilles d'acanthe ornant les chapiteaux des colonnes du porche habillent élégamment cette bâtisse classée aux monuments historiques depuis 1911.
Saint Firmin, évêque d'Amiens et martyr du IIIe siècle de notre ère, passa dans ce secteur et s'y réfugia un moment, avant d'avoir la tête tranchée comme il arrive encore à d'autres de nos jours ...Le pèlerinage traditionnel s'y accomplit chaque année en septembre, et pour cette occasion le chemin d'accès est toujours soigneusement remis en état, si bien que nous projetons notre promenade à ce moment afin d'en profiter.
Nous partons donc par une belle allée bien fauchée.
Aux alentours les bois ne sont guère entretenus ; mais ce sera le cas pratiquement toute la promenade. Et cela en fera le charme !
J'ai plaisir à photographier tout ce qui "fait désordre" - ce qui n'obtint pas toujours le rendu désiré au final. La photographie est un art !
Des baies surgissent des côtés, tantôt rouges, tantôt noires.
Des arbres effondrés apparaissent de loin en loin.
Des buissons de brémailles surgissent, offrant leurs chevelures abondantes et crépues.
Ou les troncs adoptent des formes bizarres....
En fait en revenant de Côte d'Ivoire, j'avais remarqué que la "forêt vierge" existait aussi en Berry.
À partir de la Croix de Saint-Firmin le paysage change, ainsi que l'aspect des sentiers.
Quoique ceux-ci soient toujours soigneusement balisés.
Nous nous trouvons sur les terres de Seigneur de Thoux, celui-là même qui avait offert son hospitalité à Firmin autrefois pourchassé, et lui avait donné la possibilité de se bâtir en plein bois un petit monastère.
Mais enfin bon, le monastère n'est pas ce hangar...
La terre est plus noble et les bois plus hauts, car nous pénétrons dans une belle chênaie.
Les glands jonchent le sol....
Bientôt apparaissent des fougères, pour mon plus grand plaisir.
Un petit massif de "piquants" qui ne sont pas du houx ; je ne sais ce que c'est.
Des panneaux à chaque entrée de bois signalent qu'il est "formellement interdit de ramasser du bois", et il n'y a que cela partout !!
J'ai aimé la manière dont la mousse s'est posée sur toutes les aspérités de l'écorce de cet arbre.
Encore une sorte d'arche...
Puis, comme nous longeons un champ, nous trouvons cette tranchée que j'ai souvent remarquée par ici lorsque des bois jouxtent des champs. De l'idée d'anciennes fortifications romaines je suis revenue peu à peu à l'idée d'anciennes haies, peut-être pour retenir l'eau ou les bêtes.
Encore un arbre tombé que nous devons contourner.
Les indications se multiplient. C'est le paradis des marcheurs !
Pour rejoindre Primelles nous adoptons un chemin bien tracé, mais tout environné encore de bois mort.
Au pied d'une souche nous trouvons même quelques Pieds de mouton, mais ils sont vite ramassés !!
Un T : il faut savoir où l'on va.
Il penche, il penche encore ! Les petits soutiennent le grand...
Nous sommes heureux de marcher à l'ombre, car le soleil cogne.
Et malgré cette lumière mon appareil use parfois du flash. Il y a un arbre immense tombé là-bas, formant de loin l'aspect d'une grande langouste noire... Mais je n'ai pas su trouver l'angle pour le saisir correctement.
Nous sommes arrivés ; et comme la fois précédente nous goûtons sous un beau marronnier. Qui cette fois est encore vert d'ailleurs, la saison ayant été correctement arrosée.
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