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Par Aloysia* le 26 Décembre 2014 à 22:02
Pierre levée de l'abîme
Dionysos Osiris Orphée
Le Christ se multiplie à l'infini
Rayon lancé des hauteurs sublimes
Jusqu'aux tréfonds de l'ombre
Il naît inonde et réunit
Ô Petit Roi de Gloire
Tes voies sont douces
Et tes chemins sont merveilleux
Berger de la montagne
Roi des contrées lointaines
J'ai porté mes trésors jusqu'à ton nid de paille
Et cherché Ta Demeure
Au creux de l'invisible
De rêve en rêve
Courant sur les nuages
J'ai compté les étoiles
Qui me sautaient aux yeux comme des papillons
Toutes plus éclatantes
Plus belles et plus chères
Mais Petit Prince
Elles ne sont pas Toi
Elles sont Ta couronne
J'ai poursuivi ma route
Et chaque vêtement tour à tour endossé
Me conduisait vers Toi
Chaque puits du désert portait Ta ressemblance
Chaque image était signe
Et Ton Cœur englouti sous une croûte obscure
Aspirait mes pensées absorbait ma substance
Emportait la poussière accrochée à mes flancs
Aujourd’hui me voici
Déposée devant Toi
Suis-je souffle ou senteur
Vestige ou souvenir
Absence ou ignorance
Au creux de ton sommeil
J’ai trouvé le repos
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Par Aloysia* le 30 Décembre 2014 à 20:02
Colonne
Tu pleures par mille points
Et tes larmes s’évadent glissant à l’infini
Formant fleuves rivières
Mondes et lumières
Et je me suis perdue parmi les papillons
Qui volent et les senteurs
Des fleurs
Colonne
Statue-fontaine
Je presse ton nez tes yeux
Pour empêcher l’eau de couler
Colonne
Fontaine
Tu t’épanches et tu saignes
Et tu te perds dans l’infini
Tu fonds en un lac bondissant
Miroitant éclatant de reflets multiples
Infiniment divers
Mais je t’en prie ne pleure plus
Retiens ce fleuve chaud qui coule de ton sein
Malgré toi
Mère trop aimante
Tu as oublié d’Être
Ton cœur palpite au rythme de son effusion
Comme une tourterelle effrayée
Rassure-le de tes mains
Et panse ses blessures
Redeviens la Colonne
Sois la cime enneigée
Qui règne dans le Ciel
L’impassible altitude
Où le gel transparent se fait pur Diamant
Et quand ton cœur s’oublie
Quand se ferment tes yeux
Sphinx Pilier
Originel
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Par Aloysia* le 9 Février 2015 à 08:24
J’ai dessiné le Soleil
Pour me souvenir de Toi
Mais il n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
La Ténèbre insondable
Son Reflet
J’ai dessiné la Vie
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
Le spectre de la Mort
Son Reflet
J’ai dessiné l’Amour
Pour me souvenir de Toi
Mais il n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
L’Horreur défigurée
Son Reflet
J’ai dessiné la Joie
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
La Douleur Infinie
Son Reflet
J’ai dessiné la Foi
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme ont surgi
L’Angoisse et la Terreur
Ses Reflets
J’ai fait une machine
Pour me véhiculer
Cela s’appelle un Corps
Et alors ont surgi des myriades de corps
Des reflets de reflets tous sans fin reflétés
Et dans la profusion
Et dans la confusion
Je me suis égarée
Car creusant plus avant
Je m’enfonçais toujours de plus en plus profond
Et perdais peu à peu
Le fil originel
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Par Aloysia* le 14 Juillet 2015 à 16:57
Voici un poème qui évoque l'incapacité de l'ego à se saisir de la Vérité.
Il s'échouera toujours à Ses pieds ; et le Chant merveilleux qu'elle chante lui restera à jamais inaccessible. Telle la falaise il s'effritera devant ses vagues et seul pourra s'y baigner le sable qui résultera de sa dissolution.À vouloir saisir l’Invisible
Le Barbare se brise au Feu Central
La Colonne immobile où s’aveugle l’Amour
Aux lambeaux de sa vie
Se meurt le Chant
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Par Aloysia* le 16 Mars 2016 à 16:43
Photo prise en février 2015J'ai cru toucher la Vérité
Mais mon bras est passé au traversJ'ai cru voir une maison
Mais il n'y avait qu'un trou dans les arbresJ'ai cru voir vivre un monde
Mais ce n'était qu'un Vent remuant des choses mortesLe Feu qui palpitait
Projetait alentour un mirage mouvant
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