•      Le poème ci-après fait allusion à trois autres textes. Deux poèmes que j'ai déjà écrits et qui figurent sur ce blog (Autrefois et Au seuil du silence), et un de Théophile Gautier (Lamento) mis en musique par Hector Berlioz (Au cimetière), dans l'optique du rassemblement des éléments dispersés que j'évoquais dans l'article précédent De quelles Amériques

     

    Un chant

     

     

    Autrefois
    le Souffle était Lumière
    et le Vent était Vie

     

    Et tandis qu’une à une j’effaçais tes blessures
    allumant des étoiles plus claires que le Jour

     

    Je percevais ce chant
    si profond et si doux
    si grave et si puissant
    que je l’entends encore monter comme la mer

     

    Des profondeurs il pleure
    telle une voix amie
    trop oubliée perdue
    La voix de la colombe affligée sur son if

     

    Des lointains il m’appelle
    emportant mes pensées évadées du silence
    et levant l’inouï voile de l’innocence  

     

    Rumeur d’une autre vie
    charme de l’ineffable

     

    Un chant
     
     
     

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    Atlantide engloutie

     

     

    Un jour la vaste mer avait tout recouvert
    Plongeant dans le sommeil Atlantis oubliée
    Et Ys ensevelie


    Et dérivant parmi les flots
    Je ne voyais plus les piliers
    D’où s’élançaient jadis mes pensées irisées


    Je ne voyais plus le bassin d’or
    Où se miraient mes regards diaprés


    Flottant à l’aventure
    Dans un bouillonnement constant
    Je ne percevais plus
    Le son prodigieux des cloches de la cathédrale


    Le bourdon inouï
    De son cœur endormi


    Le rêve m’emportait sur la crête des vagues


    Ô mon Ys endormie
    Ma patrie ma maison
    Je vois fondre la mer qui reflue aujourd’hui


    Ô roches d’autrefois
    Ô sable de la rive


    Quand la vague a glissé douce comme un baiser
    Il ne reste plus rien des mots que j’ai gravés


    Il ne reste que Toi le marbre immaculé
    Et que le Cœur parfait qui sonne à l’infini

     

     


    Dans ce Prélude de Claude Debussy consacré à la ville d'Ys engloutie, vous entendez le bourdon de la cathédrale qui sonne dans le grave, particulièrement à la fin... Enfin, moi c'est ce que je ressens mais les pédagogues voient les choses avec moins de délicatesse (ici tout est expliqué)

     

     

     


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    Conifères à demi morts

     

     

    Mes pensées sont des cathédrales de Silence
    Leur transparence inonde l’univers de Clarté

    Mais de ces troncs séchés ne reste que l’absence
    Cadavres habillés d’une vie illusoire
    Ils tombent devant moi et je m’assieds sur eux

     

     


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