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Par Aloysia* le 18 Octobre 2008 à 12:00L'Aile qui emporte, l’Âme qui inspire... L'infiniment grand, l'infiniment petit ; l'infiniment élevé, l'infiniment profond ; l'infiniment extérieur, l'infiniment intérieur ; l’Éternel Masculin, l’Éternel Féminin... Dans l'immensité, c'est le féminin qui ici encore appelle au dépassement de soi, à la conquête d'un nouvel espace et de nouvelles forces.
C'est ainsi que s'exprimait Goethe à la fin du second Faust : "L’Éternel féminin nous tire en avant", alors qu'il avait débuté le premier avec cette affirmation : "Au commencement était le Verbe" - donc le Masculin.
C'est revenir à ce que disait Jean Ferrat derrière Louis Aragon : "La Femme est l'avenir de l'Homme."
En fait il s'agit d'une nouvelle gestation ; il s'agit de remettre au monde une nouvelle humanité.
(Nuage stellaire dans la Nébuleuse d'Orion)Puisque la vie n'est qu'un bruissement d'aile
Du premier jusqu'au dernier jour,
Puisque mûrir c'est n'avoir plus que d'Elle
En guise d'Amour,
Je veux périr
Sans coup férir,
Je veux transir
Dans l'œuf qui vire...C'est là que fuit l'abîme
Dont la nichée s'exhume
Comme une fraîche couvée,
Dans sa dentelle de larmes arrosée.Oh ! Que naisse d'un flot limpide
L'unique fleur du Jour,
Celle dont le pétale
Sort de ma peau, de mon ventre et de mes reins !L'âcre et douce mystérieuse envolée,
Issue de l'ignorance au lointain fabuleux,
La seule peine infinie qui vaille
Qu'un souffle m'ait jamais traversée !
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Par Aloysia* le 14 Avril 2009 à 12:00
Les bosquets sont nappés d’argent,
La nuit s’éclaire de la couleur des lampes ;
Le vent remue les branches comme on presse un aimé :
Il passe, effleure les cheveux des arbres
Qui se dressent, puis retombent,
Et il les prend encore,
Comme pour les pétrir
De son Amour impérieux et doux.
Je le respire avec délices :
Il est tendre et sucré, et parfumé et pénétrant,
Et meilleur à mon cœur
Que l’ambroisie la plus divine ;
Il m’emplit
De son Souffle ineffable.
Je respire l’oiseau et je respire l’arbre,
Je respire la terre et ses cheveux d’argent,
Je respire le monde qui dort, et la nuit
Qui descend, et bien plus,
Et bien plus que cela…
Je respire les roses, et les fleurs alanguies,
Et les cœurs des humains qui sont comme des fleurs,
Et leurs âmes qui sont ainsi que des pétales,
À s’exhaler la nuit en senteurs enivrées,
Et à s’ouvrir si lentement tout une vie,
Mais bien plus que cela.
Je respire la Vie ainsi qu’une senteur
Douce et puissante issue de l’Univers,
Je respire l’Amour qui revêt toute chose
Du manteau blanc des noces,
Je respire la Force et la Joie d’être là,
La Volonté de Vivre, et vivre uniquement
Toute l’éternité !
Ô Souffle frémissant,
Léger danseur,
Amoureux tournoyant et compagnon du ciel,
C’est l’été !
L’été premier du monde peut-être ?
Or la nuit est sans tache,
Et bientôt elle scintillera de tout son éclat !
… Mes yeux se sont ouverts ainsi que des fenêtres
Et mon front s’est paré d’un astre fixe et pur ;
La nuit tout embaumée immense me pénètre,
Et mon œil transparent devient l’unique Azur
Où se logent enfin les animaux couplés,
Nouvelle Arche divine offerte pour survivre !
Ô mon unique Amour… Soleil renouvelé,
J’attends que Ton Vouloir lumineux me délivre...
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Par Aloysia* le 26 Septembre 2009 à 12:00
L’automne est ma saison mystique
Le mois bleu c’est le mois de la Vierge
Azur diaphane couleurs de vitrail
Lumière brisée en cristaux
Acreté laiteuse du couchant
Le mois blanc c’est le mois de la Balance
Qui s’épanouit en pur oxygène des cimes
Et m’auréole le front quand je respire
Comme issu des pierres d’une crypte
Tout irisé de splendeurs saintes
Le mois d’or c’est le mois du Scorpion
Plus riche que tous les riches
La nature s’y charge de parures sublimes
Qui ne sont que sa fin annoncée par détour
Cet or qui sera boue
C’est sa couronne son apogée
Sa glorification du Beau
Mêlée au blanc de l’air
Au bleu du ciel
Et je suis traversée de ces froides couleurs
Qui sont prière ardente
Et me laissent figée
En extase
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Par Aloysia* le 30 Août 2010 à 12:00
Ce poème est le résultat de ma plongée dans l'astrophysique ...Je craque une allumette
L’univers se déplie
Comme un ressort lâché
Des bulles de lumière
Dérivent dans la nuit
Je souffle sur les bulles
Et les voici qui fuient
Brillantes transparentes
Irisées et tremblantes
Dans le vide béant
Explosion de la vie
Tu es partout la même
Au cœur de la matrice
Dans la graine sous terre
Aux confins du big bang
Depuis l’infime point
De la flamme première
Jusqu’à la force ultime
De la pensée humaine
Ce monde est Volonté
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Par Aloysia* le 5 Décembre 2010 à 12:00Le gel nous a saisis, figés
Et sous la brume bleue qui tenait lieu de ciel,
La neige immaculée, crissante,
Nous a montré ses envolées sableuses
Au fouet des vents glacés.
Nous avons vu la Terre rayonner,
Comme transparente en son halo doré,
Et l’horizon se fondre en nuée cotonneuse
- En « Dame Blanche »…
Notre auto devenue traîneau,
Nous avons navigué vers son mystère embué,
De vision en vision…
Le soleil a surgi comme un astre écarlate
Des profondeurs blafardes,
Et la lune en son disque plein
Apparut un matin entre les brumes grises
Comme un autre soleil !
Nous avons même vu la féerie du givre,
A la lampe avant l’aube,
Denteler tous les arbres
Ainsi que des lueurs précieuses
Phosphorescentes dans la nuit…
Et puis, tout a fondu.
Effusion noircissante, effusion liquéfiante,
Effusion réductrice… !
La neige constellée
Est devenue l’eau plate.
La transfiguration
Est redevenue vie.
Oh ! Dire que nous avons préféré
La commodité d’une eau courante
A cet éblouissement de lumière
Tombée du ciel pour transformer la terre !
- Oh ! Mère, pour nous réconforter,
Tu as donc renoncé
A ta radieuse virginité !20 janvier 1985
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