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         Je voulais vous parler ici d'une jeune femme qui peint et dont le talent m'a touchée, et voici que le tableau que je choisis pour vous la présenter s'inspire d'un poème de Victor Hugo ! Je vais donc multiplier les sujets.

        Il s'agit de Céline Mirassou. Agée d'une trentaine d'années et originaire de Corrèze, elle s'est essayée successivement à de nombreuses techniques de peinture, avant d'organiser une exposition et d'ouvrir un site qui témoignent de la variété de son inspiration. Je vous invite à visiter ici ce dernier, en vous attardant particulièrement sur la qualité du dessin, tant dans la section qui porte ce nom, que dans ses reproductions de statues dans la section "surréalisme"; mais vous observerez aussi la richesse  des couleurs dans les parties "abstrait"  et "asiatique".
        Ce qui m'a le plus étonnée chez elle, c'est que, plasticienne en privé c'est une sportive de métier ; et justement cette qualité de sportive me semble particulièrement s'exprimer dans l'attention qu'elle porte au corps, comme dans le jaillissement des couleurs témoignant d'une vitalité intense.

        Voici le tableau que je vous offre en exemple : représentant un petit amour de style 18e, il cite en filigrane, sans les alinéas, tout le texte (ou presque : il manque les deux dernières strophes) du poème de Victor Hugo dont il porte le titre (Puisqu'ici bas toute âme...)... Et moi qui suis tant habituée aux mélodies que l'on charge d'interpréter les beaux poèmes, je suis ici en admiration devant l'aptitude qu'a Céline d'exprimer une oeuvre littéraire sous une forme plastique.
     


    undefinedCéline Mirassou : "Puisqu'ici-bas toute âme..." - Huile (2005)
     
     
     

    Puisqu'ici-bas toute âme

      
    Puisqu'ici-bas toute âme
    Donne à quelqu'un
    Sa musique, sa flamme,
    Ou son parfum ;

    Puisqu'ici toute chose
    Donne toujours
    Son épine ou sa rose
    A ses amours ;

    Puisqu'avril donne aux chênes
    Un bruit charmant ;
    Que la nuit donne aux peines
    L'oubli dormant ;

    Puisque l'air à la branche
    Donne l'oiseau ;
    Que l'aube à la pervenche
    Donne un peu d'eau ;

    Puisque, lorsqu'elle arrive
    S'y reposer,
    L'onde amère à la rive
    Donne un baiser ;

    Je te donne, à cette heure,
    Penché sur toi,
    La chose la meilleure
    Que j'aie en moi !

    Reçois donc ma pensée,
    Triste d'ailleurs,
    Qui, comme une rosée,
    T'arrive en pleurs !

    Reçois mes voeux sans nombre,
    Ô mes amours !
    Reçois la flamme ou l'ombre
    De tous mes jours !

    Mes transports pleins d'ivresses,
    Purs de soupçons,
    Et toutes les caresses
    De mes chansons !

    Mon esprit qui sans voile
    Vogue au hasard,
    Et qui n'a pour étoile
    Que ton regard !

    Ma muse, que les heures
    Bercent rêvant,
    Qui, pleurant quand tu pleures,
    Pleure souvent !

    Reçois, mon bien céleste,
    Ô ma beauté,
    Mon coeur, dont rien ne reste,
    L'amour ôté !

    Victor Hugo, les Voix intérieures
     

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    (Cliquez sur l'image pour rejoindre le site)
     


    Parenthèses Célestes
    Plumes irisées
    Vagues qui refluent vers une rive ouverte
    La fleur éclate et crie au vent sa vie
    Son œuvre et son vouloir
    C'est le bleu du désir parfait
    Calice d'idéal


     
     

     

     

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  •       Chers amis,

          Je vous ai abandonnés un moment mais reviens avec une cargaison d'idées d'articles. Sans parler des occasions que j'ai manquées, quand je suis en voiture et vois un truc génial mais n'ai pas l'appareil photos sur moi : par exemple ce dimanche, le Papy conduisant son caniche au marché à la brocante d'Aubigny-sur-Nère dans une poussette... Fallait voir les oreilles du caniche ravi voler au vent ! Et la semaine précédente, tout le troupeau de vaches brun clair couché au pied d'un arbre énorme, dans un pré cerné par des bosquets... Je vous en donne au moins une idée.

          Je débuterai aujourd'hui par la nouveauté du moment (et la facilité  pour moi) : en vous montrant le beau travail de Lyriann, peintre, poète, photographe, cinéaste, réalisateur et formateur !

          En effet, en vue d'un prochain festival, il a réalisé un reportage sur un peintre des environs de Cahors, Pierre d'Huparlac. Cet artiste originaire de Bordeaux aime à insérer de l'écrit dans ses toiles, sortes de grafitis sur des murs sombres d'où émergent des fenêtres de couleurs vives (voir également ici).

         Le film disponible par Dailymotion est un avant-goût, distinct mais évocateur, du court-métrage de 26 mn réalisé par Lyriann pour le représenter à l'oeuvre. De plus, la musique originale de Mick Byrds est absolument superbe.

    (NB : Alain Subrebost, dont le nom est visible au départ, est celui qui dirige la société de production audiovisuelle du Périgord Noir, "Kodo Prod". Mais à la fin de la vidéo, vous verrez dans le générique les noms de ceux qui ont travaillé à sa réalisation).

     Documentaire à voir ici.

     

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        Chers amis,

        Vous êtes maintenant habitués à une certaine instabilité dans le design de ce blog, depuis mon "dérapage" de début décembre.

        Eh bien, bonne nouvelle ! Du moins je l'espère : je crois avoir récupéré l'ancien design.
        Mais pour le remettre en place il va me falloir encore tâtonner grave...

        Alors si vous retrouvez cette page sens dessus-dessous, ne vous en étonnez pas !!

        À force je vais bien finir par y arriver...

     

     

    Perrot.jpg

    Création d'un blogueur qui signe "A.P.",  dans sa "période Picasso"
    (Blog du "chat noir bohémien")

     

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       Voici un poème superbe que Paul Eluard écrivit en regardant travailler Picasso... lui-même non moins extraordinaire à observer dans sa transe créatrice... De quel tableau s'agit-il ? Je ne sais, et l'illustration que j'ajouterai ne sera qu'un exemple sans rapport direct avec le sujet.

     

    Picasso-laguerre-lapaix.jpg
    Picasso - La Guerre et la Paix, fresque réalisée en 1952 à Vallauris

     

    Entoure ce citron de blanc d’œuf informe
    Enrobe ce blanc d’œuf d’un azur souple et fin
    La ligne droite et noire a beau venir de toi
    L’aube est derrière ton tableau
     

    Et des murs innombrables croulent
    Derrière ton tableau et toi l’œil fixe
    Comme un aveugle comme un fou
    Tu dresses une haute épée vers le vide
     

    Une main pourquoi pas une seconde main
    Et pourquoi pas la bouche nue comme une plume
    Pourquoi pas un sourire et pourquoi pas des larmes
    Tout au bord de la toile où jouent les petits clous
     

    Voici le jour d’autrui laisse aux ombres leur chance
    Et d’un seul mouvement des paupières renonce

     

    Extrait de "Poésie Ininterrompue" (1946) : Le travail du peintre.

     

       Evidemment, je ne puis m'empêcher de dédier ce poème à Tilk (Fernando Bronchal), qui avec ses origines espagnoles présente bien des points communs avec le maître !

       Et voici maintenant l'interprétation majestueuse qu'en donne Francis Poulenc, sous forme d'une mélodie avec piano ici interprétée par Noël Lee, pianiste, et Bernard Kruysen, baryton.

     

     

     

     

     

    Poulenc-au-piano.jpg

    Francis Poulenc au piano

     

     

     

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