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Par Aloysia* le 18 Mars 2008 à 12:00Je voulais vous parler ici d'une jeune femme qui peint et dont le talent m'a touchée, et voici que le tableau que je choisis pour vous la présenter s'inspire d'un poème de Victor Hugo ! Je vais donc multiplier les sujets.
Il s'agit de Céline Mirassou. Agée d'une trentaine d'années et originaire de Corrèze, elle s'est essayée successivement à de nombreuses techniques de peinture, avant d'organiser une exposition et d'ouvrir un site qui témoignent de la variété de son inspiration. Je vous invite à visiter ici ce dernier, en vous attardant particulièrement sur la qualité du dessin, tant dans la section qui porte ce nom, que dans ses reproductions de statues dans la section "surréalisme"; mais vous observerez aussi la richesse des couleurs dans les parties "abstrait" et "asiatique".
Ce qui m'a le plus étonnée chez elle, c'est que, plasticienne en privé c'est une sportive de métier ; et justement cette qualité de sportive me semble particulièrement s'exprimer dans l'attention qu'elle porte au corps, comme dans le jaillissement des couleurs témoignant d'une vitalité intense.
Voici le tableau que je vous offre en exemple : représentant un petit amour de style 18e, il cite en filigrane, sans les alinéas, tout le texte (ou presque : il manque les deux dernières strophes) du poème de Victor Hugo dont il porte le titre (Puisqu'ici bas toute âme...)... Et moi qui suis tant habituée aux mélodies que l'on charge d'interpréter les beaux poèmes, je suis ici en admiration devant l'aptitude qu'a Céline d'exprimer une oeuvre littéraire sous une forme plastique.Puisqu'ici-bas toute âme
Puisqu'ici-bas toute âme
Donne à quelqu'un
Sa musique, sa flamme,
Ou son parfum ;
Puisqu'ici toute chose
Donne toujours
Son épine ou sa rose
A ses amours ;
Puisqu'avril donne aux chênes
Un bruit charmant ;
Que la nuit donne aux peines
L'oubli dormant ;
Puisque l'air à la branche
Donne l'oiseau ;
Que l'aube à la pervenche
Donne un peu d'eau ;
Puisque, lorsqu'elle arrive
S'y reposer,
L'onde amère à la rive
Donne un baiser ;
Je te donne, à cette heure,
Penché sur toi,
La chose la meilleure
Que j'aie en moi !
Reçois donc ma pensée,
Triste d'ailleurs,
Qui, comme une rosée,
T'arrive en pleurs !
Reçois mes voeux sans nombre,
Ô mes amours !
Reçois la flamme ou l'ombre
De tous mes jours !
Mes transports pleins d'ivresses,
Purs de soupçons,
Et toutes les caresses
De mes chansons !
Mon esprit qui sans voile
Vogue au hasard,
Et qui n'a pour étoile
Que ton regard !
Ma muse, que les heures
Bercent rêvant,
Qui, pleurant quand tu pleures,
Pleure souvent !
Reçois, mon bien céleste,
Ô ma beauté,
Mon coeur, dont rien ne reste,
L'amour ôté !
Victor Hugo, les Voix intérieures
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Par Aloysia* le 18 Mai 2010 à 12:00
Chers amis,Je vous ai abandonnés un moment mais reviens avec une cargaison d'idées d'articles. Sans parler des occasions que j'ai manquées, quand je suis en voiture et vois un truc génial mais n'ai pas l'appareil photos sur moi : par exemple ce dimanche, le Papy conduisant son caniche au marché à la brocante d'Aubigny-sur-Nère dans une poussette... Fallait voir les oreilles du caniche ravi voler au vent ! Et la semaine précédente, tout le troupeau de vaches brun clair couché au pied d'un arbre énorme, dans un pré cerné par des bosquets... Je vous en donne au moins une idée.
Je débuterai aujourd'hui par la nouveauté du moment (et la facilité pour moi) : en vous montrant le beau travail de Lyriann, peintre, poète, photographe, cinéaste, réalisateur et formateur !
En effet, en vue d'un prochain festival, il a réalisé un reportage sur un peintre des environs de Cahors, Pierre d'Huparlac. Cet artiste originaire de Bordeaux aime à insérer de l'écrit dans ses toiles, sortes de grafitis sur des murs sombres d'où émergent des fenêtres de couleurs vives (voir également ici).
Le film disponible par Dailymotion est un avant-goût, distinct mais évocateur, du court-métrage de 26 mn réalisé par Lyriann pour le représenter à l'oeuvre. De plus, la musique originale de Mick Byrds est absolument superbe.
(NB : Alain Subrebost, dont le nom est visible au départ, est celui qui dirige la société de production audiovisuelle du Périgord Noir, "Kodo Prod". Mais à la fin de la vidéo, vous verrez dans le générique les noms de ceux qui ont travaillé à sa réalisation).
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Par Aloysia* le 15 Janvier 2011 à 12:00
Chers amis,
Vous êtes maintenant habitués à une certaine instabilité dans le design de ce blog, depuis mon "dérapage" de début décembre.
Eh bien, bonne nouvelle ! Du moins je l'espère : je crois avoir récupéré l'ancien design.
Mais pour le remettre en place il va me falloir encore tâtonner grave...Alors si vous retrouvez cette page sens dessus-dessous, ne vous en étonnez pas !!
À force je vais bien finir par y arriver...
Création d'un blogueur qui signe "A.P.", dans sa "période Picasso"
(Blog du "chat noir bohémien")
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Par Aloysia* le 16 Septembre 2012 à 12:00
Voici un poème superbe que Paul Eluard écrivit en regardant travailler Picasso... lui-même non moins extraordinaire à observer dans sa transe créatrice... De quel tableau s'agit-il ? Je ne sais, et l'illustration que j'ajouterai ne sera qu'un exemple sans rapport direct avec le sujet.
Picasso - La Guerre et la Paix, fresque réalisée en 1952 à VallaurisEntoure ce citron de blanc d’œuf informe
Enrobe ce blanc d’œuf d’un azur souple et fin
La ligne droite et noire a beau venir de toi
L’aube est derrière ton tableau
Et des murs innombrables croulent
Derrière ton tableau et toi l’œil fixe
Comme un aveugle comme un fou
Tu dresses une haute épée vers le vide
Une main pourquoi pas une seconde main
Et pourquoi pas la bouche nue comme une plume
Pourquoi pas un sourire et pourquoi pas des larmes
Tout au bord de la toile où jouent les petits clous
Voici le jour d’autrui laisse aux ombres leur chance
Et d’un seul mouvement des paupières renonceExtrait de "Poésie Ininterrompue" (1946) : Le travail du peintre.
Evidemment, je ne puis m'empêcher de dédier ce poème à Tilk (Fernando Bronchal), qui avec ses origines espagnoles présente bien des points communs avec le maître !
Et voici maintenant l'interprétation majestueuse qu'en donne Francis Poulenc, sous forme d'une mélodie avec piano ici interprétée par Noël Lee, pianiste, et Bernard Kruysen, baryton.
Francis Poulenc au piano
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