En clin d'oeil à Nat et à son bel article sur l'olivier je réactualise ici un de mes sonnets, écrit à l'époque de ma jeunesse où, fréquentant Malherbe, Ronsard et Du Bellay, j'aimais à pratiquer cette forme poétique.
Sous l’éclatant soleil de la divine Hellade,
Dans le vert paysage ébloui de chaleur,
Il est un clair ruisseau frais au milieu des fleurs
Qui chante de l’argent et coule des roulades.
Endroit chéri des dieux, où flottent les senteurs
Des bois silencieux où dorment les dryades !
Par-delà les parfums surgis de la cascade,
Une haleine divine exhale sa douceur.
Entre les oliviers passe une tiède brise ;
Au creux du ruisselet que le soleil irise
Scintille le gravier : tout est félicité.
C’est ici, sous ce pâle olivier qui palpite,
Que vient se délasser la rêveuse Aphrodite
Tandis qu’Éros brandit son arc avec fierté.
Écrit le 15 mai 1967